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Contrat de travail

Du CDI au CDD en passant par les contrats saisonniers ou l’interim, les relations employeur/salarié peuvent prendre plusieurs formes. En France, la relation de travail doit, en principe, être encadrée par un contrat de travail.
Il en existe différentes formes, chacune s’appliquant dans des cas bien particuliers. Dans les faits, les contrats signés entre un employeur et un salarié ne sont donc pas toujours ceux qui devraient. Négligence ou acte délibéré, ces pratiques sont susceptibles d’entraîner des requalifications et le paiement de dommages-intérêts. Autant dire que la précision s’impose !

Le CDI, contrat naturel

Contrairement à ce que beaucoup pensent, il n’existe qu’un seul contrat naturel : le CDI (Contrat à durée indéterminée). Les autres contrats ne peuvent être signés que si la loi prévoit. « Les CDD sont des contrats d’exception. Ils ne peuvent être signés que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire et seulement dans les cas énumérés par la loi. Ils doivent obligatoirement faire l’objet d’un écrit, alors que le CDI peut être oral, sous réserve que l’employeur informe par écrit le salarié des éléments essentiels à la relation de travail  », précise Maître Jean-Julien Jarry, avocat au Cabinet Barthélémy Avocats. Même si la verbalisation suffit aux yeux de la loi, il est préférable de coucher les termes du CDI sur le papier. « Ajouter une fiche de fonctions indicatives au contrat de travail est toujours conseillé, cela permet de fixer avec précision les missions du salarié », ajoute l’avocat. Reste ensuite à choisir si le CDI sera à temps complet ou à temps partiel et à le préciser.

Autres mentions indispensables : l’identité des parties, la rémunération, le type d’emploi occupé, la durée de la période d’essai et son éventuel renouvellement, le lieu de travail, le nom et adresse de la caisse de retraite complémentaire et de prévoyance, la notification de la convention collective applicable… D’autres clauses, par exemple de non concurrence, peuvent être prévues. Comme son nom l’indique, le CDI est sans limitation de durée, pour y mettre fin l’employeur devra donc licencier le titulaire du CDI ou conclure avec lui une rupture conventionnelle. Le salarié peut à tout moment présenter sa démission pour cesser toute relation de travail avec son employeur.

image contrat

Le CDD, si la loi le prévoit

Le CDD n’est pas un contrat de travail qui peut être utilisé à la légère. « Le CDD a un objet prévu par la loi, ce n’est en aucun cas une super période d’essai, mais bien un contrat d’exception. Il s’applique, par exemple, pour remplacer un salarié absent ou pour faire face à un surcroît d’activité. Dans certains secteurs d’activité, on peut recourir à un CDD saisonnier ou d’usage. Dans ce dernier cas, la profession doit reconnaître la possibilité de signer un tel contrat pour occuper des emplois spécifiques comme les “extras‿ dans la restauration », explique Maitre Jarry. En dehors de ces cas, le CDI est la règle. Le CDD doit impérativement être transmis dans les 48 heures suivant l’engagement du salarié. Au-delà, il pourrait revendiquer être titulaire d’un CDI et donc demander la requalification de sa relation de travail en durée indéterminée. L’employeur devra alors l’indemniser.

Par ailleurs, le CDD doit préciser très clairement le motif pour lequel il est signé. « La forme est aussi importante que le fond pour un CDD », insiste l’avocat. Suivant le motif de recours, le renouvellement du CDD sera ou non possible et un délai de carence pourra ou non être imposé. Autant de subtilités qu’il convient de bien définir avant la signature du contrat sous peine de devoir indemniser le salarié et de ne plus pouvoir recourir au CDD. Reste un incontournable : lorsqu’un CDD prend fin, il n’est pas possible d’embaucher sur le même poste de travail à nouveau en CDD ou en contrat de travail temporaire. Ou alors, il faut respecter une période de carence. Quant à la fin du CDD, elle est en général prévue dans le contrat et implique le versement d’une indemnité de précarité. Pour mettre fin de façon anticipée à un CDD, seules la faute grave, le consentement mutuel, la force majeure liée à un événement extérieur à l’entreprise ou l’inaptitude du salarié peuvent être invoquées. Le titulaire du CDD peut décider de rompre son CDD seulement s’il justifie d’une embauche en CDI.

L’intérim

En marge du CDI et du CDD, le recours à l’interim est une formule répandue. Il est possible pour les motifs identiques à celui du CDD. En revanche, il n’implique aucune formalité de la part du dirigeant puisque le salarié intérimaire est lié par un contrat de mission avec l’agence d’interim. Celle-ci se charge de la rédaction du contrat, de la rémunération et de toutes les démarches administratives, moyennant rémunération. Comme pour le CDD, le contrat de mission liant salarié, employeur et société d’intérim, doit être transmis dans les 2 jours sous peine d’être réputé CDI. Si la formule est souple, elle n’en reste pas moins engageante pour l’employeur. Ainsi, tous les litiges ne concernent pas uniquement le salarié et l’agence d’intérim. Si le contentieux porte sur une violation des dispositions relatives aux motifs de recours au travail temporaire ou à la durée des missions, l’entreprise utilisatrice peut être assignée devant le conseil de Prud’homme.

Le contrat d’apprentissage

Le contrat d’apprentissage est un contrat de travail écrit de type particulier. Il est établi sur un formulaire type signé par l’employeur et l’apprenti (ou son représentant légal) qui doit être âgé de plus de 16 ans et de moins de 25 ans (sauf dérogation). Sa durée dépend du titre ou diplôme préparé. Elle est comprise entre 1 et 3 ans, et peut éventuellement être adaptée en fonction du niveau initial du salarié. L’apprenti bénéficie d’une rémunération variant en fonction de son ancienneté qui progresse chaque année. Avant le début de l’exécution du contrat d’apprentissage ou dans les 5 jours ouvrables qui suivent celui-ci, l’employeur doit transmettre les exemplaires du contrat complet à la chambre consulaire dont il dépend. Le contrat doit être accompagné du visa du directeur du CFA attestant l’inscription de l’apprenti.

Contrat de travail

Du CDI au CDD en passant par les contrats saisonniers ou l’interim, les relations employeur/salarié peuvent prendre plusieurs formes. En France, la relation de travail doit, en principe, être encadrée par un contrat de travail.
Il en existe différentes formes, chacune s’appliquant dans des cas bien particuliers. Dans les faits, les contrats signés entre un employeur et un salarié ne sont donc pas toujours ceux qui devraient. Négligence ou acte délibéré, ces pratiques sont susceptibles d’entraîner des requalifications et le paiement de dommages-intérêts. Autant dire que la précision s’impose !

Le CDI, contrat naturel

Contrairement à ce que beaucoup pensent, il n’existe qu’un seul contrat naturel : le CDI (Contrat à durée indéterminée). Les autres contrats ne peuvent être signés que si la loi prévoit. « Les CDD sont des contrats d’exception. Ils ne peuvent être signés que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire et seulement dans les cas énumérés par la loi. Ils doivent obligatoirement faire l’objet d’un écrit, alors que le CDI peut être oral, sous réserve que l’employeur informe par écrit le salarié des éléments essentiels à la relation de travail  », précise Maître Jean-Julien Jarry, avocat au Cabinet Barthélémy Avocats. Même si la verbalisation suffit aux yeux de la loi, il est préférable de coucher les termes du CDI sur le papier. « Ajouter une fiche de fonctions indicatives au contrat de travail est toujours conseillé, cela permet de fixer avec précision les missions du salarié », ajoute l’avocat. Reste ensuite à choisir si le CDI sera à temps complet ou à temps partiel et à le préciser.

Autres mentions indispensables : l’identité des parties, la rémunération, le type d’emploi occupé, la durée de la période d’essai et son éventuel renouvellement, le lieu de travail, le nom et adresse de la caisse de retraite complémentaire et de prévoyance, la notification de la convention collective applicable… D’autres clauses, par exemple de non concurrence, peuvent être prévues. Comme son nom l’indique, le CDI est sans limitation de durée, pour y mettre fin l’employeur devra donc licencier le titulaire du CDI ou conclure avec lui une rupture conventionnelle. Le salarié peut à tout moment présenter sa démission pour cesser toute relation de travail avec son employeur.

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Le CDD, si la loi le prévoit

Le CDD n’est pas un contrat de travail qui peut être utilisé à la légère. « Le CDD a un objet prévu par la loi, ce n’est en aucun cas une super période d’essai, mais bien un contrat d’exception. Il s’applique, par exemple, pour remplacer un salarié absent ou pour faire face à un surcroît d’activité. Dans certains secteurs d’activité, on peut recourir à un CDD saisonnier ou d’usage. Dans ce dernier cas, la profession doit reconnaître la possibilité de signer un tel contrat pour occuper des emplois spécifiques comme les “extras‿ dans la restauration », explique Maitre Jarry. En dehors de ces cas, le CDI est la règle. Le CDD doit impérativement être transmis dans les 48 heures suivant l’engagement du salarié. Au-delà, il pourrait revendiquer être titulaire d’un CDI et donc demander la requalification de sa relation de travail en durée indéterminée. L’employeur devra alors l’indemniser.

Par ailleurs, le CDD doit préciser très clairement le motif pour lequel il est signé. « La forme est aussi importante que le fond pour un CDD », insiste l’avocat. Suivant le motif de recours, le renouvellement du CDD sera ou non possible et un délai de carence pourra ou non être imposé. Autant de subtilités qu’il convient de bien définir avant la signature du contrat sous peine de devoir indemniser le salarié et de ne plus pouvoir recourir au CDD. Reste un incontournable : lorsqu’un CDD prend fin, il n’est pas possible d’embaucher sur le même poste de travail à nouveau en CDD ou en contrat de travail temporaire. Ou alors, il faut respecter une période de carence. Quant à la fin du CDD, elle est en général prévue dans le contrat et implique le versement d’une indemnité de précarité. Pour mettre fin de façon anticipée à un CDD, seules la faute grave, le consentement mutuel, la force majeure liée à un événement extérieur à l’entreprise ou l’inaptitude du salarié peuvent être invoquées. Le titulaire du CDD peut décider de rompre son CDD seulement s’il justifie d’une embauche en CDI.

L’intérim

En marge du CDI et du CDD, le recours à l’interim est une formule répandue. Il est possible pour les motifs identiques à celui du CDD. En revanche, il n’implique aucune formalité de la part du dirigeant puisque le salarié intérimaire est lié par un contrat de mission avec l’agence d’interim. Celle-ci se charge de la rédaction du contrat, de la rémunération et de toutes les démarches administratives, moyennant rémunération. Comme pour le CDD, le contrat de mission liant salarié, employeur et société d’intérim, doit être transmis dans les 2 jours sous peine d’être réputé CDI. Si la formule est souple, elle n’en reste pas moins engageante pour l’employeur. Ainsi, tous les litiges ne concernent pas uniquement le salarié et l’agence d’intérim. Si le contentieux porte sur une violation des dispositions relatives aux motifs de recours au travail temporaire ou à la durée des missions, l’entreprise utilisatrice peut être assignée devant le conseil de Prud’homme.

Le contrat d’apprentissage

Le contrat d’apprentissage est un contrat de travail écrit de type particulier. Il est établi sur un formulaire type signé par l’employeur et l’apprenti (ou son représentant légal) qui doit être âgé de plus de 16 ans et de moins de 25 ans (sauf dérogation). Sa durée dépend du titre ou diplôme préparé. Elle est comprise entre 1 et 3 ans, et peut éventuellement être adaptée en fonction du niveau initial du salarié. L’apprenti bénéficie d’une rémunération variant en fonction de son ancienneté qui progresse chaque année. Avant le début de l’exécution du contrat d’apprentissage ou dans les 5 jours ouvrables qui suivent celui-ci, l’employeur doit transmettre les exemplaires du contrat complet à la chambre consulaire dont il dépend. Le contrat doit être accompagné du visa du directeur du CFA attestant l’inscription de l’apprenti.

Statut du conjoint

Quelque 150 000 conjoints d’artisans travaillent aujourd’hui aux côtés de leur époux ou partenaire pacsé. Longtemps bénévoles et peu préoccupés par leur couverture sociale, ces conjoints participant à l’activité de l’entreprise doivent aujourd’hui choisir entre trois statuts : conjoint collaborateur, conjoint associé ou conjoint salarié. À la clé, parfois une rémunération et, au minimum, des cotisations ouvrant droit à une retraite.
C’est à minima un handicap et pour beaucoup une catastrophe : nombre d’épouses d’artisans se retrouvent aujourd’hui sans retraite. Simplement parce que les entreprises artisanales n’ont pas pris les dispositions nécessaires pour leur assurer une protection sociale durant leur temps d’activité. Un phénomène révolu depuis 2007 puisque les entreprises artisanales ont l’obligation de garantir un minimum de droits au conjoint qui travaille avec son époux.

illustration

Un choix à faire

Trois statuts sont possibles : conjoint collaborateur, conjoint associé et conjoint salarié. “Chacun apporte des garanties et des droits différents au conjoint, qui correspondent à des obligations et des coûts différents pour le chef d’entreprise. C’est un choix qui doit se faire au regard de la situation personnelle de chacun et de la capacité de l’entreprise à l’assumer. Nous constatons souvent que, lorsqu’une entreprise est encore jeune, le conjoint y exerce en tant que collaborateur ou associé, puis qu’au fil du développement de la structure beaucoup deviennent salariés‿, résume Grégory Chauve, expert-comptable au sein du cabinet ACGC.

Mais de plus en plus d’artisans intègrent désormais leur conjoint en tant que salarié dès la création de l’entreprise. “Mon mari et moi sommes entrés dans cette entreprise en tant que salariés tous les deux. Lorsque nous l’avons rachetée en 2007, nous avons tout de suite budgété mon emploi dans nos prévisions. Cela nous semblait essentiel et indispensable. Si notre activité ne nous l’avait pas permis, je pense que j’aurais quitté l’entreprise‿, témoigne l’épouse d’un membre du réseau Carré Bleu. “Je suis entrée dans la société de mon époux à mi-temps, puis à temps complet, mais toujours en étant salariée. Nous avons beaucoup de connaissances qui n’ont pas pensé ou pas pu s’organiser de la sorte et pour lesquelles les conséquences sont lourdes‿, abonde Blandine Dumont, qui exerce depuis 10 ans chez Piscine Dumont à Bouilly dans l’Aube, aux côtés de son mari. Quel que soit le statut choisi, les lois de 2005 et 2007 auront ainsi donné une existence à celles et ceux que l’on qualifiait de travailleurs invisibles.

Le conjoint collaborateur

C’est assurément le statut le plus souple et le moins coûteux : même si le conjoint exerce une activité régulière dans l’entreprise, il ne perçoit pas de salaire. En revanche, il cotise à une caisse de retraite et bénéficiera d’une retraite de base et complémentaire auprès du régime social des indépendants (RSI). Il est également garanti pour l’invalidité et le décès. Cinq niveaux de cotisation sont possibles et laissés à l’appréciation du chef d’entreprise et de son conjoint. De même, ce statut ouvre droit à la formation professionnelle. Ouvert aux époux, aux titulaires d’un pacs, le statut de conjoint collaborateur n’est en revanche pas applicable à un associé. Il est totalement autorisé aux conjoints exerçant une activité salariée, ou travaillant au sein de la fonction publique ou encore en libéral. Souple, ce statut n’en est pas moins engageant pour le conjoint collaborateur. “Les actes qu’il signera, tels que bons de commande, factures, devis, lettres à un client ou à un fournisseur, voire à un salarié, auront de ce fait la même valeur juridique que si le chef d’entreprise les avait signés lui-même‿, souligne Grégory Chauve.

Le conjoint salarié

Ce statut est rigoureusement identique à celui de n’importe quel salarié. C’est donc celui qui revient le plus cher à l’entreprise, mais aussi celui qui protège le mieux le conjoint. “On estime qu’un salarié coûte environ 1,8 fois son salaire net à l’entreprise s’il est rémunéré au-dessus du SMIC, et de l’ordre de 1,4 fois son salaire net s’il touche le SMIC‿, calcule l’expert-comptable. Titulaire d’un contrat de travail, le conjoint salarié exerce son activité selon les mêmes règles que tout autre salarié. Il obtient en contrepartie un salaire et les différents avantages pouvant être accordés par son employeur (chèques-déjeuner, chèques-vacances, treizième mois, etc.). Dans cette situation, le conjoint bénéficie des mêmes droits et obligations que tous les salariés. Il cotise au régime général de la sécurité sociale et au régime de retraite complémentaire des salariés. Ses cotisations sont calculées sur la base de son salaire brut selon les mêmes modalités et les mêmes taux que ceux applicables à tous les salariés. Et lorsque l’heure de la retraite est venue, le conjoint salarié a droit à une pension de retraite de base mais aussi à une retraite complémentaire, calculées selon les règles applicables aux salariés du secteur privé. Employé à temps plein ou partiel, le conjoint salarié peut cumuler son emploi dans l’entreprise familiale avec un autre, ailleurs, sous réserve de ne pas dépasser la limite du temps de travail légal.

illustartion

Le conjoint associé

Par nature, ce statut n’est ouvert qu’aux époux ou pacsés détenant des parts sociales dans l’entreprise de leur conjoint. “Il n’est donc possible que dans les entreprises organisées en société‿, prévient Grégory Chauve. “En revanche, aucune obligation quant à la hauteur de la participation au capital n’est exigée. Les conjoints associés qui n’exercent aucune activité au sein de la société ne percevront pas de rémunération, ne cotiseront pas aux caisses sociales et seront imposés sur les dividendes qu’ils tirent de leur “placement‿. Si le conjoint est actif dans l’entreprise, il convient de distinguer le gérant ou cogérant minoritaire, qui cotisera à l’identique des salariés, exception faite des cotisations chômage. Le gérant ou cogérant majoritaire est imposable au régime des bénéfices industriels et commerciaux et cotise aux régimes sociaux des artisans. Reste le conjoint associé et actif, sans qu’il soit pour autant gérant ou cogérant. Deux choix s’offrent à lui. Signer un contrat de travail avec l’entreprise et donc être salarié. “Le conjoint salarié, non-gérant, est soumis aux règles fiscales et sociales applicables aux salariés. Pôle Emploi pose souvent des difficultés pour l’admettre bénéficiaire de l’assurance chômage, souligne l’expert-comptable. S’il renonce à une rémunération, il tombe alors dans le même schéma de cotisations et de droits que le conjoint collaborateur.‿

Le rachat des points

Solution de la dernière chance, les conjoints ayant travaillé avec leur époux peuvent se constituer une petite retraite en rachetant leurs “trimestres‿ dans les mêmes conditions que les autres cotisants au RSI. Mais dans la limite des six années précédant leur affiliation au régime d’assurance vieillesse. Ils devront pour cela justifier de ne pas avoir été bénéficiaires d’un régime obligatoire d’assurance vieillesse, d’avoir participé directement à l’activité de l’entreprise et acquitter les cotisations correspondantes. Ce rachat peut se révéler intéressant s’il permet au conjoint de réunir le nombre de trimestres nécessaires pour une retraite à taux plein. Sinon, il sera souvent plus onéreux que la maigre retraite qu’il apportera.

Statut du conjoint

Quelque 150 000 conjoints d’artisans travaillent aujourd’hui aux côtés de leur époux ou partenaire pacsé. Longtemps bénévoles et peu préoccupés par leur couverture sociale, ces conjoints participant à l’activité de l’entreprise doivent aujourd’hui choisir entre trois statuts : conjoint collaborateur, conjoint associé ou conjoint salarié. À la clé, parfois une rémunération et, au minimum, des cotisations ouvrant droit à une retraite.
C’est à minima un handicap et pour beaucoup une catastrophe : nombre d’épouses d’artisans se retrouvent aujourd’hui sans retraite. Simplement parce que les entreprises artisanales n’ont pas pris les dispositions nécessaires pour leur assurer une protection sociale durant leur temps d’activité. Un phénomène révolu depuis 2007 puisque les entreprises artisanales ont l’obligation de garantir un minimum de droits au conjoint qui travaille avec son époux.

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Un choix à faire

Trois statuts sont possibles : conjoint collaborateur, conjoint associé et conjoint salarié. “Chacun apporte des garanties et des droits différents au conjoint, qui correspondent à des obligations et des coûts différents pour le chef d’entreprise. C’est un choix qui doit se faire au regard de la situation personnelle de chacun et de la capacité de l’entreprise à l’assumer. Nous constatons souvent que, lorsqu’une entreprise est encore jeune, le conjoint y exerce en tant que collaborateur ou associé, puis qu’au fil du développement de la structure beaucoup deviennent salariés‿, résume Grégory Chauve, expert-comptable au sein du cabinet ACGC.

Mais de plus en plus d’artisans intègrent désormais leur conjoint en tant que salarié dès la création de l’entreprise. “Mon mari et moi sommes entrés dans cette entreprise en tant que salariés tous les deux. Lorsque nous l’avons rachetée en 2007, nous avons tout de suite budgété mon emploi dans nos prévisions. Cela nous semblait essentiel et indispensable. Si notre activité ne nous l’avait pas permis, je pense que j’aurais quitté l’entreprise‿, témoigne l’épouse d’un membre du réseau Carré Bleu. “Je suis entrée dans la société de mon époux à mi-temps, puis à temps complet, mais toujours en étant salariée. Nous avons beaucoup de connaissances qui n’ont pas pensé ou pas pu s’organiser de la sorte et pour lesquelles les conséquences sont lourdes‿, abonde Blandine Dumont, qui exerce depuis 10 ans chez Piscine Dumont à Bouilly dans l’Aube, aux côtés de son mari. Quel que soit le statut choisi, les lois de 2005 et 2007 auront ainsi donné une existence à celles et ceux que l’on qualifiait de travailleurs invisibles.

Le conjoint collaborateur

C’est assurément le statut le plus souple et le moins coûteux : même si le conjoint exerce une activité régulière dans l’entreprise, il ne perçoit pas de salaire. En revanche, il cotise à une caisse de retraite et bénéficiera d’une retraite de base et complémentaire auprès du régime social des indépendants (RSI). Il est également garanti pour l’invalidité et le décès. Cinq niveaux de cotisation sont possibles et laissés à l’appréciation du chef d’entreprise et de son conjoint. De même, ce statut ouvre droit à la formation professionnelle. Ouvert aux époux, aux titulaires d’un pacs, le statut de conjoint collaborateur n’est en revanche pas applicable à un associé. Il est totalement autorisé aux conjoints exerçant une activité salariée, ou travaillant au sein de la fonction publique ou encore en libéral. Souple, ce statut n’en est pas moins engageant pour le conjoint collaborateur. “Les actes qu’il signera, tels que bons de commande, factures, devis, lettres à un client ou à un fournisseur, voire à un salarié, auront de ce fait la même valeur juridique que si le chef d’entreprise les avait signés lui-même‿, souligne Grégory Chauve.

Le conjoint salarié

Ce statut est rigoureusement identique à celui de n’importe quel salarié. C’est donc celui qui revient le plus cher à l’entreprise, mais aussi celui qui protège le mieux le conjoint. “On estime qu’un salarié coûte environ 1,8 fois son salaire net à l’entreprise s’il est rémunéré au-dessus du SMIC, et de l’ordre de 1,4 fois son salaire net s’il touche le SMIC‿, calcule l’expert-comptable. Titulaire d’un contrat de travail, le conjoint salarié exerce son activité selon les mêmes règles que tout autre salarié. Il obtient en contrepartie un salaire et les différents avantages pouvant être accordés par son employeur (chèques-déjeuner, chèques-vacances, treizième mois, etc.). Dans cette situation, le conjoint bénéficie des mêmes droits et obligations que tous les salariés. Il cotise au régime général de la sécurité sociale et au régime de retraite complémentaire des salariés. Ses cotisations sont calculées sur la base de son salaire brut selon les mêmes modalités et les mêmes taux que ceux applicables à tous les salariés. Et lorsque l’heure de la retraite est venue, le conjoint salarié a droit à une pension de retraite de base mais aussi à une retraite complémentaire, calculées selon les règles applicables aux salariés du secteur privé. Employé à temps plein ou partiel, le conjoint salarié peut cumuler son emploi dans l’entreprise familiale avec un autre, ailleurs, sous réserve de ne pas dépasser la limite du temps de travail légal.

illustartion

Le conjoint associé

Par nature, ce statut n’est ouvert qu’aux époux ou pacsés détenant des parts sociales dans l’entreprise de leur conjoint. “Il n’est donc possible que dans les entreprises organisées en société‿, prévient Grégory Chauve. “En revanche, aucune obligation quant à la hauteur de la participation au capital n’est exigée. Les conjoints associés qui n’exercent aucune activité au sein de la société ne percevront pas de rémunération, ne cotiseront pas aux caisses sociales et seront imposés sur les dividendes qu’ils tirent de leur “placement‿. Si le conjoint est actif dans l’entreprise, il convient de distinguer le gérant ou cogérant minoritaire, qui cotisera à l’identique des salariés, exception faite des cotisations chômage. Le gérant ou cogérant majoritaire est imposable au régime des bénéfices industriels et commerciaux et cotise aux régimes sociaux des artisans. Reste le conjoint associé et actif, sans qu’il soit pour autant gérant ou cogérant. Deux choix s’offrent à lui. Signer un contrat de travail avec l’entreprise et donc être salarié. “Le conjoint salarié, non-gérant, est soumis aux règles fiscales et sociales applicables aux salariés. Pôle Emploi pose souvent des difficultés pour l’admettre bénéficiaire de l’assurance chômage, souligne l’expert-comptable. S’il renonce à une rémunération, il tombe alors dans le même schéma de cotisations et de droits que le conjoint collaborateur.‿

Le rachat des points

Solution de la dernière chance, les conjoints ayant travaillé avec leur époux peuvent se constituer une petite retraite en rachetant leurs “trimestres‿ dans les mêmes conditions que les autres cotisants au RSI. Mais dans la limite des six années précédant leur affiliation au régime d’assurance vieillesse. Ils devront pour cela justifier de ne pas avoir été bénéficiaires d’un régime obligatoire d’assurance vieillesse, d’avoir participé directement à l’activité de l’entreprise et acquitter les cotisations correspondantes. Ce rachat peut se révéler intéressant s’il permet au conjoint de réunir le nombre de trimestres nécessaires pour une retraite à taux plein. Sinon, il sera souvent plus onéreux que la maigre retraite qu’il apportera.

Véhicules de société

kangoo esprit piscine

Comment financer et optimiser la gestion d’un parc automobile ?
La gestion d’un parc automobile constitue un poste budgétaire important pour une entreprise, quelle que soit sa taille. À la valeur des véhicules viennent s’ajouter des frais d’entretien qui grèvent lourdement le coût global. Un coût très peu comblé par une éventuelle revente du fait de la décote impactant ce type de biens. C’est la raison pour laquelle il est nécessaire de choisir une solution de financement adaptée à votre société pour réduire la charge générée par vos véhicules. Et surtout, il est important d’optimiser ce qui constitue pour vous un véritable outil de travail.

Choisir un financement adapté

Aujourd’hui, les concessionnaires et les loueurs cherchent de plus en plus à séduire les TPE et les PME. D’où une offre de financement élargie, allant de l’achat pur et simple à l’externalisation complète de la flotte automobile. Tour d’horizon des différentes possibilités, de leurs atouts et des contraintes générées.

L’achat : sur fond propre ou à crédit

En optant pour ce type de financement, l’entreprise se procure une grande liberté dans le choix des prestataires et des véhicules, ce qui permet d’assurer une homogénéité de la flotte (important pour l’image de marque). Avec cette solution, l’entreprise devient propriétaire du véhicule qui vient renforcer son patrimoine. Mais cette immobilisation de trésorerie monopolise en partie la capacité de financement et d’endettement, au détriment d’investissements productifs. L’entretien et l’assurance sont du ressort de l’entreprise, ce qui génère une lourdeur dans la gestion, du fait de la multiplicité des interlocuteurs.

Si l’achat comptant n’implique pas de charges financières (intérêts d’emprunt), il ne permet pas d’échelonner la dépense au contraire du crédit, ce qui peut déstabiliser l’équilibre de l’entreprise. De toute façon, il convient d’intégrer les frais administratifs (carte grise) ainsi que les opérations d’entretien, pour appréhender le coût global d’un véhicule. Bien souvent, cette estimation est minorée lors de l’achat et pèse sur la trésorerie.
Le risque principal de ce type de financement est le vieillissement du parc automobile. Un vieillissement qui entraîne une dépréciation de la valeur du bien et une augmentation des frais d’entretien.

volkswagen golf esprit piscine

D’un point de vue comptable

La TVA est payée intégralement au départ et se récupère pour les véhicules utilitaires. Cela implique une avance de trésorerie. Le véhicule représente une immobilisation inscrite à l’actif de la société. Dans le cas d’un crédit, le montant du financement constitue une dette inscrite au passif. L’amortissement sur 4 ou 5 ans est présent dans la partie “charges d’exploitation‿. Il est déductible dans la limite du plafond amortissable (18 300 €).

La location avec option d’achat ou longue durée

De plus en plus d’entreprises se laissent tenter par la location pour financer leurs véhicules. L’intérêt majeur de cette solution ? Préserver la trésorerie en lissant les charges générées par le parc automobile : dépenses réparties dans le temps, aucun actif immobilisé et des charges qui ne sont pas intégrées au bilan, ce qui diminue l’assiette d’imposition. S’il existe des solutions très diverses, on peut regrouper l’offre disponible en deux grandes familles : la location avec option d’achat (LOA/crédit-bail/leasing), et la location longue durée (LLD).

D’une durée comprise entre 1 et 4 ans, la LOA peut donner lieu à l’acquisition du véhicule, généralement à la fin du contrat. Le prix de rachat (valeur résiduelle) est défini lors de la négociation du contrat, théoriquement en dessous des valeurs moyennes du marché. Si le loueur est propriétaire du véhicule durant tout le contrat, l’entretien reste généralement à la charge de l’entreprise, tout comme l’assurance. Il y a donc différents interlocuteurs et le coût global ne se résume pas aux seuls loyers.

La LLD est en principe plus longue, entre 2 et 5 ans, et propose une externalisation de la prestation automobile. Cette solution clef en main peut englober l’entretien (mécanique, pneumatique), le remplacement du véhicule en cas d’immobilisation et parfois même l’assurance. La gestion s’en retrouve simplifiée : un seul interlocuteur, une facturation unique et une visibilité financière totale (le loyer intègre l’ensemble des frais inhérents à la flotte de véhicules).

Le point noir de la location, LOA ou LLD, est la rigidité des contrats liant l’entreprise au loueur. Leur négociation requiert donc toute votre attention, notamment pour fixer la valeur résiduelle ou le calcul des frais de remise en état (pensez à l’affichage publicitaire). La durée du contrat et le nombre de kilomètres prévus sont également importants : inappropriés, ils peuvent s’avérer pénalisants. C’est en particulier le cas des grands rouleurs : une LOA sur une période trop longue entraînera un vieillissement du parc automobile et son entretien, à la charge du locataire, sera important. Une sous-estimation du kilométrage peut également générer des pénalités dans le cas d’une LLD : c’est la régularisation kilométrique. Pensez donc à bien estimer vos besoins et votre utilisation !

carre bleu vehicules

Fixer les loyers

Les mensualités se calculent avec différents paramètres au terme du contrat : prix du véhicule, durée du contrat de location, kilométrage estimé, services compris (entretien, assistance, etc.), valeur résiduelle, règles de restitution…Tous donnent lieu à une négociation. N’hésitez pas à faire jouer la concurrence entre les concessionnaires, les loueurs et même votre banque, qui propose peut-être des solutions de LOA. Quant aux loueurs, même s’ils cherchent à proposer de nombreux services, n’hésitez pas à leur demander leurs conditions de location simple…

D’un point de vue comptable

La TVA est répartie sur toutes les mensualités et se récupère pour les véhicules utilitaires. Les loyers sont inscrits en charges d’exploitation, déductibles dans la limite d’un plafond amortissable de 18 300€. En tant que charges apparaissant dans le compte de résultat, les loyers permettent de réduire le bénéfice imposable. Quant au reste des mensualités dues, c’est un engagement hors bilan qui n’impacte pas la capacité d’investissement. Les loueurs sont tenus de vous informer sur les règles comptables et fiscales, notamment sur la part de loyer non déductible.

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Tirer profit au maximum de vos véhicules

Un agencement au service de l’efficacité

Les véhicules des commerciaux ne nécessitent pas d’importantes modifications, au même titre que ceux dédiés au gros œuvre (type benne ou plateau). En revanche, les véhicules utilisés par les techniciens (chantier ou SAV) autorisent un grand nombre d’aménagements internes. La plupart peuvent être dotés d’un système de rangement pour stocker matériels et pièces nécessaires aux interventions. En optant pour une structure en bois, il est possible de réaliser sur mesure des casiers et des tiroirs optimisés au maximum pour le stockage. Et surtout, chaque pièce est rangée à un emplacement précis ce qui réduit le temps de recherche et de manipulation. Anthony Body, premier piscinier certifié NF et développeur du logiciel Extrabat, est allé encore plus loin dans cette logique. Il a recourt à des kanbans, une technique venue du Japon : ces petites fiches sont intégrées dans un stock de pièces, à un certain seuil, avertissant le technicien de la nécessité de se réapprovisionner.

Le volume et les dimensions du véhicule sont également des éléments à considérer afin de faciliter les manipulations les plus courantes. Les contraintes peuvent différer en fonction du type d’intervention et des matériels concernés. Par exemple, si vous effectuez des opérations de maintenance sur site, un véhicule permettant de se tenir debout à l’intérieur est particulièrement adapté à ce type de réparations. Dans ce cas, la hauteur sera un élément de choix discriminant, plus que le volume en soi.

En prenant en considération le type d’intervention que vous serez amenés à effectuer et le matériel qui sera entreposé dans vos véhicules, il est possible d’en agencer spécifiquement l’intérieur. Ces véhicules optimisés s’avèreront de précieux alliés de votre efficacité en déplacement.

véhicule service piscine

Un outil de communication non négligeable

Chaque véhicule de société constitue un support de communication présentant de nombreux avantages comme la surface disponible et la mobilité. En effet, c’est toute la carrosserie qui peut accueillir des slogans, des visuels, des coordonnées… et même renvoyer vers un site Internet grâce à un flashcode. À condition que les informations soient lisibles (soyez vigilant sur la typographie, les couleurs et la taille), cet affichage peut sensibiliser un très large panel de clients potentiels : tous les automobilistes et passants croisés lors de déplacements !

Votre parc automobile est donc un moyen d’attirer l’attention sur votre entreprise pour la faire (re)connaître. Gare donc à l’image qui est véhiculée : l’état cosmétique des véhicules ou la courtoisie des conducteurs sont des éléments permettant de valoriser cette solution de communication.

Des déplacements optimisés

Souvent, le temps alloué au déplacement se révèle plus important que l’intervention elle-même. Il est donc nécessaire de veiller à ce que les trajets se fassent dans les meilleures conditions (par exemple, des sièges conducteur à l’ergonomiques) et soient programmés de manière à minimiser le temps de parcours. La solution la plus évidente est de regrouper les interventions sur un même secteur pour une plage horaire donnée. Mais lorsque le portefeuille clients est important, il est difficile d’organiser de manière rationnelle les déplacements : les distances et les temps de trajet sont conséquents. Pour répondre à cette problématique, le logiciel Extrabat intègre un volet cartographique permettant de visualiser rapidement les emplacements des clients et proposant des itinéraires optimisés. Cet outil d’aide au déplacement permet des économies de temps et d’argent, facteurs très importants pour une entreprise.

extrabat
L’onglet “Voir tous les sav” du logiciel Extrabat permet d’organiser la tournée idéale

Le drive

Son lancement remonte au milieu des années 2000 dans la grande distribution. Le drive, qui permet de commander en ligne et de récupérer ses achats en un point unique, ne cesse de gagner d’autres secteurs… Notamment celui de la piscine !
À mi-chemin entre l’e-commerce et le commerce traditionnel, le drive consiste tout simplement à commander sur Internet, puis à se déplacer jusque chez le commerçant pour prendre possession de sa commande. Dans la grande distribution, qui fut la première à l’adopter dès les années 2000 en France (dans les années 1920 aux USA), les chaînes ont aménagé des entrepôts purement dédiés à l’enlèvement des marchandises. Ce qui évite ainsi de descendre de sa voiture et justifie pleinement l’appellation de drive.

Pour beaucoup de commerces indépendants, le terme se décline en mode piéton – click and collect. Ce système vise non seulement à donner un service de plus au client, mais surtout à l’attirer dans le magasin, espérant ainsi qu’il complétera sa commande.

L’essor des implantations en France

En avril 2013, la France comptait 2 150 drives ouverts (tous formats confondus). Ces drives sont répartis entre les drives “piétons‿ (simple retrait à l’accueil du magasin) et les drives “voitures‿ (zones de retrait sur le parking via des bornes d’accueil).

le drive en chiffre

Partir de l’existant

Quelle que soit la formule retenue, le consommateur est addict. Alors que les spécialistes du secteur évaluaient le marché du drive à 2 milliards d’euros en 2012, ils l’annoncent à plus de 6 milliards en 2015. Le proposer devient donc presque incontournable. « Lorsque le client se tourne vers ce type de service, c’est forcément parce qu’il ne trouve plus ce qu’il attend dans les formules classiques. Peut-être parce que le client est devenu un expert et sait précisément ce qu’il veut et que son achat est devenu routinier. Ou peut-être parce que le commerçant n’a pas su lui donner le service qu’il attendait », analyse Olivier Dauvers, éditeur spécialisé sur les pratiques de consommation.

Autant dire que même si l’on souhaite s’ouvrir au drive, il est bon de commencer par s’interroger sur l’offre de produits et de services de son point de vente physique, sous peine de le voir totalement cannibalisé par le drive. « Le magasin doit avoir deux atouts par rapport à l’e-commerce : le conseil et la disponibilité des produits », explique Olivier Dauvers.

Répondre à une attente

Reste ensuite à organiser son enseigne pour que le service rendu via le drive ou le click and collect soit optimal. Le succès repose évidemment sur l’offre disponible, mais également sur la motivation principale : le gain de temps. « Lorsque le client opte pour le drive, il attend le moins de contraintes possible. Il doit pouvoir accéder au lieu de retrait facilement, trouver de la place pour stationner et pouvoir prendre possession de sa commande très rapidement », illustre le spécialiste des tendances de consommation. Pour satisfaire ces attentes, le point de retrait des achats doit au moins être équipé d’un comptoir et mobiliser un ou plusieurs collaborateurs dédiés aux commandes en ligne.

« On ne peut pas imaginer faire attendre un client qui opte pour la formule click and collect ou drive pour plus de rapidité », insiste Olivier Dauvers. Rapide, le drive permet également de “maîtriser son budget‿ puisque l’on a une visibilité sur le prix cumulé, contrairement au parcours dans le magasin. Et contrairement aux idées reçues, dans la grande distribution les commandes en ligne sont supérieures aux achats en magasin. « À partir du moment où le client constate un bénéfice (moins de temps passé à faire ses courses et plus de services), il n’hésite pas à se lâcher dans ses achats », commente Olivier Dauvers.

montage drive

Conserver deux univers distincts

Partant de ce constat, certains commerçants imaginent pouvoir s’appuyer sur un service click and collect pour booster leurs ventes en magasin. L’erreur à ne pas commettre ! « Le drive comme le click and collect visent à faire en sorte que le client passe le moins de temps possible à retirer ses achats. C’est l’objectif unique à avoir en tête, lorsque l’on propose ce type de service », insiste Olivier Dauvers. Inutile donc d’installer le point de retrait des marchandises au fond de son magasin en espérant que ses clients en ligne se laisseront séduire avant d’atteindre leur but. Non seulement l’opération séduction est vouée à l’échec, mais le service drive aussi. « Si les clients trouvent leur compte dans le service qu’ils attendent, c’est-à-dire la rapidité et la facilité d’accès, alors ils se laisseront peut-être aller à l’achat impulsif en magasin en venant chercher leur commande. Mais l’inverse ne se vérifiera jamais ».

Click and collect ou drive, le succès de l’entreprise vise donc à réunir les conditions pour que le client atteigne son but le plus rapidement possible.

La piscine passe au drive

Après deux années de test réalisées en collaboration avec Debernardi Piscines (38), la société Beltys présente aux professionnels la solution Drive Piscine : l’objectif est de donner la possibilité aux pisciniers de créer leur drive rapidement et à un prix particulièrement compétitif. Pour ce faire, Beltys dispose d’une large banque de données ainsi que des descriptifs de produits et de photos fournis par les principaux fournisseurs du marché.

Plus de 300 références sont aujourd’hui disponibles parmi lesquelles le piscinier peut construire son offre drive. Beltys procède alors à la mise en place du site drive, accessible depuis un lien installé sur le site web de l’entreprise. Le client peut choisir de payer en ligne ou lors du retrait des marchandises. Une interface de gestion permet de modifier les descriptifs, les prix et les photos ainsi que de mettre en ligne des promotions et des produits “coup de cœur‿. Les deux années d’essai en situation réelle ont permis de constater une augmentation du trafic de 10 % par rapport aux années précédentes chez Debernardi Piscines. Parmi les avantages mis en avant :

– pour le magasin : préparations des commandes drive en dehors des moments d’affluence,
– pour les clients : gains de temps lors de la visite, la commande est prête et ne demande qu’à être enlevée.

Pour quel prix ?

Les frais de mise en route s’élèvent à 800 € et l’abonnement annuel comprenant les mises à jour de sécurité est à 990 €. Les détails sont disponibles auprès de la société Beltys. Un module d’essai est en ligne : drive.beltys.fr.

capture decran

Les réseaux sociaux

De Facebook à Twitter en passant par LinkedIn ou Tumblr, faut-il absolument céder à la tentation des réseaux sociaux ? Comme souvent, la réponse ne se résume pas à oui ou non. Voici donc quelques éléments pour faire vos choix en matière de communication 2.0.
Ils sont partout et rythment la vie de tout un chacun comme des affaires. De fait, rares sont aujourd’hui les entreprises qui ne tentent pas l’aventure de la communication 2.0. Pourtant, ces tentatives ne sont pas toutes couronnées de succès, car les réseaux sociaux n’obéissent pas aux règles de la communication classique.
« Les réseaux sociaux sont des outils radicalement différents des concepts de communication classiques, y compris des pages Internet, » prévient Olivier Luisetti, chercheur en webmarketing communautaire, qui poursuit : « Par définition, un réseau implique une communication ouverte avec une communauté participative. Il ne s’agit donc pas de communiquer, mais de faire communiquer. »

réseaux sociaux

Sortir des schémas classiques

Toute velléité de prise de parole sur un réseau social quel qu’il soit doit donc s’affranchir des règles de communication mises en œuvre sur des médias classiques. « Beaucoup d’entreprises ne changent justement pas leur façon de communiquer lorsqu’elles arrivent sur les réseaux sociaux et là c’est l’échec assuré, » prévient le chercheur. Aussi, en amont de toute inscription sur un réseau social, il est impératif de constituer une communauté d’adeptes qui recommanderont vos services, suivront vos messages, voire les généreront.

« Les réseaux s’apparentent au bouche à oreille, » synthétise Olivier Luisetti. Une fois installée, cette communauté assurera d’elle-même la renommée de l’entreprise. « Si un piscinier regroupe une dizaine de personnes autour d’une communauté et que ses adeptes font eux-mêmes suivre leurs messages à leur réseau, il ne faudra pas longtemps pour que la qualité des services de cette entreprise soit reconnue bien au-delà de sa zone de chalandise,» assure le spécialiste de la communication 2.0.

Un investissement modique ?

S’inscrire sur un réseau social ne coûte rien. Ensuite, il faut suivre ce qui se dit et encourager les commentaires en partageant, par exemple, de réalisations emblématiques. En revanche, le réseau social ne sera pas le meilleur endroit pour afficher une promotion. « Le réseau social ne sert pas à entretenir un monologue, c’est la communauté qui l’entretient, » insiste le chercheur, convaincu pourtant que de nos jours, les réseaux sociaux sont les meilleurs endroits pour générer des affaires.

Un suivi très régulier

Peu coûteux, l’investissement sur les réseaux sociaux est également peu porteur de pièges, contrairement à beaucoup d’idées reçues. Certes, quelques malveillants peuvent donner de fausses informations. C’est pour cela qu’il faut être très présent et rétablir la vérité très vite. Quelques mécontents peuvent aussi y trouver un moyen d’expression.

« Il ne faut pas craindre de voir un client mécontent afficher sa mauvaise humeur sur les réseaux sociaux, mais il faut tout de suite lui répondre pour régler le problème. Par la suite, l’impact du commentaire de ce client qui dira sa satisfaction d’avoir trouvé un terrain d’entente sera extrêmement positif. De toute façon, si les promoteurs sont bien plus nombreux que les détracteurs, les satisfaits monteront au créneau pour défendre vos prestations. En revanche, si vous retrouvez des commentaires négatifs sur des forums et que vous n’avez pas de profil, vous n’aurez aucun soutien, » décrypte Olivier Luisetti. Bien suivis, les réseaux sociaux peuvent ainsi devenir des vecteurs de communication efficaces à prix bas. Enfin presque, car il est bon d’entretenir ses relations 2.0 en organisant des événements physiques où chacun pourra se rencontrer et échanger.

Tour d’horizon des principaux réseaux

montage reseaux

Facebook

Une référence
Tout le monde connaît Facebook. Avec près de 30 millions d’utilisateurs en France, c’est un réseau presque incontournable. Si les ados commencent à s’en détourner, il réalise une vraie percée auprès des actifs de 35 à 50 ans. Entièrement gratuit à l’utilisation, Facebook propose également des formats publicitaires très ciblés.

Viadeo et LinkedIn

Jobs et CV
Ces deux réseaux règnent en maître dans l’univers du recrutement. Peu de chance de développer son business ou sa notoriété, mais c’est un passage obligé lorsque l’on recherche un emploi !

Twitter

Des mots, encore des mots…
Si l’on devait résumer Twitter, nous pourrions le comparer à un gigantesque réseau d’échanges de SMS ! Inutile de se lancer dans l’aventure si l’on n’a rien à dire de pertinent plusieurs fois par mois… À noter qu’en France 75 % des utilisateurs de Twitter sont des hommes.

Tumblr.

Comme un site
Moitié site Internet, moitié réseau social, Tumblr permet de poster des vidéos, des photos, des articles et de laisser des commentaires. Avec lui, la tentation est grande de se passer d’investir dans un site web, même si l’on est plus proche du blog !

Notre coup de cœur

Pinterest, le règne de l’image

Encore discret en France, Pinterest permet de créer des galeries photo thématiques, de les partager et d’épingler des photos d’autres utilisateurs sur un mur virtuel. Très adapté pour communiquer sur de l’image, Pinterest nous semble parfait pour faire ses premiers pas sur un réseau social dans l’univers de la piscine…

Certains noms de notre secteur se sont déjà laissés séduire puisqu’on y retrouve Hydro Sud Direct, Irrijardin, Desjoyaux Piscines, Abrisud, Euro Piscine Services… et bien évidemment notre magazine Côté Piscine !

écran pinterest piscines de reve

Communication

Jouez la carte de la proximité ! Souvent boostées par le bouche à oreille, les affaires peuvent aussi se multiplier en initiant des actions de communication simples et ciblées.
Il y a ceux que le feu médiatique attire, ceux qui s’en méfient, ceux qui hésitent… En matière de communication, les avis sont tranchés et les positions pas toujours rationnelles. Et les résultats ? Même si quelques-uns affirment pouvoir évaluer avec précision les retours sur les investissements publicitaires, l’exercice reste difficile. À défaut de disposer d’une méthode vraiment précise, il reste indéniablement toujours une trace d’une action de communication. Autant la réfléchir et la construire avec rigueur et miser sur les médias de proximité qui ouvrent un champ des possibles permettant d’élargir son bassin de clientèle. Quelques étapes indispensables pour relever le défi…

 

Définir sa cible

C’est le préalable à toute communication : savoir à qui l’on veut s’adresser. De là découlera ensuite la stratégie. « La première étape consiste à définir la zone géographique sur laquelle on souhaite développer son entreprise. Ensuite, il faudra affiner sa stratégie en choisissant les catégories socio professionnelles auxquelles on veut s’adresser. Parfois, la zone de chalandise doit être élargie pour toucher les clients présentant un potentiel pour son entreprise », conseille Caroline Paly, affiche publicitaire aqua systemdirectrice associée de l’agence Feel Media, spécialiste des médias régionaux.

Cibler le bon média

Une fois ce travail en amont bouclé, reste à s’enquérir des médias présents sur la zone de chalandise visée et à demander des devis en gardant quelques règles à l’esprit. « La presse quotidienne régionale permet plutôt de cibler une tranche assez âgée de la population. La presse hebdomadaire sera un peu plus large et la radio locale comme l’affichage, touchent plus de monde », résume Caroline Paly. Les journaux locaux tels que les revues municipales peuvent aussi être des supports efficaces pour communiquer en proximité. « Si on débute et qu’on n’est pas connu, il est préférable d’aller vers la presse, qui laisse une trace écrite. La radio sera plutôt privilégiée pour renforcer sa notoriété », ajoute l’expert en communication.

tableau communication

Procéder par étapes

La prudence doit guider toute action de communication. C’est pourquoi, même si les régies publicitaires ont toujours tendance à proposer des offres alléchantes sur la durée, mieux vaut commencer petit. « Sur un mensuel, trois mois est un bon dosage pour voir ce que donne une publicité comme quelques semaines en radio ou PQR », estime Caroline Paly. Une dernière chose : à défaut d’outil de mesure, il est essentiel de demander à ses contacts comment ils ont connu l’entreprise afin de se faire une idée du retour sur investissement d’une campagne de communication. Et pour finir, sachez que la communication est parfois simple et efficace comme un petit mail ou courrier de bonne année agrémenté d’un rappel de son offre, adressé en début d’année à son fichier clients et prospects !

De l’art de parrainer ou prendre part aux événements

Foires, clubs sportifs, événements festifs, les occasions sont nombreuses de s’afficher aux côtés de telle ou telle manifestation. Parrainer un club de sport ou une manifestation festive peut permettre d’entretenir sa notoriété pour peu cher. En revanche, les stands sur les foires et salons sont souvent plus onéreux. Ils seront donc à privilégier si l’on souhaite se constituer un fichier clients et avoir des premiers contacts, car rares sont les affaires qui se signent dans ces cadres. Ce sont aussi des espaces à privilégier pour commercialiser une nouveauté ou réaliser une action promotionnelle sur un produit.

piscines dugain sponsor du foot

L’astuce de la rédaction

Bien connaître ses clients, un gage de réussite…

À chaque région, à chaque ville ses habitudes en matière de média… Profitez de vos rencontres avec vos clients ou prospects pour les inciter à participer à un jeu-concours. Sur le bulletin demandez-leur quel titre de presse local ou régional ils lisent, quelle radio ils écoutent, à quel foire ou salon ils se sont rendus ces 12 derniers mois etc. Vous pourrez ainsi établir un portrait-robot qui vous aidera à faire vos choix d’investissement en matière de communication !

 

La déshumidification

Incontournable de la piscine d’intérieur, la mise en œuvre d’un système de déshumidification performant demande savoir-faire et expertise technique. Nous vous proposons dans ce dossier un retour sur les fondamentaux de la “déshu‿ piscine ainsi que quelques exemples de pièges à éviter.

Pourquoi déshumidifier un local de piscine intérieur ?

La présence d’un plan d’eau à la température élevée combinée à la chaleur ambiante de la pièce, génère dans l’environnement de la piscine d’intérieur une atmosphère particulière.. La combinaison température de l’eau, température de l’air et hygrométrie élevée crée de la vapeur d’eau qui se retrouve emprisonnée dans la pièce. L’air se sature progressivement et la vapeur se condense sur les parois froides. Pour le confort des baigneurs et pour la préservation du bâtiment, il est nécessaire de contrôler l’ensemble de ces paramètres.

Quelques repères pour le confort des baigneurs

Le confort des baigneurs repose sur 3 éléments qui interagissent entre eux et qu’il convient de gérer ensemble :

1. La température de l’eau : elle dépend des utilisateurs et est généralement comprise entre 26 et 30°C, voire plus dans les bassins à usage médical ou professionnel.
2. La température de l’air : l’idéal est de la maintenir à la même température que celle de l’eau afin d’éviter aux baigneurs la sensation de froid lorsqu’ils sortent du bassin.
3. Le taux d’hygrométrie*: une hygrométrie inférieure à 60 % favorise l’évaporation et tout particulièrement celle de l’eau restant sur la peau des baigneurs. Ceci provoque une sensation de froid, même si la température de la pièce est confortable. Au contraire, un taux supérieur à 70% provoque une sensation de moiteur et de la condensation sur les murs et les plafonds, ainsi que de la buée sur les vitres.

Pour le confort des baigneurs et la bonne conservation du bâtiment, la moyenne recommandée est : eau à 28°C, air à 28°C et hygrométrie à 65%

*L’hygrométrie caractérise l’humidité de l’air, à savoir la quantité d’eau sous forme gazeuse présente dans l’air.

deshumidificateurs d air type w
Déshumidificateur encastrable Rexair Type W

Le point de rosée

C’est le moment où la vapeur d’eau présente dans l’air passe de l’état de vapeur à l’état liquide visible (buée, gouttelettes).

Pour une piscine située dans un local chauffé à 28°C et à 65% d’hygrométrie, le point de rosée est à 20,6°C, ce qui veut dire que toute paroi dont la température est inférieure à 20,6°C sera le siège de condensation.

Un bâtiment adapté

La pièce piscine est considérée comme un local à forte hygrométrie : l’isolation thermique prend ici une grande importance. Il faudra veiller avec l’architecte et/ou le constructeur à ce que les matériaux soient compatibles et que les parois soient suffisamment isolées et étanches pour éviter la condensation. Les vitrages isolants et leurs châssis devront être à rupture de pont thermique.

Attention : le déshumidificateur a pour mission de maintenir une hygrométrie “de confort‿, mais il ne peut pas combattre les phénomènes de condensation liés au caractère inadapté des matériaux utilisés pour la construction. La couverture est indispensable lorsque la piscine n’est pas utilisée. Elle permet de mettre l’installation en veille. L’évaporation est bloquée, la déshumidification arrêtée et il est possible de baisser le chauffage de l’air à 22°C : au total, c’est une économie possible de 30 à 40% sur les coûts d’exploitation d’une piscine familiale.

Les calculs ?

Pour dimensionner une installation de déshumidification, il faut calculer la quantité d’eau qui s’évapore de la piscine en 1 heure d’exploitation. Le calcul se fait en prenant en compte les éléments suivants : dimension du bassin, dimension du local, température de l’eau, température de l’air, hydrométrie du local, fréquentation, ainsi que les installations (nage à contre-courant, débordement, cascade, spa, etc.)**

Soit la formule mathématique :

m = S x [(16 + 133n) (We - hWa ) + 100n] /1000

avec m = quantité d’eau évaporée en litres/heure,

S = surface du bassin en m2,
n = nombre moyen de baigneurs au m2,
We = teneur en eau de l’air à la température de l’eau,
Wa = teneur en eau de l’air à la température de l’air, h = hygrométrie relative du local

Attention : la sélection du déshumidificateur ne se fera pas en réalisant un calcul d’évaporation moyen (moyenne entre bassin fréquenté et bassin au repos). Cela entraînerait un sous-dimensionnement de l’installation pendant les heures d’utilisation.
Pour une piscine privée de 32 m² chauffée entre 26 et 28°C dans un local à 27/29°C avec 65% d’hygrométrie, l’évaporation est comprise entre 4 et 6 litres par heure. Il faut donc prévoir une déshumidification ayant cette capacité d’évacuation.

**Cette méthode de calcul est donnée à titre indicatif dans un document Zodiac. Les études réalisées par Zodiac intègrent automatiquement l’ensemble de ces paramètres.

Études d’installation

Exemple d’un plan réalisé sur Autocad par le bureau d’études Zodiac concernant l’installation d’un système de déshumidification d’une piscine d’intérieur de 45m³.

plan installation système déshumidification piscine intérieur

Jean-Philippe Guilmeau, directeur des ventes France groupe Zodiac précise : « Nous recommandons fortement aux installateurs de ne pas démarrer un projet “piscine d’intérieur‿ sans réaliser un bilan thermique complet. En effet, chaque cas est unique et demande en conséquence une étude particulière. Ce bilan thermique présente l’avantage de bien déterminer les critères retenus pour le calcul de la déshu : si les critères de départ sont une eau à 28 °C et un air à 29 °C, et que, pour une raison ou une autre, l’utilisateur les modifie, il y a de fortes chances qu’il ne soit pas satisfait de son installation. Cette étude, réalisée gratuitement par nos équipes, permet de sécuriser la relation avec le client final en étant clair sur les critères retenus. »

Gérant de Rexair, entreprise spécialisée depuis 40 ans dans la déshumidification, Stéphane Coignet nous a fait part de son expérience lors d’une interview :

Quelle est votre approche du marché piscine ?

Stéphane Coignet : Le métier de piscinier demande beaucoup de compétences et de savoir-faire très différents. La piscine d’intérieur fait appel à des techniques bien particulières, et parmi elles, la “déshu‿. Ce poste représente un budget important pour le client et c’est un produit à forte valeur ajoutée pour le professionnel. C’est pourquoi, si un professionnel estime qu’il n’a pas toute l’expertise suffisante, un de nos 6 technico-commerciaux est disponible pour l’accompagner et l’aider à mener à bien un projet. Notre technico-commercial élabore alors un synoptique du réseau de gaines et fait des préconisations de matériels.

Quels sont les problèmes fréquemment rencontrés en « déshu » piscine ?

Je dirais la non-prise en compte de l’installation “déshu‿ le plus en amont possible du projet ! Elle est parfois omise, ce qui oblige par la suite à réaliser des travaux supplémentaires pour installer les gainages dans un bâtiment dont l’élaboration est déjà bien avancée. Il faut faire attention également au projet qui évolue en cours de réalisation : par exemple la décision d’ajouter un spa qui demande une puissance accrue de la déshu, ou une température moyenne d’eau de baignade revue à la hausse. Les autres éléments susceptibles de faire évoluer les besoins en déshu peuvent être, par exemple, l’intégration d’un salon dans le local piscine ou la création d’ouvertures supplémentaires vers la maison. Parmi les autres problèmes rencontrés, il y a :

• Le mauvais dimensionnement de la puissance de la machine.
• Le volume de la pièce piscine en “pression‿, c’est-à-dire que les odeurs des produits de traitement vont s’échapper vers les pièces de la maison. Une déshu adaptée permet de maintenir le volume en dépression et donc d’éliminer ce risque.
• Le positionnement mal adapté des grilles de soufflage et de reprise à proximité des thermostats et des hygrostats, faussant les mesures de température et d’hygrométrie.
• Un réseau de gaines trop compliqué et générateur de pertes de charge. L’air sec n’est plus distribué et l’appareil se met alors en sécurité.

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Exemple de réseau de déshumidification gainable (Zodiac)

Le choix du matériel, 3 types disponibles

LES CONSOLES D’AMBIANCE
Appareils monoblocs dédiés aux petits volumes. Sans gaine, ils représentent une solution économique mais ne permettent pas de traiter efficacement la condensation sur les parois vitrées.

LES ENCASTRÉS
Appareils monoblocs s’installant dans un local technique mitoyen en traversée de paroi. Seules une grille d’aspiration d’air et une grille de soufflage sont visibles dans le local piscine.

LES GAINABLES
Cette solution permet de traiter la condensation sur les parois vitrées en permettant un positionnement adéquat des grilles de soufflage. L’appareil est situé dans un local technique adjacent.

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Déshumidificateur d’ambiance pour petits bassins Rexair Type T

 

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Centrale horizontale gainable Zodiac

La remise en route

Bien souvent, le piscinier manque de temps lors de la remise en service des bassins. Cependant, cette opération est déterminante pour la bonne efficacité du traitement de l’eau durant la saison, gage de la satisfaction de son client.
Si la remise en service est bien réalisée, 95 % de l’efficacité du traitement sera au RDV pour la saison. En d’autres termes, cela équivaut à :
• 95 % de problèmes en moins en saison
• 95 % de satisfaction client
• De nombreuses économies de temps d’intervention en saison
• Une optimisation de l’efficacité des produits utilisés
• Des économies importantes réalisées par le client sur les produits de traitement qu’il sera prêt à investir en équipements pour son bassin.

remise en route bassin

À quoi correspondent ces 95% ?

Les 95 % d’efficacité de traitement sont liés :
• au groupe de filtration (pompe + filtre) = 80 %,
• à équilibre de l’eau = 15 %.

Les rôles du groupe de filtration :
• aspirer les impuretés de l’eau via les skimmers et la bonde de fond, et les retenir afin de générer une eau “propre‿ à la sortie du filtre,
• créer un brassage de l’eau, afin de l’empêcher de stagner,
• générer des courants d’eau afin de ralentir la sédimentation des algues et de permettre aux traitements d’être mieux répartis dans le bassin.

Cependant, comme le filtre retient les impuretés, celui-ci va se saturer petit à petit en laissant de moins en moins de place à la circulation de l’eau. La pression dans le filtre augmente, indiquant que l’eau a du mal à passer au travers, provoquant :
• une augmentation de la consommation électrique de la pompe,
• une perte de débit après filtre.

La première augmente la facture d’électricité et le vieillissement de la pompe. La seconde va diminuer le brassage avec pour effet de générer une eau trouble et d’augmenter la sédimentation et l’accroche des algues dans le bassin.
Ces saletés présentes dans le filtre seront attaquées par le chlore (ou tout autre type de désinfectant). Il en résultera une diminution significative du taux de chlore dans le bassin, une augmentation de sa consommation en saison et le sentiment chez le particulier d’un traitement inefficace !

Voilà pourquoi il faudra accorder une importance particulière au filtre et au fonctionnement de la pompe afin de garantir des bases saines. Il faudra veiller à recommander au client de nettoyer le filtre juste avant que la pression de saturation ne soit atteinte.

L’équilibre de l’eau
L’équilibre de l’eau représente 15 % de l’efficacité de traitement, puisqu’il garantit un pH stable et limite les dépôts de calcaire ou les agressions sur le revêtement (taches, plis, points de corrosion, etc.).
Une eau bien équilibrée avec un pH entre 7,0 et 7,4 garantira un bon vieillissement du revêtement et une baignade agréable pour les utilisateurs.
L’équilibre de l’eau est régi par 3 paramètres clés : le pH, l’alcalinité et la dureté calcique. Si les valeurs de ces trois paramètres sont en parfait accord, l’eau sera limpide, non agressive ni entartrante, et le pH sera stable.

LE PH

Le pH (potentiel d’Hydrogène) est la clé de la réussite du traitement de l’eau. L’eau est caractérisée par un pH généralement compris entre pH 7 et pH 8. Sur une échelle graduée de pH 0 à pH 14, le pH exprime le caractère acide ou basique.

De 0 à 6,9, on dit que l’eau est acide.
À pH 7,0, on dit que l’eau est neutre.
De 7,1 à 14, on dit que l’eau est basique.
En piscine, le pH optimal est de 7,2 (correspondant au pH du liquide lacrymal).

L’eau est naturellement chargée en éléments dissous (sels de calcium et de magnésium), qui influent à la fois sur l’équilibre et la stabilité de son pH. Les corrections pH font intervenir des produits acides ou basiques, conditionnés en poudre ou en liquide.
• En poudre : les correcteurs pH minus et pH plus sont recommandés pour leur utilisation sans danger.
• En liquide : ces correcteurs, conçus pour des doseurs automatiques, sont beaucoup plus puissants. En revanche, leur utilisation est plus contraignante.

En pratique, plus une eau est dite alcaline (fortement chargée en carbonates et en bicarbonates), plus il est difficile de modifier durablement son pH à l’aide de correcteurs acides.

ph remise en route bassin

L’alcalinité de l’eau

L’alcalinité de l’eau, ou son TAC (Titre Alcalimétrique Complet), caractérise le pouvoir tampon de l’eau, c’est-à-dire la capacité d’influence d’un produit acide ou basique sur le pH de l’eau. Plus le TAC est élevé, plus il est difficile de faire varier le pH. D’une manière générale, le TAC doit se situer entre 10 °f et 25 °f (1 °f = 10 mg/l de CaCO3).

La valeur du TAC augmente avec l’ajout de produit de type Acti Alcafix (à base d’hydrogénocarbonate de sodium) et diminue avec l’ajout de produit de type d’Acti pH minus (liquide ou poudre).

Le titre hydrotimétrique de l’eau (dureté de l’eau)

Le Titre Hydrotimétrique de l’eau (TH) est déterminé par la concentration en ions calcium (Ca++) et en magnésium (Mg++). Une eau est dite douce si son TH est inférieur à 10 °f (1 °f = 10 mg/l de CaCO3). Elle est dite dure si celui-ci est supérieur à 35 °f. Il est important de conserver le TH à une valeur proche de 20 °f.

La valeur du TH est augmentée avec l’ajout de produit de type Acti TH plus (à base de chlorure de calcium).
Pour baisser le TH, il faut effectuer une décarbonatation, ce qui n’est pas simple. Il est possible de stabiliser le calcaire (TH) avec l’ajout de produit de type Acti Anti-calcaire.

En résumé, les paramètres d’équilibre de l’eau sont les suivants :
– pH idéal : 7,2 - 7,4
– Titre Alcalimétrique Complet idéal : (100 mg/l < TAC < 250 mg/l)
– Titre Hydrométrique (TH : dureté calcique) idéal : (~ 200 mg/l CaCO3)

La table de Taylor

La table de Taylor permet de vérifier si l’eau est équilibrée et d’ajuster les trois paramètres (TAC, pH, TH), afin d’obtenir cet équilibre avec une valeur de pH équilibrant à 7,2. Son utilisation est simple. Il suffit de mesurer la valeur du TAC, du pH et du TH et de les reporter sur la table.
• Si ses 3 points sont alignés, alors l’eau est équilibrée.
• Sinon, l’eau devra être équilibrée.

Démarche à suivre pour équilibrer une eau avec un pH de 7,2 :

1) Vérifier la valeur du TH. Si celui-ci est inférieur à 200 mg/l, augmenter sa valeur jusqu’à 200 mg/l. Sinon, conserver sa valeur (il est très difficile de diminuer la valeur du TH).
2) Placer un point sur l’échelle du pH à 7,2 et tracer une droite passant par la valeur du TH et pH = 7,2.
3) Cette droite coupe l’échelle du TAC, donnant ainsi sa valeur idéale pour garantir une eau équilibrée.
4) Faites les ajustements de TAC en fonction de la valeur idéale trouvée (augmenter ou diminuer le TAC pour obtenir cette valeur).
5) Ajuster le pH à 7,2.

balance de taylor

Le nettoyage complet

Le nettoyage complet comprend le nettoyage du bassin, mais également le nettoyage en profondeur du filtre (détartrage).

La vérification du groupe de filtration
Avant toute opération de nettoyage lors de la remise en service de la piscine, assurez-vous que la pompe fonctionne correctement et que le filtre n’a pas subi de dégâts pendant l’hiver.

Le nettoyage en profondeur du filtre (détartrage)
Cette action est déterminante, car elle permet de retirer l’ensemble du calcaire qui fait obstacle au passage de l’eau et engendre des pressions élevées dans le filtre (donc des pertes de débit).

Pour garantir un fonctionnement optimum du filtre :
• Effectuer un contre-lavage à contre-courant une fois tous les 10 à 15 jours (suivant la pression interne du filtre).
• Procéder à un nettoyage/détartrage régulier (une fois tous les 1 ou 2 mois) et en profondeur (à l’ouverture du bassin) avec un produit de type Acti Nettoyant filtre. Produit dont la formulation est spécialement étudiée pour l’ensemble des éléments filtrants : destruction des dépôts de tartre, de rouille et de tous les dépôts d’origine minérale présents dans le médium filtrant. Bien que plus contraignante, la meilleure méthode consiste à verser le produit directement dans le filtre ouvert, sur le sable. Au préalable, il faut prendre la précaution d’amener le niveau d’eau au niveau du sable et de fermer l’ensemble des vannes.

Pourquoi changer le sable du filtre ?

Le sable du filtre s’use inévitablement. Lorsqu’il est neuf, le sable possède des grains ayant une taille et un contour bien définis. Durant son utilisation et à chaque contre-lavage, les grains se polissent sous l’effet de la circulation d’eau et deviennent de plus en plus petits. Il est donc impératif de changer la masse filtrante tout les 5 ans environ.

Le nettoyage du bassin
Son rôle est simple : détruire et enlever toute pollution accumulée pendant l’hiver. Pour cela, il faut veiller à retirer les saletés du bassin, nettoyer la ligne d’eau et la bâche, le volet roulant ou l’abri pour limiter l’apport de pollution durant la saison. Privilégiez des produits adaptés aux piscines qui, à long terme, seront moins destructeurs que des acides purs ou détergents acides pour sol se trouvant dans le commerce.

Le nettoyage des abords
Cela ne sert à rien d’avoir un bassin propre si les abords (margelle + plages) sont sales… Consacrez un peu de temps à nettoyer les margelles et les plages afin de détruire toute pollution accumulée pendant l’hiver, et d’éviter un apport de germes important pendant la saison.

La floculation

Bien souvent, l’eau est trouble alors que les paramètres qui régissent l’équilibre de l’eau ont des valeurs correctes. Cela provient de la présence de particules en suspension de petite taille. L’utilisation d’un agent floculant est alors indispensable pour retrouver une eau cristalline.

Pourquoi floculer ?
Les polluants dans les eaux de piscine peuvent être classifiés suivant la taille de leur particule ou suivant leur consistance. Plus une particule est grande, plus elle sera facilement filtrable. Par contre, les petites particules pourront passer à travers le filtre. Ainsi, un filtre ayant une finesse de filtration faible permettra de filtrer des particules de petite taille.
Les filtres à sable ont une finesse de filtration de 20 à 50 µm. Les particules dont la taille est inférieure à 20 µm ne seront pas retenues par ce type de filtre. Ces particules sont presque toujours des matières organiques, et lorsqu’elles ne sont pas piégées dans le filtre, elles peuvent ralentir le processus de désinfection. Il est donc nécessaire d’augmenter leur taille afin de les piéger dans le filtre, grâce à la floculation.

schema filtre a sable
Les floculants déstabilisent les charges électriques des petites particules et permettent de les réunir. En s’agglomérant entre elles, leur taille augmente afin de pouvoir être retenue dans le filtre. Ainsi, les ions métalliques, les polluants colloïdaux, mais également les micro-organismes peuvent être efficacement éliminés des eaux de piscine. Il en résulte une eau plus cristalline, permettant un nettoyage facilité de la piscine ainsi qu’une économie de désinfectant.

Nota : il est important de savoir que certaines sortes de micro-organismes résistent aux désinfectants. La seule manière de les éliminer est de combiner la floculation et la filtration.

Comment floculer ?
Pour obtenir une haute qualité de filtration associée à la floculation, il est nécessaire de faire attention à certains paramètres.

valeurs floculant

En utilisation manuelle, grâce à sa formule et à son format pré-dosé, le floculant chaussette améliore la finesse de filtration, clarifie l’eau de la piscine et améliore la désinfection.

Respecter ces “fondamentaux‿ lors de la remise en route du bassin, c’est l’assurance pour votre client de bénéficier tout au long de la saison d’une belle eau cristalline facile à gérer. Cela reflètera votre professionnalisme, votre savoir-faire, et sera gage d’une relation commerciale durable.

Xavier Darok, SCP Europe