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Harmonie et technique

Dans la rubrique « Exercice de style » de Côté Piscine, notre magazine grand public, nous mettons en avant une réalisation originale que nous présentons aux lecteurs. L’Activité Piscine se propose de vous la faire découvrir « Côté technique ».

Nous vous présentons une piscine d’intérieure, réalisée en 2005. Le débordement miroir et le revêtement en carrelage faisant échos aux murs de la pièce caractérisent cette piscine qui s’intègre harmonieusement à son environnement.

piscine intérieur débordement

Fiche technique

Piscine d’intérieur miroir, fond plat.

BASSIN

Structure en béton armé, coffrage bloc à bancher Stepoc.
Dimensions : 6 m x 3 m,
Profondeur : 1,50 m,
Surface : 18 m2,
Volume : 27 m3.

REVÊTEMENT

Carrelage vert.

ÉQUIPEMENTS

Filtration Glass Media (Everblue), pompe Victoria 1,5 CV (AstralPool), nage à contre-courant Bambo 6,5 m3/h (UWE), hydraulicité inversée avec 5 bondes de fond en refoulement, robot nettoyeur.

TRAITEMENT DE L’EAU

Désinfection de l’eau par ultra-violets (Bio UV).

GESTION DE LA TEMPÉRATURE ET DE L’HUMIDITÉ

Chauffage de l’eau assuré par l’installation domestique via un échangeur thermique Uranus UP 35 (Zodiac), déshumidification DF 305 avec un réseau de gaines et une alimentation triphasée (Zodiac).

SYSTÈME DE SÉCURITÉ

Volet immergé (Hydra Système).

RÉALISATION

PSB Tradition (44) – Réseau Everblue
1, rue du Moulin 44880 Sautron
Tél. +33 (0)2 28 96 03 40
www.psb-tradition.com

piscine intérieur débordement

 

piscine intérieur débordement

 

bouddha piscine

 

L’ancien et le moderne

bassin ancien moderne

Pour la 3e année consécutive, les Italian Pool Awards, concours organisé par le magazine Piscine Oggi durant le salon de Bologne, ont récompensé les plus belles réalisations italiennes. Lauréate dans la catégorie Piscines résidentielles d’intérieur, cette piscine a retenu l’attention du jury pour sa capacité à s’intégrer parfaitement dans un lieu aux caractéristiques très particulières, grâce à des choix judicieux tant d’un point de vue technique qu’esthétique.

Dans une ancienne demeure située en centre-ville, les caves aux antiques voûtes de pierre constituent le cadre improbable dans lequel a pris place cette piscine. Le tour de force du projet architectural réside dans sa capacité à faire cohabiter harmonieusement l’ancien et le moderne. La forme géométrique de la piscine contraste ainsi avec la rondeur du plafond, tandis que le revêtement blanc apporte une certaine luminosité à l’ambiance d’intérieur et met en évidence les murs sombres. Autre détail stylistique, l’accès à la piscine se fait par les quatre marches d’un escalier qui vient parfaitement se nicher au bas d’une arche en pierre qui semble avoir été réalisée sur mesure.

bassin ancien moderne

Cette piscine a été conçue pour combler les attentes de ses utilisateurs : détente, convivialité, relaxation ou activité physique. C’est la raison pour laquelle le bassin intègre une zone de balnéothérapie légèrement séparée où l’on trouve une banquette d’hydromassage. À la sortie de cet espace de relaxation, une cascade à lame a été installée pour un massage de la nuque, tandis que le côté opposé accueille une nage à contre-courant.

La principale contrainte de cette réalisation réside dans l’imperméabilité du bassin qui se doit d’être irréprochable pour ne pas fragiliser les fondations de la maison. C’est la raison pour laquelle un traitement imperméabilisant Thoro System a été effectué, un joint hydrophile étant notamment incorporé dans la structure.

bassin ancien moderne

Fiche technique

BASSIN

Structure béton armé banché, traitement imperméabilisant Thoro System.
Dimensions : 10,70 m x 3,50 m
Profondeur : 97 cm à 1,20 m,
Surface : 36 m2,
Volume : 42 m3.
Piscine en L avec un retour pour espace de relaxation avec deux banquettes latérales.

REVÊTEMENT

PVC blanc. Plage en pierre d’Istria.

ÉQUIPEMENTS

Filtre à sable high flow Ø 540 mm (FM Studio), pompe triphasée Badu Top 14 10 m3/h (Speck Pumpen), 5 projecteurs à LED blancs (Melfrance), 10 hydrojets en abs air et eau, cascade à lame en inox.

TRAITEMENT DE L’EAU

Traitement de l’eau au chlore, avec dosage automatisé (Dosaklor) et régulation automatique du pH et du redox (FM Studio).

RÉALISATION

FM Studio
47/49 Via P. Cavalli, 24020 Villa di Serio, Italie
www.fm-studio.it

bassin ancien moderne

Composer avec les contraintes

La configuration du terrain n’offre parfois pas d’autre choix que de faire intervenir un paysagiste. Dans les Landes, près d’Hossegor, cette maison est tributaire d’une dune de sable au fond du jardin.
Un tableau peu évident pour intégrer une piscine et un spa dans la perspective de l’espace paysager. Son aménagement était indubitablement une affaire de spécialistes !

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S’inscrire dans l’existant est toujours un challenge. Pour le propriétaire qui vient d’acquérir cette maison, il s’agit de reconnecter l’intérieur à l’extérieur pour ouvrir l’espace de vie au bien-être. Et si la mer est dans la proximité, il y a là de quoi combiner en harmonie, dans ce cocon de verdure, une petite piscine (semi-encastrée de construction traditionnelle de 6,20 m × 3,50 m à fond plat de 1,40 m) et un spa. Le paysagiste a proposé une mise en scène sur ce terrain en dénivelé où l’esthétique d’intégration sert la convivialité à tous les niveaux, du salon d’été au bassin de nage, en passant par la case relaxation du spa et du solarium.

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L’espace paysager se greffe au niveau de la terrasse en carrelage de la maison. Son parti pris minéral fait la part belle au bois de cumaru pour les terrasses, ainsi qu’à la pierre reconstituée et au schiste noir pour l’habillage en tête du muret et de la margelle de la piscine semi-encastrée. Pour la cohérence esthétique, les matériaux se font écho de bas en haut. Côté végétation, l’espace est fermé par une barrière végétale de chênes-lièges déjà existants sur le terrain. Pour le reste, place à un esprit méditerranéen avec des espèces persistantes nécessitant peu d’eau et peu d’entretien : giroflées, grevillea, agapanthes, graminées, phormium, lavandes, cistes, pittosporum, dracaena cordyline, cyprès, etc.

Réalisation : Eden Pool/Spas Center (40) – réseau Piscines de France, création paysagiste par Patrice Boucher – SARL Hoplia à Seignosse (40).

Priorité aux professionnels

Interview de Patrice Boucher, paysagiste (40)

« Quand la contrainte est de taille, mieux vaut laisser carte blanche aux professionnels ! C’est le cas pour cette réalisation qui exige de se glisser dans la pente de la dune pour créer un espace de vie extérieur. Le calcul de la dimension et du positionnement de la piscine s’impose en premier lieu pour moduler les différentes zones de vie autour de la piscine et du spa. De là, on monte progressivement vers la dune dont la stabilité est assurée par le jeu des plateformes successives, dont celle du spa qui dissimule le local technique. Selon le principe de l’espalier, les terrasses s’emboîtent les unes dans les autres encadrées à la verticale par un petit muret en pierre maçonnée. Derrière ce petit rempart, l’espace végétalisé crée un écran naturel qui protège la vue des habitations voisines. »

Le volet

Dans un marché touché par la crise, les volets font de la résistance. Les fabricants ont su adapter cette solution à la plupart des configurations et le potentiel de la rénovation est prometteur. Aujourd’hui, les pisciniers profitent de ces parts de marchés en hausse et des prestations à la carte qui sont mises à leur disposition.

Combien de volets en 2013 ?

Une estimation précise est difficile, mais en interrogeant les différents fabricants, nous pouvons considérer que 10 % à 15 % des piscines françaises sont équipées d’un volet. Étant donné que le parc s’élève actuellement à 1,7 million de bassins, 170 000 à 250 000 d’entre eux seraient donc dotés d’une couverture à lames.

Depuis l’instauration de la loi relative à la sécurité des piscines, les ventes de volets ont régulièrement augmenté. Pour les saisons 2003 et 2004, on peut même parler d’une véritable accélération. Les années suivantes ont confirmé la tendance, mais un ralentissement s’observe depuis 2012. Actuellement, les volumes écoulés sont plutôt stables avec, pour la saison 2013, entre 18 000 et 19 500 unités vendues. Comparativement aux autres secteurs du marché de la piscine qui pour beaucoup sont en récession, l’évolution reste positive.

Un secteur porteur

Les raisons de cette résistance à la crise résident dans la manière dont les propriétaires de piscine perçoivent les volets. Beaucoup considèrent cet équipement comme la solution de sécurisation la plus efficace, mais aussi la plus pratique d’utilisation. Élément de sécurité et de confort, le volet peut également apparaître aux yeux des particuliers comme le reflet d’un certain niveau social.

Surtout, le marché est porté par le potentiel de la rénovation, la plupart des volets étant installés sur un bassin existant.

schema

De ce point de vue, les évolutions techniques ont été déterminantes : de nouveaux procédés ont permis d’augmenter la capacité des fabricants à s’adapter aux bassins existants. En devenant compatibles avec des formes plus complexes, les volets ont pu s’adresser à une cible élargie et se sont octroyé de nouvelles parts de marché.

La segmentation de l’offre

Mis à part les dispositifs particuliers, il existe deux grandes familles de volets : les modèles immergés et les modèles hors sol. Ces derniers représentent aujourd’hui environ 60 % du marché.

schema segmentation de l'offre piscine

Les versions mobiles des volets hors sol occupent une place assez limitée. Il semblerait que ce type de produit ne soit pas un choix délibéré des propriétaires mais avant tout une réponse à une configuration de bassin particulière dont les contraintes imposent le recours à un dispositif mobile.

Les grandes évolutions du produit volet

Apparu il y a une trentaine d’années, le volet a très rapidement pris une forme semblable à celle qu’on lui connaît aujourd’hui, que ce soit dans sa version immergée ou hors sol fixe. Globalement, il y a eu peu de modifications dans le concept et ce sont surtout les composants et les configurations qui ont évolué au fil des ans.

– L’adaptation aux différentes formes de bassin. Initialement, le volet s’adressait exclusivement aux piscines rectangulaires. Développer le marché est devenu une nécessité et pour cela, il fallait devenir compatible avec le plus grand nombre de configurations. C’est cette logique qui a fait émerger les modèles mobiles, au début des années 2000, et les dispositifs permettant de couvrir les parties latérales d’un bassin.

– L’intégration des installations immergées. Pendant longtemps, la configuration classique était composée d’une motorisation axiale et d’un enrouleur en coffre sec. Un dispositif de ce type impacte la longueur de nage. Ce qui ne posait pas forcément de problème avec les dimensions importantes est devenu une contrainte avec l’avènement des petits bassins. Un important travail s’est donc porté sur la disposition et le volume des installations immergées pour ne pas paraître surdimensionné ou ne pas trop réduire l’espace disponible.

– La personnalisation du volet. Pour faciliter l’intégration paysagère d’une installation, les fabricants proposent un large éventail de solutions pour personnaliser le volet. Le client dispose désormais du choix des matériaux pour l’habillage du banc et les caillebotis (lames PVC ou bois), voire même pour les lames (PVC ou polycarbonate). Mais c’est surtout la déclinaison de teintes et de couleurs, qui offre la possibilité de personnaliser le volet.

– Le couplage à l’électrolyseur. De plus en plus de volets peuvent asservir le fonctionnement de l’appareil d’électrolyse. Une fonctionnalité récente, mais essentielle, qui répond aux problèmes de surchloration qui peuvent survenir en présence conjointe d’un volet et d’un électrolyseur. En effet, lorsque le volet est fermé, l’eau devient agressive et corrosive, avec le risque d’altérer les équipements. La production de la cellule d’électrolyse doit alors être réduite de 85 % à 90 % pour compenser les modifications de l’équilibre de l’eau. Le couplage volet/électrolyseur constitue donc une réponse en termes de confort, de sécurisation et d’automatisation.

Des potentialités certaines

– De nombreux bassins restent à couvrir. En 2013, seuls 10 % à 15 % des piscines françaises étaient équipées d’un volet. Le potentiel est donc considérable, surtout que ces dernières années ont vu un retour massif des piscines de petite taille aux formes géométriques. Des configurations faciles à installer et plus accessibles pour les propriétaires.
– Les collectivités s’y mettent aussi. Le recours au volet dans des piscines collectives n’est apparu que récemment. Mais depuis, cette solution se développe très rapidement : on observe à la fois une découverte et un engouement de la part des établissements accueillant du public. Ce sont à chaque fois des réalisations sur mesure, qui représentent donc des chiffres d’affaires importants.

Le solaire peine à décoller

Alors que l’alimentation solaire est proposée depuis plusieurs années déjà pour la grande majorité des gammes, ce dispositif concerne moins de 10% de part de marché. Pour expliquer les difficultés du solaire, les fabricants mettent en avant le manque de valorisation de cette solution auprès des particuliers. L’argument de l’écoresponsabilité ne semble pas, ou peu, perçu par les propriétaires de piscine. Il y a donc là un potentiel que les pisciniers peuvent exploiter, surtout qu’une installation solaire est plus facile à mettre en œuvre car elle permet de s’affranchir d’un raccordement électrique.

Une croissance qui ralentit

On observe depuis deux saisons maintenant une stabilisation du volume de vente des volets. Plusieurs facteurs sont avancés par les fabricants pour expliquer cette tendance.

– Une consommation en berne. Le secteur de la piscine, dans son ensemble, est affecté. Ce ralentissement global est d’ordre conjoncturel : le pouvoir d’achat des ménages est sensiblement affecté par la situation économique.

– Les contraintes normatives. La norme NF P90-308 a défini un référentiel très précis que doivent respecter les produits pour être reconnus par la loi comme un équipement de sécurité. C’est un cadre qui fige le marché, une contrainte qui limite énormément les évolutions techniques.

– Des coûts incompressibles. De par les exigences que doit satisfaire un volet en termes de sécurité et de fiabilité, il est impossible de dissocier le coût de la qualité. Il est donc à ce jour difficile de diminuer le prix de revient sans impacter les performances du produit.

couverture immergée piscine
Couverture immergée High Tech (Wood)

Les fabricants au service des pisciniers

– Des installations et une maintenance facilitées. Les volets sont des produits de plus en plus techniques mais pas forcément complexes. Si pour le particulier, l’accent est mis sur le confort d’utilisation, pour les pisciniers l’attention des fabricants s’est portée sur la rapidité de mise en œuvre. L’important est de réduire au strict minimum le temps d’intervention pour l’installation autant que pour la maintenance. L’objectif est de permettre aux professionnels d’optimiser leur présence sur site et ainsi de préserver leur niveau de marge.

L’importance de la prise de cotes

Mesurer précisément les dimensions du bassin s’apprêtant à recevoir un volet est une étape cruciale. Une erreur peut rapidement être lourde de conséquences, la pire étant un retour chez le fabricant. Quelques principes fondamentaux sont à respecter lors de la prise de cotes :

– ne pas se fier aux indications théoriques des plans
– mesurer le bassin avec la charge d’eau
– prendre une mesure tous les mètres.

Certains fabricants proposent la venue sur site d’un technico-commercial qui se charge de la prise de cotes.

– Des livraisons à la carte. Différents choix sont proposés aux pisciniers, tant pour les modalités de livraison que pour l’emballage du volet. Solution la plus économique, le produit peut être enlevé sur le site de production. Plus pratique, la livraison chez le piscinier lui permet d’avoir une certaine souplesse dans son organisation. Le plus fréquent reste la livraison chez le particulier. Il est alors préconisé d’opter pour un livreur disposant d’un chariot élévateur. Plus rapide et moins risqué, cela permet d’amener le volet au plus près de son lieu d’installation.

– Des formations régulières. Chaque année, la plupart des fabricants organisent des formations pour leurs clients professionnels. En agence ou sur le lieu de vente, ces sessions abordent les aspects techniques mais surtout commerciaux. Il s’agit pour les industriels de fournir aux pisciniers les outils les aidant à vendre mieux et à devenir des prescripteurs de solutions.

– Des assistances à la pose. Phénomène relativement récent, certains fabricants se proposent d’assurer une installation. Ce service payant s’adresse principalement à deux types de structures : celles qui ne posent que très ponctuellement des volets et qui ne souhaitent donc pas se former et, à l’inverse, celles réalisant de très gros volumes et qui, à un moment donné, n’ont pas la capacité de satisfaire leurs contrats. Dans les deux cas, le recours au service proposé par l’industriel peut s’apparenter à une externalisation de la pose. L’intérêt est de s’affranchir d’un cycle de formation, d’éviter l’embauche de personnel saisonnier ou la recherche de sous-traitants.

volet astralpool
Volet N-Carlit II (Fluidra / AstralPool)

 

volet n carlit blanc
Volet N-Carlit II (Fluidra / AstralPool)

 

volet automatique aqualux
Volet automatique (Aqualux)

 

piscine volet hors sol couverture aqualife maytronics
Couverture Aqualife par Maytronics.

 

abrisud
Volet automatique (Abrisud)

 

ambiance stardeck ineo
Gamme Stardeck Inéo (Procopi)

 

zita
Volet Zita (Hydra Système)

 

aquatop
Volet automatique AquaTop (T&A)

 

Aquafermetures
Couverture hors sol Mobil’o© (Aquafermetures)

 

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Volet coloré (Walter)

 

prima
Couverture (Prima)

 

volet trema
Volet (Trema France)

 

azenco
Volet Hybride (Azenco)

 

 

 

Le bois

À l’heure où les matériaux nobles ont le vent en poupe, le bois est largement plébiscité par les consommateurs pour investir leurs espaces extérieurs. Pour les pisciniers, c’est donc un véritable potentiel qui leur permet de diversifier leur activité et de valoriser une prestation aux accents esthétiques, pérennes et naturels.
Les mélanges de matériaux sont aujourd’hui les bienvenus pour délimiter la zone jardin, entre terrasse, piscine et paysage. Vivant, écologique et chaleureux, le bois permet d’harmoniser le style et le design intérieurs de la maison avec les espaces extérieurs. Mais, quel que soit le style de l’édifice, le bois est apprécié pour son authenticité, sa pérennité et son confort d’utilisation.

Deux derniers critères qui, dans l’environnement piscine, revêtent une importance toute particulière. Les abords du bassin doivent ainsi non seulement être résistants – aux agressions climatiques comme aux projections d’une eau traitée au chlore ou au sel – mais également assurer un certain bien-être à l’utilisateur lorsqu’il se trouve sur la plage.

Quel usage en extérieur ?

Aujourd’hui, l’esthétique du bois est déterminante et explique en grande partie l’engouement du grand public pour ce matériau. Mais le facteur « entretien » se doit d’être pris en compte pour répondre à l’usage et à la fonctionnalité. « Aujourd’hui, la tendance est à l’imbrication des matériaux d’une terrasse à l’autre en respect des contraintes d’utilisation, » constate Pascal Rodet, paysagiste. « Le bois à l’horizontale nécessite de l’entretien, il a donc tendance à être prescrit uniquement là où il doit être. Par contre, il est de plus en plus fréquemment utilisé à la verticale pour structurer le jardin. Les éléments en bois se mélangent ainsi merveilleusement bien à la végétation et cloisonnent l’espace extérieur dans lequel des ponctuations écologiques, des zones d’intimité ou d’ombrage sont les bienvenues.»

Le piscinier a donc un rôle de conseil à jouer auprès du client, son expertise professionnelle garantissant un choix du matériau judicieux. Pour la terrasse, on préfèrera par exemple un dallage contemporain grand format en grés cérame, uni ou en imitation bois, voire un bois composite, des supports qui ne craignent ni la graisse ni les taches. Autour de la piscine par contre, les bois exotiques restent une valeur sûre.

Les produits d’entretien

Source de revenus pour votre point de vente, les produits d’entretien sont incontournables pour une terrasse bois.

Le nettoyant
Pour un entretien régulier du support, le nettoyant élimine les traces liées aux intempéries ou à la pollution, les taches ou encore les moisissures.

plastor nettoyantterrasse
Nettoyant concentré (Plastor)

 

Le dégriseur

Nettoyant le support, le dégriseur éclaircit les bois grisaillés et ternis par le soleil et les intempéries. Il permet au bois de retrouver son éclat en ravivant les couleurs d’origine.

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Net-Trol (Owatrol)

 

Le saturateur
Généralement non filmogène, pour limiter le risque d’écaillage tout en préservant l’éclat du bois, le saturateur nourrit le bois en profondeur. Il confère alors au support une meilleure résistance aux passages, à l’exposition aux UV et aux projections d’eau.

syntilor saturateur ultra protect
Saturateur Ultra Protect (Syntilor)

 

L’insecticide
En traitement préventif des bois sains, un produit insecticide/fongicide protège le support contre la prolifération de larves, de termites ou de champignons, qui pourraient altérer le matériau.

Xylophène Power Pro
Xylophène Power Pro (Dyrup)

 

Le choix des essences

Le discours est unanime pour les Experts du bois* : « Le bois est une valeur sûre sous réserve que son installation en terrasses ou plages soit faite correctement par des professionnels en regard du DTU 51.4, sans oublier l’utilisation de vis inox ! » En amont, les architectes en sont bien souvent des prescripteurs acharnés, une tendance lourde qui va de pair avec l’architecture contemporaine. Reste que le bois se décline en de nombreuses essences, chacune ayant des particularités qui lui sont propres et qu’il convient de connaître pour bien conseiller le client.

L’alternative composite

Si le matériau s’avère plus stable dans le temps qu’un bois naturel, son esthétique s’apparente à celle d’un stratifié : les lames sont identiques, mais les combinaisons couleur en font sa force. D’un point de vue qualité, il se doit d’être choisi plein et non alvéolaire (ou alvéolaire de 2e génération), avec une composition à 50/50 entre fibres de bois recyclé et polymère. La qualité de l’extrusion et de la granulométrie de la fibre (aussi fine que possible) impactent également sa durabilité.

Les exotiques
Naturellement imputrescibles, résistants et nets de nœuds, les bois exotiques ont des qualités indéniables et se patinent d’un beau gris au fil du temps. Si la pose d’un saturateur les protège, un entretien annuel s’impose pour retirer les mousses rendant le bois glissant (jamais au nettoyeur haute pression pour ne pas soulever les fibres), et un ponçage permet de rénover le support.

Leur qualité est liée à leur origine, d’où l’importance des labels et d’une fourniture tracée dans les négoces spécialisés. De loin le plus stable, l’Ipé est le plus prescrit, devant le Teck d’Afrique et le Padouk. « Des essences sans problème pour lesquelles on a du recul », nous précise Laurent Angot de ProPoseBois. D’autres essences, comme le Cumaru (plus nerveux et qui nécessite un bon séchage) ou le Maçaranduba (en entrée de gamme), offrent d’autres alternatives.

L’intégration d’une plage de piscine en bois tropical peut donc être valorisée comme un investissement durable, un argument commercial qui contrebalance les besoins d’entretien et le prix élevé (de l’ordre de 200 €/m2 H.T, fourni posé).

Les résineux
Les bois résineux sont plus accessibles : pour une qualité sans nœud, le prix public plafonnera à 60 voire 70 € le m2. Ces bois requièrent un traitement en autoclave Classe 4 afin de satisfaire aux exigences de durabilité et de résistance requises pour une utilisation en extérieur. Premiers prix de la terrasse, ils n’en restent pas moins naturels et esthétiques avec des gammes en constante évolution.

Des labels à valoriser

Comme dans l’agro-alimentaire, l’influence des labellisations et des certifications est de plus en plus forte sur les comportements d’achat. Si elles sont contraignantes pour les fabricants (cahier des charges à respecter), pour le piscinier c’est l’opportunité de valoriser auprès du client un produit respectueux de l’environnement.

Le FSC (Forest Stewardship Council) participe à la traçabilité des bois exotiques en incluant des contraintes de gestion et des exigences sociales et environnementales. Les labels sont au nombre de trois : FSC 100 (la totalité du produit provient de forêts certifiées FSC), FSC Mixte (produit fabriqué à partir de fibres de bois issues de forêts certifiées FSC, de matières recyclées et/ou de bois contrôlés FSC) et FSC Recyclé (100 % du produit fabriqué à partir de matières recyclées).

La certification PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières) milite pour la gestion et le développement durable de la forêt. Seuls les produits issus de forêts certifiées, puis d’une chaîne ininterrompue de fabrication et de commercialisation d’entreprises certifiées PEFC peuvent se prévaloir « issu de forêts gérées durablement ». Pour ce faire, le pourcentage d’approvisionnement de l’entreprise en bois certifié PEFC doit être supérieur à 70 %.

Pour le composite, le nombre d’acteurs depuis 15 ans a sensiblement augmenté et la qualité est parfois disparate. La mise en place de la nouvelle certification CTB WPC DECKING, attribuée par l’institut indépendant FCBA (Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement), devrait permettre aux pisciniers d’y voir plus clair. À ce jour, seule la lame Twinfinish fabriquée par TimberTech a reçu cette certification que d’autres gammes ne devraient pas tarder à recevoir rapidement.

2014, année zéro de la piscine ?

C’est autour d’un intitulé volontairement provocant que L’Activité Piscine a convié le temps d’un débat un panel d’acteurs représentatifs du secteur : piscinier indépendant, membre d’un groupement, responsable de réseau, industriels et responsable de l’organisation de salons. Pour cette première édition, nous souhaitions mettre en commun leur expérience sur les évolutions du marché et qu’ils en dressent le tableau actuel. L’enjeu était d’identifier les atouts, mais aussi les faiblesses, du secteur afin d’esquisser des pistes d’amélioration pour le futur.

Un constat partagé

L’Activité Piscine s’est attelé à retracer les grandes lignes de l’histoire de la piscine. Partagé par l’ensemble des participants, le constat est que notre secteur a longtemps bénéficié d’une conjoncture très favorable voyant se diversifier l’offre et se multiplier les acteurs. L’esprit individualiste des Français, l’essor de l’habitat individuel et l’effet canicule de 2003, ont généré un engouement très fort pour le produit piscine. La demande a été durant plusieurs saisons supérieure à l’offre ce qui a entretenu une certaine illusion que rien ne pouvait impacter le développement du secteur.

Si en 2003 et 2004 le marché, porté par une météo favorable, affichait une croissance exceptionnelle, les années 2005 et 2006 ont marqué un retour à la normale en ce qui concerne la construction. La dynamique était toutefois toujours présente grâce à la loi sur la sécurité des piscines qui a boosté l’activité. On trouve la première véritable alerte en 2007 et 2008 : la succession de deux printemps moroses a provoqué un ralentissement aussi violent qu’inattendu. La construction comme la vente en magasin ont été impactées ce qui a entraîné la disparition de certains acteurs. Beaucoup ont analysé a posteriori la situation comme étant une opportunité : ainsi écrémé, le marché pourrait se projeter vers l’avant en s’appuyant sur des bases consolidées et assainies.

C’est en effet ce qui se produit : après un bel été propice, le dynamisme semble revenu et L’Activité Piscine elle-même annonce dans son édito de novembre 2010 que le « plus gros du cyclone est dernière nous ». Cependant, les saisons 2012 et 2013 marquent une dégradation de la conjoncture, les chiffres d’affaires et les volumes de vente étant nettement revus à la baisse. Les arguments avancés pour expliquer cette crise sont de nature exogène : une météo exécrable, un contexte économique national morose, une année électorale qui rend les ménages peu enclins à consommer…

Mais le mal est peut-être plus profond, inhérent à notre marché et à notre manière de fonctionner. 2014 pourrait alors marquer la fin d’une période et annoncer le début d’une nouvelle ère. Les participants à cette table ronde ne sont jamais revenus sur ces facteurs précités, sur lesquels aucun de nous ne peut avoir d’emprise. Tout au long de la discussion, ils se sont focalisés sur les véritables lacunes du marché et ont imaginé ensemble des solutions pour demain.

Un marché en mutation

Les effets de l’industrialisation

Le développement des acteurs industriels, pour la construction comme pour les équipements, a profondément modifié la structure du marché.

D’une part, la piscine s’est énormément démocratisée en gagnant en accessibilité. Mais en aucun cas elle ne pourra devenir un bien de grande consommation. « Il convient de ne pas perdre de vue que nous sommes un marché de niche : notre cible est constituée par les propriétaires de maison, avec un terrain conséquent et au fort pouvoir d’achat» a souligné Patrick Caty, directeur marketing Europe d’Hayward.

D’autre part, une multiplication des acteurs a généré un élargissement sensible de l’offre. L’accès au produit a énormément évolué, que ce soit les équipements ou les consommables, tout comme l’accès à l’information. De l’avis de tous, les comportements d’achats ont ainsi été bouleversés ces dernières années. Or pour Noémi Petit, organisatrice du Salon de Lyon (Piscine et Aqualie) pour GL Events : « On constate aujourd’hui que si elle est pléthorique, l’offre n’est pas segmentée. Atomisée, elle s’avère difficilement lisible : pour le consommateur, les difficultés commencent à l’heure de faire un choix. » Un tableau que partage Patrick Caty : « Il était en effet beaucoup plus simple auparavant pour un particulier de choisir et d’identifier un interlocuteur. » C’est pour cette raison que Sandrine Carata, responsable communication d’Hayward, a tenu à attirer l’attention des participants sur « la nécessité de clarifier l’offre pour le consommateur afin qu’il puisse cibler les bons interlocuteurs.»

La professionnalisation des acteurs

Depuis une dizaine d’année, on observe une amélioration indéniable des compétences des professionnels. Cette évolution a été rendue possible par un travail mené par de nombreux acteurs, notamment la FPP, et qui a abouti à une prise de conscience collective. Cette volonté de professionnaliser les intervenants s’est matérialisée sur le terrain par différents programmes de formation à l’initiative d’établissements tels que les CFA/UFA ou les AFPA, mais aussi de fabricants qui proposent de plus en plus des sessions techniques de perfectionnement. Frédéric Fourrière, gérant de la société Carré vert (71) membre du réseau Euro Piscine Services, a tenu à souligner « un bond qualitatif gigantesque. Il y a clairement eu un changement dans la typologie de la main d’œuvre : auparavant, les professionnels se formaient sur le terrain ; c’étaient des pionniers qui défrichaient le métier, alors qu’aujourd’hui ils ont accès à une multitude de formations.»

Si Stéphane Debernardi, gérant de l’entreprise éponyme basée en Isère (38), se félicite de la « qualité de la formation et de l’apprentissage en France qui sont aujourd’hui unanimement reconnus », Franck George se montre plus nuancé dans son jugement. Le responsable de la société Ascomat /Piscines Virginia déplore le manque d’attractivité de la profession : « Il y a un réel besoin d’attirer de la main d’œuvre, de valoriser l’image du métier de technicien. Il y a un déficit d’image, les professions manuelles et l’apprentissage sont globalement dévalorisés dans notre société, contrairement à ce qui se fait à l’étranger. »

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De gauche à droite : Stéphane Debernardi, Noémie Petit, Patrick Caty et Patrick Negro.

Les principales faiblesses

Un déficit de valeur, perçue et réelle

Patrick Negro, responsable de la communication et du marketing pour le groupe Nextpool, a insisté sur le fait que les fabricants sont de plus en plus fréquemment sollicités pour du service in situ, de l’aide à l’installation et des formations qui permettent un transfert de compétences. « Les efforts entrepris sont colossaux ! Ce qui est problématique, c’est que cette démarche de qualité ne soit pas parvenue au consommateur final. Ce qui fait qu’aujourd’hui, le client éprouve une certaine défiance vis-à-vis des acteurs du marché. »

Ce manque de reconnaissance des compétences des professionnels de la piscine fait que les consommateurs cherchent de plus en plus souvent à négocier les tarifs présentés. Si les prix sont perçus comme trop élevés au regard de la conjoncture actuelle, c’est surtout leur justification qui pose problème : le client n’appréhende pas forcément les caractéristiques d’un produit ou les compétences que requiert une prestation et met en doute le bien-fondé de leur coût. Frédéric Fourrière a ainsi mis en exergue les conséquences de l’industrialisation du marché de la piscine : « Cette évolution a touché les comportements d’achats : on ne peut pas vendre de la même manière une piscine traditionnelle et un produit industrialisé, ce n’est pas la même perception.»

Pour répondre au souhait des clients de bénéficier de prix plus bas, une entreprise se doit de structurer son fonctionnement. Une organisation du travail optimisée permet de réduire les tarifs sans impacter les marges. « Mais cette rationalisation doit surtout s’accompagner d’une grande transparence, d’un travail pédagogique autour des tarifs pratiqués pour une meilleure acceptation de la part des clients » a précisé Frédéric Fourrière. Un constat sur lequel se retrouve Patrick Caty : « D’une manière générale, on peut considérer qu’il y a une bipolarisation de l’offre. D’un côté, il y a ce que je qualifierais de marché accessible, qui se révèle très volatil. De l’autre, il y a un marché haut de gamme, avec une offre onéreuse, mais dont la qualité perçue justifie le positionnement prix. Ce segment-là s’avère beaucoup plus stable et bien moins soumis à la conjoncture. » Pour tous les intervenants, la guerre des prix et la dévalorisation de la valeur des produits et des professionnels n’est pas viable, tout comme miser sur le volume au détriment de la qualité.

Un accueil et un conseil trop souvent perfectibles

Pour Frédéric Fourrière, « il faut arrêter de vouloir vendre plus, il faut vendre mieux. On doit recentrer notre discours sur la qualité du produit et de notre prestation. » Et cela passe par la prise en compte des attentes du client. Pour le professionnel, il est donc primordial d’être en capacité d’identifier le client en sachant l’écouter. Or, d’après Patrick Negro, « le niveau d’approche commerciale est trop souvent limité à la recherche du prix le plus bas », les deux représentants d’Hayward regrettant que « le savoir-vendre n’est quasiment jamais abordé en formation. »

Jérôme Chabaudie, directeur commercial de CEC, a souhaité revenir sur les conditions de l’accueil du client : « Hors-saison, on est trop souvent confronté à un magasin mal chauffé et mal éclairé, voire pas du tout. Objectivement, est-ce que ce genre de locaux peut donner envie à des personnes de s’assoir à une table pour finaliser un projet ? » Franck George a lui mis en parallèle la piscine et l’automobile : « Nos produits sont facturés entre 30 et 50 000 euros, une somme qui représente pour la plupart des ménages plusieurs années de salaire. Si avec le même budget, le client se rend chez un concessionnaire automobile, l’accueil et le service dont il bénéficie sont irréprochables. »

Outre le conseil, l’accueil du client est ainsi considéré par les intervenants comme la principale faiblesse des pisciniers aujourd’hui. Il semble nécessaire que l’ensemble de la profession ait conscience de prestations minimales en adéquation avec l’enveloppe budgétaire que constitue une piscine. Et Franck George d’insister : « Il faut (ré)apprendre les fondamentaux de la vente. Cette thématique doit être évoquée régulièrement pour être intégrée et assimilée par le plus grand nombre d’entre nous. »

Des potentiels à exploiter

Internet et la vente en ligne

Pour les participants, l’erreur majeure commise par le passé est d’avoir occulté l’existence des professionnels spécialisés dans la vente en ligne. Or, c’est un fait : Internet et ses acteurs existent. Patrick Caty a mis l’accent sur le fait que « ces professionnels ont un écho auprès des consommateurs et ont acquis une certaine légitimité. » Surtout, d’après Franck George, « si ce credo a pu émerger, c’est que nous n’avions pas été suffisamment bons auparavant pour nous protéger de ces nouveaux acteurs qui se révèlent hypercompétents. À nous désormais d’attirer de nouveaux ces clients qui se sont détournés des circuits traditionnels. »

Nombreux sont les professionnels qui se plaignent d’Internet. C’est oublier qu’il s’agit d’un potentiel incommensurable, une opportunité formidable pour répondre à la crise plutôt qu’une menace. « Pour l’instant, Internet est subi car il est incontournable, comme l’a rappelé Jérôme Chabaudie. Autant en tirer profit et s’en servir comme d’un levier à son activité. Pour le fabricant par exemple, la solution peut être de segmenter son offre produit par canal de distribution. »

Quant aux pisciniers, Internet leur offre la possibilité d’attirer le consommateur en magasin. Les deux supports de ventes – en ligne et physique –sont complémentaires. Stéphane Debernardi a évoqué son expérience : « Pour contrecarrer l’essor de la vente sur Internet, nous avons lancé un drive. Ce concept nous a permis d’élargir notre zone de chalandise en touchant des personnes que l’on n’atteignait pas auparavant. »

Pour conclure, Patrick Caty a tenu à rappeler que beaucoup de consommateurs choisissent Internet par défaut : « Quitte à ne pas avoir de service, autant bénéficier du meilleur prix. Pour survivre, les points de vente physiques doivent donc offrir une véritable valeur ajoutée, que ce soit dans l’accueil ou dans le service proposé, pour fidéliser la clientèle. »

Le service : rénovation et entretien

Au regard du nombre de bassins construits par le passé, le marché de la rénovation va forcément aller crescendo, car il dispose de solides bases en amont. Patrick Caty a identifié un des intérêts de ce marché: « Il incite le propriétaire à se tourner vers un professionnel dont le savoir-faire est éprouvé. Comme c’est une opération très spécifique, le consommateur ne recherche pas le prix le plus bas. »

Patrick Negro a cependant attiré l’attention sur l’importance de ne surtout pas attendre que le marché de la rénovation devienne un marché de nécessité. De son point de vue, « il est nécessaire de provoquer la demande, car il existe un risque que ce potentiel économique ne décolle pas. »

Si la rénovation est parfois associée à la notion de service, cette constatation se vérifie d’autant plus pour l’entretien d’un bassin. Forte de son expérience née de l’organisation du salon Paysalia, Noémi Petit a souhaité comparer les pisciniers aux paysagistes : « Si je prends leur exemple, je constate que ce sont des professionnels omniprésents, qui ont su se rendre incontournables. Ils réussissent à créer une relation durable dans le temps avec le client, basée sur le service. Dans notre secteur, il faudrait aussi garder un lien après la construction, par exemple par des contrats d’entretien. »

Les participants à la table ronde on cependant soulevé les difficultés pour un piscinier de développer son portefeuille de contrats d’entretien. Les professionnels sont confrontés en France à un coût de la main d’œuvre élevé et à une politique économique véritablement contraignante. Pour les contrats d’entretien, c’est un véritable frein. Stéphane Debernardi a également souligné le fait que les 35 heures constituaient également un frein au développement de cette activité de service : « les Français ont suffisamment de temps libre pour s’occuper de leur piscine. Ils ne ressentent donc pas forcément le besoin de recourir à un professionnel pour l’entretien de leur bassin. »

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De gauche à droite : Patrick Caty, Sandrine Carata et Frédéric Fourrière.

Les pistes d’amélioration

Redonner de la valeur

Aujourd’hui, le piscinier est polyvalent, il se doit d’être maçon, plombier, électricien… Pour le professionnel, il faut désormais vendre ce savoir-faire pour convaincre les clients tout en justifiant le coût de ses prestations. Les différents intervenants se sont ainsi accordés à dire qu’il était important de valoriser l’image de la profession et d’expliquer, défendre même, la plus-value apportée par les professionnels.

Il apparaît nécessaire de travailler collectivement pour redonner de la valeur, imagée et pécuniaire, au marché dans sa globalité. Si, de l’aveu de Sandrine Carata, « l’élément central reste et demeurera le piscinier, car c’est lui qui est au contact du client », il semble opportun que tous les acteurs prennent part à une telle démarche. Patrick Negro a ainsi soulevé le problème de la guerre des prix, un piège dans lequel il faut veiller à ne pas tomber : « Il incombe à tous d’offrir des prestations de qualité, tant dans le produit que le service, pour justifier un certain niveau de prix auprès des clients professionnels comme du client final. »

Patrick Caty a abondé dans ce sens en rappelant qu’il est demandé aux professionnels de faire sans cesse mieux, mais pour moins cher. « Tous les acteurs du marché sont responsables de ces prix tirés vers le bas. Ce modèle n’est pas viable, alors qu’augmenter les prix et la marge génère de la croissance. C’est uniquement par ce biais que l’on pourra de nouveau innover et ainsi apporter du service aux clients comme aux professionnels. » Une amélioration qui devra être accompagnée d’une communication verticale intégrant l’ensemble des acteurs de la filière.

Communiquer sur les produits

Avec l’essor d’Internet, l’accès à l’information et au produit a énormément évolué ces dernières années. Les comportements de consommation ont été bouleversés : l’acte d’achat est souvent mûrement réfléchi après comparaison des caractéristiques des produits, des avis d’utilisateurs et surtout des prix pratiqués… Les exigences des clients ont de cette manière sensiblement augmenté et, selon Sandrine Carata, n’ont pas été suffisamment prises en considération : « Il y a une réelle demande de la part des particuliers, une recherche de transparence et de compréhension de l’offre. Nous n’avons pas suffisamment, ou pas correctement, communiqué auprès du grand public. »

À charge donc aux différents acteurs d’expliquer les spécificités des produits, leurs avantages et leurs différences. Étant donné que les produits ont énormément évolué, le piscinier doit aujourd’hui être beaucoup plus compétent d’un point de vue technique, mais aussi commercial. Il pourra alors sensibiliser les clients réticents à parler de technique, un domaine qui parfois n’intéresse que peu les porteurs de projet. Et Patrick Caty considère que les industriels ont un rôle de relais à jouer : « C’est en partie aux industriels de s’adresser directement aux particuliers pour vanter les mérites d’un produit. Au minimum, il faut transmettre au piscinier les informations nécessaires pour bâtir un argumentaire de vente. »

Actuellement, la communication sur le produit piscine est à l’image de l’offre, atomisée. Noémi Petit dresse d’ailleurs le constat suivant : « En pleine saison, la piscine est un élément incontournable : elle s’affiche dans les magazines, illustre nombre d’articles et on la retrouve dans plusieurs catalogues déco… Pourtant, le produit en tant que tel n’est que rarement traité dans les grands médias, alors qu’il faudrait une présence systématique et organisée. »

Plusieurs intervenants ont attiré l’attention sur la nécessité de ne pas perdre de vue que le marché de la piscine reste un marché de niche. La clientèle cible est constituée par les propriétaires de maison, avec un terrain conséquent, et au fort pouvoir d’achat. Pour Patrick Caty, « une communication à grande échelle n’est pas forcément judicieuse ni opportune. Cela impliquerait un budget démesuré par rapport à la cible. Il convient donc de rester raisonnable dans notre stratégie. » Franck George a également insisté sur l’importance de l’échelon local dans la communication : « Trop peu de pisciniers bénéficient d’une visibilité correcte. Il convient de résorber le déficit de communication au niveau régional, avant de parler de campagnes à grande échelle.»

Réenchanter l’acte d’achat

Show-room, magasin, site Internet… La multiplication des surfaces de contact avec le client est primordiale. Ce sont autant de supports qui valorisent le produit et qui constituent un outil d’aide à la vente. Franck George est revenu sur le show-room qui sert de vitrine à son entreprise : « C’est un espace de vente important que nous avons souhaité très qualitatif, pour qu’il participe activement au succès de la vente. Il est tout à fait envisageable de réaliser une installation aussi qualitative à plus petite échelle. »

Pour Frédéric Fourrière, « l’enjeu pour les magasins de demain est de parvenir à redonner aux consommateurs l’envie d’avoir envie. » Mais si, pour réenchanter l’acte d’achat, le professionnel vend du rêve et de la qualité, il ne doit pas risquer d’être décevant. Il faut donc être en mesure de tenir ses promesses et d’offrir une prestation irréprochable au regard des engagements pris vis-à-vis du client. On observe chez les professionnels une volonté bien réelle de faire des magasins de qualité et esthétiques. Mais Sandrine Carata a mis en avant le fait que les professionnels n’en possèdent pas les compétences en interne : « Ils ont donc besoin de concret et d’exemples directement transposables. »

Un constat partagé par Franck George qui a expliqué être sollicité par ses adhérents sur des thématiques telles que la décoration du magasin ou des solutions d’agencement. La question s’est donc posée d’un référentiel pour l’accueil du client. Jérôme Chabaudie a ainsi relevé l’intérêt pour les pisciniers de bénéficier de préconisations d’agencement, par type de point de vente ou de surface : « L’idéal serait même de pouvoir s’appuyer sur une méthodologie et de bénéficier d’une transmission du savoir-vendre. » Noémi Petit a cependant tenu à rappeler le peu d’engouement qu’avait suscité la présence d’un show-room test au salon de Lyon 2010 : « Cette expérience est à reconduire. On pourrait associer à cette démarche les femmes de pisciniers qui sont peut-être plus sensibles à ces considérations. » Surtout, pour que l’évolution soit générale, « l’idéal serait une labellisation pour la vente et l’accueil, comme l’a fait remarquer Patrick Negro. À ce jour, trop d’attention est portée à l’aspect technique dans les certifications/qualifications au détriment du commercial. »

Une filière à faire émerger

On peut considérer que le « produit piscine » est arrivé à maturité, mais le marché n’en est qu’à ses balbutiements. Aucune stratégie n’est clairement définie et adoptée par tous les acteurs. Patrick Negro regrette qu’il n’y ait pas de « capacité à se protéger collectivement, pas de concertation ni de plan d’action global. Il faudrait une synergie verticale englobant toute la filière pour faire émerger un corporatisme qui puisse nous permettre de défendre un savoir-faire et un professionnalisme éprouvés.»

Pour les participants à cette table ronde, un travail collectif permettrait par exemple de mutualiser les moyens afin de mener des campagnes de communication de grande ampleur, sans que cela ne représente un coût démesuré pour chaque acteur. « Il ne faut pas avoir peur de travailler ensemble, car réunis nous serons plus forts, a analysé Patrick Caty. Il faut surtout rester pragmatique et humble : chacun occupe une pièce du puzzle et n’est rien sans les autres acteurs du marché. »

Une telle approche collective est cependant rendue difficile par des intérêts divergents, et l’obligation de résultats de chacun. Mais pour tous, il devient urgent de se rassembler pour avancer.

Et Noémi Petit de conclure : « Tous les ingrédients sont réunis pour que le marché se structure. Le comportement d’achat est là, d’autant plus avec la rénovation qui va s’amplifier dans les années à venir. Mais il reste encore un travail énorme en termes d’organisation et cette année pré-salon est idéale pour faire émerger une dynamique collective. Malgré la crise, la piscine française est perçue comme une référence à l’étranger : valorisons-le ! Comme Internet, l’internationalisation de l’économie est une réalité. Il faut en tirer profit et non pas la subir. Cessons d’être timorés et exportons ensemble notre expertise ! »

Patrick Caty Noemi Petit
Patrick Caty (Hayward) et Noémi Petit (GL Events)
stephane debernardi franck george
Stéphane Debernardi (Debernardi Piscines) et Franck George (Ascomat – Piscines Virginia)

 

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Frédéric Fourrière (Carré Vert – Euro Piscine Services)

 

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Noémi Petit (GL Events)

 

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Sandrine Carata (Hayward)

 

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Patrick Negro (Next Pool)

 

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Jérôme Chabaudie (CEC)

 

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Franck George (Ascomat – Piscines Virginia)

 

La piscine appliquée

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Un large panel d’applications mobiles dédiées à la piscine…

Aujourd’hui, il y a une application pour tout. La piscine ne déroge pas à la règle et s’inscrit désormais pleinement dans la sphère numérique. Une évolution au service des particuliers, mais également des professionnels, qui peuvent eux aussi profiter de l’essor du tout-connecté.
À l’instar de la maison, la piscine est devenue communicante et se conjugue à présent avec les technologies du futur. De la construction au traitement de l’eau, en passant par le contrôle à distance des équipements, la piscine se dessine et se gère du bout des doigts. De la plus simple à la plus complète, les utilisateurs ont désormais accès à plusieurs applications. Développées par les industriels de la piscine, ces solutions intelligentes et connectées constituent pour le piscinier un potentiel à exploiter.

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IntelliPool™ (par Pentair)

Toujours plus connectés !

De manière spectaculaire, Internet s’est imposé dans notre quotidien. En 2000, seuls 12 % des Français âgés de 15 ans et plus déclaraient avoir accès à Internet à domicile. En 2012, ils étaient plus de 78,2 % (source INSEE) et 80 % d’entre eux disent utiliser quotidiennement Internet. Et la tendance n’est pas près de ralentir, avec l’explosion des smartphones. Le 4e baromètre trimestriel 2013, réalisé par Mobile Marketing Association France, considère que ce marché avoisine les 27 millions d’appareils. Près d’un Français sur deux serait donc équipé d’un smartphone, le support par excellence pour une utilisation nomade et quotidienne des ressources en ligne.

bayrol application poolexpert
Pool Expert (par Bayrol)

Les outils d’aide au traitement

Une eau qui tourne, des algues qui résistent ou un appareil qu’on a du mal à régler… Autant de cas de figure qui incitent l’utilisateur à surfer sur Internet pour trouver une solution à ses problèmes. Nombreux sont ceux qui se tournent vers des forums, là où l’information est pléthorique mais non contrôlée.

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iAquaLink™ (par Zodiac Pool Care)

Offrant une réponse quasi instantanée, les applications développées par les professionnels du traitement de l’eau bénéficient d’une expertise certaine. Après avoir renseigné plusieurs variables, elles permettent de dresser un diagnostic complet de la piscine et listent les actions pour y remédier en détaillant les produits requis. Cerise sur le gâteau, ces applications se chargent en plus de trouver le revendeur le plus proche via géolocalisation. Pour le piscinier, il s’agit d’un outil de fidélisation indéniable.

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Piscine Coach (par Chemoform – en partenariat avec CEC)

 

piscine coach eco swim
Application Ecoswim

 

poolcopilot sur smartphone
PoolCopilot (par PCFR)

 

La gestion à distance

Que ce soit dans le cadre d’une installation domotique ou pour un équipement particulier, il existe plusieurs applications permettant la surveillance et le contrôle à distance.

iDealConnect (via WI-FI, par Abrideal)
iDealConnect (via WI-FI, par Abrideal)

Pour les particuliers, c’est la garantie d’un confort d’utilisation accru et d’un meilleur fonctionnement de leurs équipements. Pour les professionnels, c’est une fonctionnalité supplémentaire qu’ils peuvent mettre en avant auprès de leurs clients lors d’une vente. C’est également un outil qui leur permet de gérer plus efficacement des contrats d’entretien.

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Zen’it (par CCEI)

 

Élargir son offre produit

Proposer des solutions pour l’environnement de la piscine et ses utilisateurs est un levier pour améliorer l’attractivité d’un magasin : construite et raisonnée, une gamme diversifiée de produits annexes peut ainsi augmenter le volume d’affaires du point de vente.

La grande distribution le pratique depuis longtemps : en parallèle des produits constituant son cœur de métier, elle dispose de rayons thématiques qui déclinent, au fil de l’année, différentes gammes dites « saisonnières ». Les pisciniers peuvent adapter cette stratégie commerciale dans leurs magasins en enrichissant leur offre de produits complémentaires. Ce peut être de manière ponctuelle lors d’une opération promotionnelle, ou bien de façon permanente avec un espace thématique dédié.

L’enjeu est d’être perçu comme un acteur disposant d’une gamme complète pour et autour de la piscine. Ce positionnement marketing, doit permettre au piscinier de générer un chiffre d’affaires supplémentaire tout en consolidant son activité d’origine.

Voici plusieurs axes autour desquels l’offre produit peut être développée :

Le mobilier extérieur : l’incontournable de l’outdoor

Permettant de faire de sa terrasse une nouvelle pièce à vivre, le mobilier extérieur est intimement lié à la piscine. Le piscinier a une vraie carte à jouer sur ce créneau. On constate en effet que l’achat de mobilier extérieur n’est pas un acte assez fréquent pour que les clients aient suffisamment de repères. Ils ont donc tendance à solliciter un vendeur pour être conseillés. Ils sont à la recherche de l’éclairage d’un professionnel qui connaisse parfaitement la problématique du mobilier en extérieur pour les aider à choisir mais aussi à entretenir leur mobilier.

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Canapé Amabiance (Manutti)

De ce point de vue, l’image de professionnel compétent à laquelle renvoie le piscinier peut être un facteur d’attraction, d’autant plus s’il est capable d’assurer le SAV et de garantir des compléments de collection sur la durée. En effet, l’importance du coût que représente le mobilier extérieur peut inciter les clients à échelonner leur achat dans le temps et surtout à rechercher un équipement qui puisse les satisfaire durablement.

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Canapé modulaire Exeter (Tectona)

Actuellement, le choix en mobilier outdoor est pléthorique sans compter qu’il existe plusieurs matériaux : métal, résine polymère, bois, tissu… Pour définir votre offre, gardez à l’esprit qu’elle doit répondre à plusieurs critères pour convaincre les particuliers. Le mobilier extérieur se doit ainsi d’être esthétique, fonctionnel, convivial et confortable, car on y passe beaucoup de temps. Un autre aspect essentiel est celui de la modularité pour pouvoir s’adapter à leurs attentes et à leurs besoins, qui sont amenés à évoluer dans le temps.

 

Le potentiel de l’entretien

En complément d’une gamme de mobilier extérieur, le magasin peut proposer des produits d’entretien. Il en est de même pour les terrasses et les plages. Quels que soient leur matériau, elles nécessitent des soins réguliers pour conserver leur aspect et ne pas s’altérer trop rapidement. Disposer d’une gamme de produits pour l’entretien de ces supports permet de générer un trafic régulier dans tout le magasin.

 

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Protecteur WR7 (TECHNISEAL)

 

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Saturateur PUR-T® Deck (Plastor)

Après l’éclairage du bassin, celui du jardin

Avec la technologie LED, la mise en lumière d’une piscine a pris tout son sens et est devenue un élément de plus en plus recherché par les particuliers. Il en est de même pour les abords du bassin : solaires et à LED, les solutions d’éclairage se font écologiques et surtout pratiques. Les solutions pour éclairer les pourtours du bassin et le jardin se multiplient et sont plébiscitées. Le piscinier peut valoriser le confort qu’apportent ces éclairages d’appoint, mais aussi la logique écoresponsable dans laquelle ils s’inscrivent.

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Pots lumineux Tango (SMART and GREEN)

Des jeux pour les enfants… et les plus grands

La piscine est un lieu de convivialité et de jeux. Pour tous les âges, les jeux de ballon se déclinent dans plusieurs sports grâce à différents accessoires : filet de volley, cage de water-polo, panneau de basket…
Si les incontournables bouées et autre modules flottants sont toujours des valeurs sûres, d’autres jeux ont fait leur apparition : pistolets à eau, toboggans, anneaux, pêches à la ligne, moulins et bateaux… sans oublier le récent Swimming Golf pour les plus grands. De quoi réaliser un rayon saisonnier bien rempli.

Comment construire une nouvelle offre produit ?

– En travaillant avec ses fournisseurs actuels.
– En étant au fait des tendances via les sites Internet, les magazines spécialisés et les foires.
– En définissant sa clientèle cible en fonction de la zone de chalandise visée.
– En s’adaptant à la typologie de son point de vente.
– En ayant connaissance des acteurs déjà présents (magasins de bricolage, de décoration…) à proximité immédiate.

Protections et accessoires pour les utilisateurs

En lien avec l’univers du jeu, on retrouve souvent chez un piscinier des équipements de plongée (masques, lunettes, tubas…) qui ont toujours les faveurs des utilisateurs. Il en est de même avec les bouées et les brassards, toujours recherchés en pleine saison. Cette gamme de produits en lien direct avec les clients peut être élargie.

lov albiges textil jardin fleuri
Toile d’ombrage LOV Textil (Albigès)

En ce qui concerne la protection, certains disposent d’un rayon dédié au solaire, dans lequel chapeaux, lunettes et crèmes solaires accompagnent les parasols et les voiles d’ombrage.

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Parasol Royal Botania

Quant à l’équipement du baigneur, on peut imaginer un espace dédié au textile avec des maillots de bain pour les enfants comme pour les adultes ou encore des nu-pieds. Les changements de collection peuvent servir de prétexte à un évènement promotionnel qui drainera des clients dans le magasin.

Dans l’air du temps : la cuisine conviviale

Les repas en famille ou entre amis se conjuguent l’été autour d’un barbecue au bord de la piscine. Plébiscitée, la cuisine conviviale constitue un potentiel économique indéniable pour le piscinier. Barbecue, braseros, planchas sont des équipements qui ont gagné en technicité et en esthétisme. Ces solutions qualitatives s’avèrent des produits d’appel en pleine saison qui peuvent attirer dans le magasin une clientèle nouvelle, propriétaire ou non de piscine. En complément à ce type de produits, différents accessoires peuvent être envisagés : nappe, vaisselle voire éléments de décoration.

 

barbecue java
Barbecue Java (Cesarré)

La domotique

Se servir de la perception d’un utilisateur pour bâtir un argumentaire commercial.
Appliquée au monde de la piscine depuis 2008, la domotique peine à s’imposer chez les particuliers. Pourtant, le potentiel est indéniable pour les pisciniers. La mise en place d’un système domotique génère une plus-value à la prestation du professionnel, d’autant plus qu’elle offre la garantie à son client de toujours bénéficier d’une eau de qualité. La domotique permet de tisser une relation commerciale durable avec son client, tant pour l’entretien de son bassin que pour les nouveaux horizons qui s’ouvrent avec le contrôle à distance.

Nous avons contacté un client équipé d’un système domotique pour qu’il nous livre son ressenti d’utilisateur et qu’il identifie les avancées rendues possibles par cette technologie. De quoi inciter les pisciniers à proposer un peu plus encore la domotique à leur clientèle.

Fiche d’identité de l’utilisateur

– Propriétaire d’un gîte abritant 5 chambres d’hôtes
– Piscine forme libre 17m x 6m
– Traitement au chlore
– Installation domotique au moment de la construction (2012)
– Modèle installé : Klereo Care
– Piscinier : Renai’Sens Piscines (34)

Si les appareils de régulation et de traitement automatique avaient déjà par le passé rendu la piscine intelligente, la domotique a franchi un cap en rendant possible le contrôle à distance. Cette avancée technologique a été clairement identifiée par l’utilisateur interrogé lorsque nous lui avons demandé de définir le terme domotique. Sa réponse fut sans ambiguïté : « C’est l’automatisation du fonctionnement de ma piscine couplée à une surveillance et à une activation à distance. »

Tous les procédés présents sur le marché reposent sur un principe identique : la centralisation de nombreuses données mesurées dans le bassin puis leur communication via Internet vers des supports divers. Ces variables sont alors consultables à partir de n’importe quel appareil bénéficiant d’une connexion : ordinateur, smartphone ou tablette. Pour notre utilisateur, cette caractéristique est loin d’être un gadget: « La piscine est située à une soixantaine de mètres de notre habitation. Avec la domotique, je peux consulter l’ensemble des caractéristiques de ma piscine à partir de mon ordinateur et en quelques secondes gérer l’activité des équipements à partir d’une interface simple et claire. C’est un gain de temps évident. » On ne peut pas considérer que son utilisation de la domotique soit nomade : il s’agit plus d’un usage déporté.

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Système domotique Klereo Care.

Une utilisation qui aurait pu être encore plus globale

L’usage que fait cet utilisateur de la domotique est relativement limité par rapport aux capacités du système. En effet, s’il contrôle régulièrement à distance les paramètres de sa piscine, il laisse l’appareil gérer automatiquement le traitement de l’eau et les cycles de filtration. La seule action à distance concerne l’activation et la programmation de l’éclairage. Cependant, il considère que si sa piscine était équipée d’un système de chauffage, il aurait bien plus souvent recours au contrôle à distance afin d’en moduler le fonctionnement. Il projette par ailleurs d’installer un système sonore aux abords du bassin, un équipement qu’il souhaite asservir à sa centrale domotique.

Les motivations à l’achat : simplification et économies

La recherche d’un système de traitement de l’eau simplifié est la motivation première qui a convaincu notre utilisateur de s’équiper d’un système domotique. Dans ce cas, un traitement automatisé aurait pu suffire, mais au regard de l’emplacement de la piscine par rapport à l’habitation, le choix de la domotique s’est rapidement imposé. « Un équipement de ce type était pour moi l’assurance de limiter les manipulations autant que les déplacements. C’était donc le gage d’un précieux gain de temps. »

La perspective d’économies est le second aspect qui l’a incité à opter pour la domotique. « Avec mes piscines précédentes, j’avais pu appréhender le coût de fonctionnement d’un bassin. Je souhaitais donc bénéficier d’un système de régulation qui puisse me permettre de réduire ma consommation de produits de traitement et d’électricité. » La domotique adopte une approche systémique. À la température de l’eau et aux incontournables taux de pH, de chlore ou de redox s’ajoutent les données environnementales de la piscine, par exemple les besoins des utilisateurs et les variables météorologiques.

Au final, toutes ces variables permettant de moduler l’activité de différents appareils. « La région où j’habite est fréquemment balayée par le mistral. Ce vent parfois violent impacte très fortement la température de l’eau, qui peut perdre rapidement plusieurs degrés. Or, quand la température de l’eau diminue, il est possible de réduire le temps de filtration. Avec la domotique, cette modulation se fait automatiquement. Ainsi optimisé, le fonctionnement des appareils ne consomme que la quantité nécessaire de chlore et d’électricité. De manière empirique, j’estime que la diminution de la consommation électrique est de 20 à 30 %. »

Pour les professionnels aussi, la domotique est intéressante

La domotique permet de contrôler et de gérer à distance une ou plusieurs piscines. Pour le piscinier, cette technologie représente un intérêt considérable pour la gestion d’un parc de piscines. En effet, la possibilité de surveiller un bassin et de mettre en place certaines actions sans nécessairement devoir se déplacer permet de rentabiliser très sensiblement des contrats d’entretien.

Le bénéfice au quotidien d’un traitement plus efficace et plus fiable

Après 2 saisons, l’utilisateur que nous avons contacté considère que ses attentes de départ – simplification et économies – sont tout à fait comblées par son installation domotique. Mais ce qu’il retient avant tout, c’est la qualité irréprochable de l’eau, quelles que soient les conditions et l’utilisation. « Là où j’habite, la température de l’eau ne descend quasiment jamais en dessous de 8 °C. Le bassin n’est donc pas hiverné et la filtration reste toujours active. Mais, été comme hiver, l’eau est toujours claire et limpide, sans que j’aie à m’en préoccuper. Ma piscine se gère toute seule et au quotidien, c’est une aide indéniable. »

Un autre élément qu’apprécie l’utilisateur, c’est le système d’alerte par mail. Lorsqu’une mesure dépasse des taux acceptables ou qu’un produit vient à manquer, il reçoit automatiquement un avertissement. « Du fait de la présence de nombreux pins à proximité directe de la piscine, la consommation de chlore est importante. Dès que le niveau de chlore liquide atteint un seuil bas, je suis alerté. Et si jamais je n’effectue pas d’action corrective, c’est mon piscinier qui reçoit alors l’information. C’est une sécurité. » Le fait que le piscinier soit également intégré dans la chaîne d’information lui permet de créer un lien durable avec son client en supervisant sur le long terme la gestion de l’installation.

installation domotique
Principe de fonctionnement d’une installation domotique (So-Blue / CEC)

Quand le client fait le bilan

Avant que son piscinier ne lui présente le concept, cet utilisateur n’avait jamais entendu parler de domotique. Il a suivi les conseils de son interlocuteur professionnel et il ne regrette pas de s’être laissé convaincre. « Clairement, je ne considère pas cet équipement comme superflu ou comme élitiste. L’investissement me semble justifié et, surtout, rentabilisable. » Aujourd’hui, que ce soit à ses hôtes ou aux porteurs de projet envoyés par son piscinier il conseille à tous ce type d’installation. Et son argumentaire de se résumer en une phrase : « La domotique conjugue le confort d’utilisation à la qualité de l’eau et aux économies. »

Le redox, un potentiel à exploiter !

Souvent oublié, parfois négligé, le potentiel d’oxydoréduction de l’eau s’avère pourtant une solution pertinente pour le contrôle du système de traitement d’une piscine. À condition d’en connaître les caractéristiques.

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Just Regul® Duo (Pool Technologie)

L’analyse redox, qu’est-ce que c’est ?

Le redox est une grandeur physico-chimique permettant d’appréhender le pouvoir oxydant de l’eau. Cette valeur est exprimée en millivolts : en deçà de 650 mv, l’eau n’est pas suffisamment désinfectante. Au-delà de 750 mv, elle devient agressive pour les équipements du bassin. Le redox donne une image globale de la qualité désinfectante de l’eau en prenant en compte tous les corps oxydants présents dans l’eau. Il est important de garder à l’esprit cette définition du redox pour bien cerner son rôle une fois appliqué à la piscine : maintenir la quantité de chlore entre certaines valeurs. Le redox permet donc un contrôle du taux de chlore, pas une régulation.

Asservir le traitement

L’analyse redox permet de contrôler un traitement au chlore liquide ou par électrolyse du sel. Le contrôle d’un système d’injection de chlore liquide est un procédé relativement ancien, qui a été utilisé dans des bassins publics avant d’être appliqué aux piscines privées. Cette technique est assez peu répandue chez les particuliers qui sont pour la plupart restés sur une gestion totalement manuelle de leur traitement au chlore. Le redox appliqué à l’électrolyse du sel est en revanche beaucoup plus récent, de deux à trois ans. L’hydrogène, l’oxygène et les radicaux libres sont autant de facteurs qui sont introduits dans l’eau et qui peuvent impacter variablement le redox. Coupler un électrolyseur à une analyse redox est donc un dispositif sensible, plus difficile à mettre en œuvre et qui a nécessité la mise au point de sondes de mesure spécifiques.

Quid du stabilisant ?S’il permet de maintenir le redox dans des seuils acceptables même lorsque la quantité de chlore libre est importante, le recours au stabilisant doit être ponctuel et raisonnable.L’un des fabricants contactés préconise d’utiliser du stabilisant uniquement pour répondre à une situation problématique, tandis que l’autre encourage un appoint systématique mais limité à 15 voire 20 ppm. Tous deux fixent le seuil maximal à 30-35 ppm, une limite au-delà de laquelle il existe un risque de surchloration et de blocage de l’eau.

Installation type

Un système de contrôle redox se monte classiquement en ligne sur le circuit de filtration, ou dans une chambre d’analyse déportée. Dans tous les cas, la prise d’information doit s’effectuer après le filtre. Un asservissement simple dans le coffret électrique permet ensuite de contrôler le fonctionnement de la pompe d’injection de chlore liquide ou de l’électrolyseur.À noter que, très souvent, un contrôleur redox est couplé à un régulateur de pH pour une plus grande fiabilité et une meilleure efficacité de l’installation.

Les points fort du contrôle redox

À la différence d’un véritable procédé de régulation, ampérométrique ou colorimétrique, un dispositif redox ne constitue qu’un système de contrôle. C’est une installation moins qualitative, mais beaucoup plus simple dans sa mise en œuvre et dans son exploitation.Moins précise, la technique redox est en revanche bien plus abordable : le rapport entre un contrôleur redox et une régulation ampérométrique peut être de 1 à 10 pour un même bassin.

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Stéredox (Stérilor)

Une solution appelée à se développer sur le marché de l’électrolyse

De plus en plus de bassins sont équipés conjointement d’un traitement par électrolyse et d’un dispositif de couverture (abri, volet, couverture de sécurité ou 4 saisons, voire bâche à bulles). Si elle n’est pas contrôlée, une installation de ce type est sujette au risque de surchloration. Par ailleurs, la modification de la composition des revêtements d’étanchéité – modification induite par les directives REACH ou par l’utilisation de certains pigments pour de nouveaux coloris – fait que les membranes armées et les liners sont aujourd’hui plus sensibles au phénomène de surchloration.Le contrôle redox constitue de ce point de vue une réponse possible à ces nouvelles problématiques.

Que communiquer auprès des particuliers ?

– Le système redox est un contrôleur de taux de chlore, pas un régulateur. La précision du système n’est pas la même.- Un contrôleur redox assure le maintien d’une quantité suffisante d’agents désinfectants. Il empêche la prolifération d’algues et de bactéries et limite la turbidité de l’eau.- Un contrôleur redox réduit le risque de surchloration qui impacte le confort des utilisateurs (yeux irrités et peau asséchée) et qui peut altérer les équipements.- L’installation d’un système de contrôle redox ne peut pas répondre à tous les risques de dysfonctionnement du système de traitement, mais il peut les limiter. À l’instar de tous les systèmes d’automatisation, un tel dispositif ne saurait se substituer à la surveillance active de l’utilisateur, au travers d’analyses de l’eau régulièrement effectuées en pleine saison.