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Abricomet, des solutions professionnelles pour chaque piscinier

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Article réalisé en partenariat avec Abricomet

Abricomet, un groupe européen ancré en France

Siège d’Aquacomet

Fondé en 1993, Aquacomet est un groupe familial spécialisé dans la conception et la fabrication d’abris de piscine, présent en France depuis plus de 16 ans. Acteur majeur du secteur en Europe avec une capacité de fabrication de 10 000 abris par an, il emploie plus de 200 personnes. Les abris Aquacomet sont distribués par sa filiale Abricomet sur le territoire français.

Locaux d’Abricomet – Genas (69)

Le groupe s’inscrit, aujourd’hui, dans une nouvelle stratégie visant à renforcer son engagement auprès de ses clients pisciniers. Pour accélérer sa présence sur le territoire, il développe son réseau de professionnels de la piscine afin de répondre à la demande croissante d’abris.

Abricomet est basée à Genas et s’organise autour d’une équipe de 7 personnes : d’un directeur général, d’une assistante, de 4 commerciaux présents pour couvrir l’ensemble du territoire national, chacun responsable d’un secteur et d’un technicien en charge de l’accompagnement à l’installation, de la formation et du SAV.

Abricomet, une large gamme de produits pour répondre à tous les clients

Télescopiques, mobiles ou fixes, bas, mi-hauts ou hauts, autoportants ou fixés au mur, avec ou sans platine, les abris Abricomet se déclinent sous plusieurs formes (traditionnelle, arrondie ou rectangulaire), dimensions (standard, sur mesure ou grande portée), habillages (éléments en polycarbonate clair, double paroi (alvéolaire) ou mixte) pour permettre au plus grand nombre de particuliers et de professionnels de choisir l’équipement le plus adapté à leurs exigences et besoins.

Dans cette optique, l’abriteur propose, aujourd’hui, une offre large et complète d’abris de piscines composée de 17 modèles (15 abris standards et 2 modèles en kit) organisés sous 6 gammes de produits aux propriétés suivantes :

  • Les gammes traditionnelles (Sun-Sky, Star-Star Plus, etc.)

Abri Star Plus

Développées à la création du groupe, ces abris design de formes arrondies sont équipés d’un système de verrouillage automatique du positionnement et de profilés arrondis spéciaux. Facile à manipuler, ils coulissent sur des platines extra plates de 12 mm et bénéficient jusqu’à 6,5 m de portée extérieure.

  • La gamme Zénith pour petites piscines

Produite depuis 2010, cette gamme réduite de 4 dimensions, a été développée pour offrir des équipements à prix réduits dédiés aux piscines de petites tailles. Disponibles en deux formes, ces abris brevetés se composent soit d’une section transversale arrondie standard, soit d’une section transversale plate. Ils peuvent accueillir deux types de remplissage : transparent ou thermo (double paroi).

Abri Harmonie standard

D’une portée extérieure maximale de 5,75m, ces abris intègrent des platines extra plates et un système de positionnement intelligent des segments. Les éléments se libèrent ainsi les uns des autres lors de l’ouverture de l’abri et retrouvent leur position initiale lors de la fermeture.

  • La gamme d’abris en kit AQ Box

Abri Zenith AQBox

Cette gamme est née, en 2013, de l’ambition de proposer une solution standard caractérisée par des volumes élevés en stock, des délais de livraison courts et des frais d’expédition réduits. A monter soi-même, ces 11 dimensions arrondis ou angulaires, montés en quelques jours, se glissent sur des platines de 12 mm et disposent d’un système d’arrêt intelligent pour garantir une facilité de manipulation. Le Zenith et l’Horizon notamment, sont disponibles en version kit assisté (AC box). Ils sont livrés en éléments prédécoupés et pré-percés avec une notice de montage.

  • La gamme d’abris fixes Galaxy

Lancés en 2008, ces modèles fixes sont équipés de parois relevables jusqu’à 2 m de haut permettant l’entrée du baigneur dans le bassin. Cette gamme convient aussi bien à l’usage privé que public (HPA) avec une portée maximale de 14 m.

Abris Galaxy
  • La gamme d’abris télescopiques Orion

Au design moderne, l’abri Orion pour grandes piscines (jusqu’à 10 m de portée) se décline en deux formes (Orion/Orion 5) et deux épaisseurs de profilé (100mm/160mm). Il peut être commandé en pose libre ou en montage mural, avec une commande motorisée en option.

Abri Orion
  • La gamme d’abris plats et extra plats Horizon

Abri Horizon

Dernier né de l’offre d’Abricomet, cet abri bénéficie d’une conception modulable. Il peut être fabriqué avec 2 ou 3 profilés de nervure par segment, avec ou sans porte coulissante, avec ou sans platine, ou avec des platines d’un seul côté. Minimaliste, sa robustesse et sa solidité sont assurées par ses profilés conçus plus résistants, spécifiquement pour les abris plats (jusqu’à 5,5 / 6,25 m de portée).

La société assure une rapidité de livraison de tous ses produits, même hors stock.

Abricomet, des produits différenciants et une innovation permanente

Service R&D

Pour continuer à se différencier et proposer des produits innovants de qualité, Abricomet s’appuie sur son service R&D. Composée de 5 personnes, cette équipe a pour mission de concevoir et de développer des produits technologiques répondant à la demande, les exigences et besoins du marché pour satisfaire ses clients et partenaires. Pour cela, le département de recherche et développement axe la création des modèles autour de 3 axes : l’esthétique, la qualité et l’automatisation. Il assure également l’accompagnement des professionnels à travers le suivi et le développement du projet.

 En 2022, Abricomet a commencé à développer et à améliorer ses lignes de produits avec :

  • La conception de deux nouveaux modèles : Hercules, un abri permettant de couvrir une portée maximale de 16 m et un abri extra plat.
  • Le développement de l’abri Horizon dans sa version AC box (version en kit) et sa version standard (plus large, plus robuste avec changement de profilés).
  • L’amélioration de la motorisation des abris et de l’AC Box (version en kit) pour plus de praticité, au niveau du mécanisme de roulement notamment.
  • La création d’un segment d’ouverture automatique de l’abri en position droite.


Fabrication en usine

Abricomet, une maîtrise de la qualité de A à Z

Au-delà de la fabrication, Abricomet gère l’ensemble de la chaîne, de la conception au SAV en passant par la pose. Quant à la vente, elle est exclusivement réservée à son réseau de distributeurs en France.

Pour les matériaux utilisés dans la fabrication des abris, Abricomet se fournit auprès de fournisseurs européens.

L’entreprise dispose d’un système de gestion du contrôle de qualité permettant de détecter tout problème de la matière première dès la livraison.

Après un traitement de surface spécifique, l’aluminium, qui constitue la structure et des renforts, est thermolaqué via l’application d’une peinture en poudre par pulvérisation électrostatique, polymérisée dans un four de cuisson. Ce procédé, réalisé en interne, est entièrement automatique et labellisé Qualicoat.

Processus de traitement de l’aluminium
Stockage de l’aluminium

Deux types de polycarbonate (transparent et double paroi (alvéolaire)) sont utilisés pour la fabrication des équipements. Le matériel bénéficie d’une garantie de 10 ans.

Transports des abris emballés

Abricomet, une capacité de production et une proximité de livraison renforcées

Extension du siège Aquacomet

Depuis 2021, Aquacomet acquiert de nouveaux terrains et concrétise des projets d’investissement de plusieurs millions d’euros. L’objectif est d’étendre sa capacité de production et de livraison, la rendre encore plus efficace pour se préparer aux futurs changements potentiels du marché.

 

Après avoir opéré plusieurs acquisitions et agrandissements de ses bâtiments de production et de stockage d’abris de piscines, le siège du groupe comprend 6 bâtiments logistiques répartis sur une surface globale de 70 000 m².

Futur base de stockage en Allemagne

En plus de ces investissements qui doublent la capacité de production, Aquacomet a acheté, en ce début d’année, un terrain industriel de 35 000 m² à Herschbach en Allemagne. Cette zone accueillera un centre de service à la clientèle et de formation d’environ 4 500 m² et un centre logistique de 2 000 m². Des futurs développements s’opèreront sur la surface vacante.

Cette nouvelle base de stockage constituera un réseau de proximité et aura pour avantage de réduire les coûts de transport. Elle participera à l’expédition des produits Aquacomet en Allemagne, au Benelux et en France, et éventuellement sur d’autres marchés voisins d’Europe du Nord et de l’Ouest.

Les investissements réalisés serviront également au développement technologique du groupe avec l’introduction d’un nouveau logiciel de production des produits pour favoriser un processus automatisé qui sera opérationnel mi 2022. Le groupe investit également dans ses outils de production, ses ressources humaines, ses machines et sa flotte de camions.

Abricomet, un accompagnement partenaire au quotidien

Abricomet dévoile sa nouvelle identité graphique matérialisée par un nouveau logo et un nouveau site internet pour accompagner au mieux ses partenaires revendeurs.

Page d’accueil du nouveau site internet d’Abricomet

Grâce à cet outil digital, ils pourront accéder à des informations commerciales et techniques des produits, à un espace SAV et pourront commander les produits en quelques clics depuis leur espace dédié. Un logiciel de calcul de devis sera également mis à leur disposition.

De plus, Abricomet propose un éventail d’outils marketing (catalogues, dépliants, PLV, valises de démonstrations, etc.), des formations techniques et commerciales et un futur programme de fidélisation pour 2023. Avec ces supports et services de communication, Abricomet veut offrir aux professionnels de véritables leviers d’affaires.

 

Logiciel de calcul et valise de démonstration

 

Plus d’informations sur www.abricomet.fr

L’activité Piscine n°131 est disponible !

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Au sommaire de ce numéro :

• Les dernières actus du marché, l’agenda des salons, la météo business ;

• Un retour sur l’édition 2022 du Congrès du réseau Everblue Piscines ;

• Une rencontre avec Jean-Louis Albouy, general manager de SCP France ;

• Un entretien avec Florence Rousson Mombo, direction du salon Piscine Global Europe, sur les principales thématiques qui rythmeront l’édition de novembre prochain ;

• Un focus sur les caractéristiques et les avantages du label ProPiscines® en compagnie de Joëlle Pulinx Challet ;

•  Le chiffre du mois : premier bilan du partenariat entre le fisc et Google – 12 000 piscines illégales identifiées ;

• La première partie de la table ronde services : quels services pour le consommateur d’aujourd’hui et… de demain ? ;

• La dématérialisation des demandes d’autorisation d’urbanisme ;

• Un point sur la nouvelle obligation juridique sur l’entretien des pompes à chaleur de piscine ;

• Les coulisses de la création d’un bassin avec terrasse mobile en grès cérame signée Dr. Piscines et de la rénovation d’une piscine vieille de 40 ans réalisée par Eaux et Piscines ;

• Le décryptage technique sur le stabilisant du chlore ;

• Deux stratégies d’entreprise : Julien Rivals, directeur opérationnel d’Azenco, et Mélissa Juras, Responsable Marketing, et David Fontaine, Responsable du Développement et Animateur Réseau Piscines de France, sont revenus sur l’histoire et les spécificités de leurs entreprises respectives, leur positionnement, leurs produits et leur vision et stratégie pour l’année à venir ;

• Le parole de piscinier d’Erwan de Boislaville, co-gérant de de Boislaville Jardins Piscines Spa ;

• Le parole d’apprenti de Corentin Graille (UFA de Rignac)

Bonne lecture !

Quels services pour le consommateur d’aujourd’hui et… de demain ?

UNE INADÉQUATION ENTRE SERVICES ET ATTENTES ?

Depuis 15 ans, nombreux sont ceux, parmi les pisciniers, qui ont su organiser et développer leur activité service, mais cela suffira-t-il ? Entre forte demande et difficultés de recrutement, les pisciniers sont-ils en capacité de répondre à l’ensemble des besoins et des attentes de leurs clients ? Quels sont les risques à terme pour le secteur en général, et pour les pisciniers en particulier, s’ils n’y parvenaient pas ? Quels conseils et solutions permettraient aux professionnels de mieux satisfaire leurs clients, de les fidéliser et de s’assurer qu’ils profitent de leur piscine saison après saison ?

Organisée par la rédaction de L’activité Piscine et animée par Michel Dupenloup, cette nouvelle Table ronde, qui s’est tenue à distance, a convié une dizaine de participants, pisciniers, réseaux et industriels, à échanger sur ce sujet d’importance pour l’avenir de la filière.

Michel Dupenloup : « Le marché de la piscine s’est très bien comporté cette année encore. 250 000 nouvelles piscines sont venues enrichir le parc de piscines français qui dépasse désormais les 3 millions de bassins. Pour construire, entretenir et faire évoluer ce parc sans cesse grandissant, la filière nécessite des professionnels capables de proposer une offre de services à même de répondre à l’ensemble des besoins des propriétaires de piscine, et il semble que bien souvent cette offre ne réponde pas complètement aux attentes des consommateurs. Est-ce simplement parce que la demande est telle que certains professionnels ne priorisent pas la partie service ou les raisons sont-elles ailleurs ? 

Qu’attendent les consommateurs d’un professionnel de la piscine en termes de service ?

« Il y a les services obligatoires relatifs à la disponibilité de la piscine et ceux liés à son confort d’utilisation »

Jean-Pierre Marcati (Piscines de France) débute en précisant qu’« il y deux types de services, les services obligatoires relatifs à la disponibilité de la piscine et ceux liés à son confort d’utilisation. Auparavant, dans les années 80, les gens prenaient plaisir à passer deux heures à balayer et entretenir leur piscine le samedi. Ils sont de moins en moins nombreux aujourd’hui et attendent des professionnels de remplacer ce plaisir par une action. » Pour Patrick Negro (Nextpool) : « les attentes sont différentes selon le moment de la vie du bassin et selon le besoin du consommateur. Quand il est nouvel acquéreur, son objectif est simplement de se projeter sur son projet en termes de délai et de méthode. Il a besoin d’être accueilli et conseillé en premier lieu. Avec un marché en forte croissance et des pénuries de ressources, de temps et parfois même de matériel que les professionnels sont amenés à gérer, la notion de prix est relative. Quand il s’agit de rénovation, ses attentes sont différentes. Il va d’abord rechercher du conseil, de la confiance, et ensuite un planning, sachant que ce qu’il attend par-dessus tout, c’est une réponse et de la disponibilité. 

Réalisation : Piscines & Paysages (07) – Piscines Hydrosud / Architecte : Patrick Mantini – DPLG, MOMA Lyon

C’est probablement ce qui est le plus difficile à concilier pour les pisciniers quand les saisons s’enchaînent avec des « plannings de fou », un carnet de commandes plein et des ressources un peu tendues. » Omar Saaïd (Klereo), ajoute que « ce que veut l’utilisateur, c’est ne pas s’occuper de sa piscine. Quand il la découvre dans son jardin, il faut lui expliquer ce qu’il y a à faire pour l’entretenir. Il a besoin de conseils et de suivi par des techniciens. Le problème de base, en France, c’est que les pisciniers n’ont pas suffisamment de techniciens disponibles. Quand on voit l’importance du marché de l’entretien de piscine en Amérique du Nord, pourquoi n’arrive-t-on pas à le développer en France ? Est-ce que c’est lié au manque de compétences ? Au taux horaire ? »

« Ce qu’attend par-dessus tout le consommateur c’est une réponse et de la disponibilité. » 

Un point sur lequel Anne-Catherine Philippe (Bayrol) rebondit « quand nous interrogeons les consommateurs dans le cadre de nos études de marché, il est vrai que la première chose qu’ils nous disent, c’est que pour eux la piscine idéale c’est celle dont on profite et qui ne pose pas de problèmes. L’Allemagne et les Etats-Unis sont de vrais modèles. Ce sont des marchés très orientés service. Le métier de pool boy en Amérique est vraiment très demandé et génère beaucoup de valeur ajoutée pour les professionnels. » Michel Dupenloup illustre, « il y a quelques années, nous avions fait un papier sur un jeune de Pierrelatte qui était parti en Australie pendant 1 an et demi. Il nous avait raconté qu’il partait le matin en tournée avec sa voiture et sa tablette pour s’occuper en moyenne de 7 à 8 piscines dans la journée. Beaucoup d’entreprises ont cette vocation là-bas comme aux États-Unis. »

Michel Dupenloup : aujourd’hui, le marché est très axé sur l’entretien de la piscine. Cette notion de service peut-elle être élargie à l’ensemble de la vie de la piscine, du projet jusqu’à ses 20 ans, pour que le professionnel puisse l’englober dans son offre ?

« La politique de moyens humains, techniques et financiers est souvent réservée en grande partie à la construction »

Stéphane Goulet (l’esprit piscine) propose de traiter la question du service en deux parties. « En ce qui concerne le service apporté aux propriétaires de piscine, je pense bien souvent que la problématique est liée à l’ADN du constructeur de piscine. Quand on regarde les organigrammes de certaines entreprises, on s’aperçoit que la politique de moyens humains, techniques et financiers est souvent réservée en grande partie à la construction, et que le service est presque une activité par défaut qui télescope les plannings de chantier. Notre position depuis un certain nombre d’années c’est de partir du principe que nous avons deux types de consommateurs : ceux qui veulent acquérir une piscine auxquels nous devons apporter un accueil, un service complet, et les propriétaires de piscine existantes, que nous les ayons construites ou pas. On constate souvent une pratique propre à notre marché qui suppose que si on n’a pas construit la piscine, on ne répond pas toujours favorablement aux demandes du client. Or cette démarche ne correspond pas au niveau de service attendu par un consommateur, qui bénéficie de ce type d’offres dans d’autres métiers que le nôtre. La première solution consiste donc à dissocier l’attente du client qui souhaite acquérir une piscine, de celle du client qui en possède une et a besoin de prestations de service. » Et de suggérer : « nous partons du principe que si l’on veut être performant dans l’offre proposée au client, il faut gérer les deux activités en centre de profits indépendants, avec des objectifs dissociés, des équipes dédiées, des fiches de poste adaptées, un responsable par activité, comme cela existe dans d’autres métiers que la piscine. Le propriétaire est alors un client à part entière de l’activité service qui va pouvoir lui proposer de l’entretien, du dépannage, de la maintenance, des équipements complémentaires. Nous sommes très contents en ce moment de recevoir autant de demandes de piscines, mais je ne sais pas si cela pourra durer longtemps à ce rythme-là. En conséquence, il faut préparer 2023, et s’occuper du parc existant autant que de la construction neuve. Et là, il y a une vraie réflexion d’organisation de la part du chef d’entreprise.

Réalisation : Piscines de France Quincy Voisin (77) / Architecte : Sandra Teyssou – Architecte DPLG – Atelier M / @ Etienne Jeanneret

Le deuxième aspect consiste à intégrer une démarche de certification de service, qui permet de valider les processus organisationnels du point de vue du consommateur. C’est une démarche structurante, avec un référentiel, des audits réguliers pour s’assurer que nous respectons bien nos engagements vis-à-vis du client, de l’élaboration de l’offre aux étapes d’exécution de la prestation jusqu’à la gestion de la satisfaction client. Elle permet d’avoir le bon effet miroir sur sa propre activité et son professionnalisme. Une fois que toute la profession sera organisée et certifiée, je pense que nous saurons répondre pleinement aux attentes des consommateurs. »

Michel Dupenloup : cette séparation de la partie construction de la partie service, est-ce quelque chose que vous avez mis en place dans vos entreprises ?

« La piscine c’est service compris, normalement »

« C’est essentiel » répond Bruno Godinou (EuroPiscine). « De tout temps nous avons séparé le service de la construction. Nous nous appelions Euro Piscine Services à nos débuts. Nous avons désormais enlevé le « Services » parce qu’il est un dû et non un plus qu’on apporte à nos clients. D’après moi le service de demain doit désormais passer par l’anticipation des besoins des clients. Cela nécessite de fonctionner avec un centre de profit réellement axé service dans les entreprises. Il y a un important travail à faire sur le sujet et une véritable attente de nos clients. » Et Jean-Pierre Marcati (Piscines de France) de compléter : « souvent le service est une activité « bouche trou ». Les professionnels disent à leur technicien «tu me feras ça en rentrant ce soir». Mais procéder ainsi coûte cher quand on manque de structure et d’organisation.
Dans le secteur automobile il y a quelques années, les professionnels vendaient des voitures sans service, quasiment, avec des ateliers sales, pleins de cambouis. Comme la nature n’aime pas le vide, des sociétés indépendantes tels Feu Vert ou Norauto, qui ne proposaient que du service, ont pris le relais. Aujourd’hui, tout a changé. Quand on entre chez un concessionnaire automobile, on voit moins les grands showrooms vitrés que les grands ateliers disposés côte à côte. Et on vous avertit qu’il y aura une vidange ou un changement de courroie à réaliser prochainement. Il y a de la prévision et de la simplicité à donner aux gens et en étant organisé, c’est rentable. »

« Nous avons une exception “piscinière” mais les attentes du client ne changent pas » 

Laboratoire analyse de l’eau en magasin (l’esprit piscine)

Cette comparaison avec le secteur de l’automobile plaît à Stéphane Goulet (l’esprit piscine) : « il y a des parallèles intéressants à tirer d’études de marchés plus matures que celui de la piscine, et voir comment y sont traitées les demandes des consommateurs.  Nous avons une exception « piscinière » mais les  attentes du client ne changent pas, qui consomme de manière globale. Quand un client se rend chez un concessionnaire automobile, il y a deux points d’accueil. Celle du showroom pour celui qui vient acheter une voiture neuve, et celle du SAV où il est accueilli par un commercial, et non plus un technicien, qui va lui expliquer les étapes de l’intervention, son prix, lui dire qu’il le rappellera si jamais l’intervention doit coûter plus cher, lui donnera une heure de rendez-vous qu’il confirmera par sms. Dans notre profession on constate souvent certaines frictions dans le parcours client liées au fait que notre métier est plus jeune, moins structuré et avec plus de contraintes mais ce n’est pas suffisant. Nous devons plutôt suivre l’exemple de l’automobile. » Et de confirmer que « les entreprises qui ont mis en place une activité service structurée, gagnent de l’argent, progressent en efficacité, en organisation, en confort pour les collaborateurs et le dirigeant. Et cela nous rend plus solides face aux changements conjoncturels du marché. »
Et Jean-Pierre Marcati (Piscines de France), à propos de ce qui a poussé les professionnels de l’automobile à évoluer, de demander :  « est-ce que la réaction des professionnels de l’automobile ne provient pas d’une difficulté passagère qu’ils ont rencontrée dans le passé, la modification des mécaniques et l’arrivée de l’électronique ayant forcément eu un impact sur l’organisation de leurs entreprises ? »

Michel Dupenloup : vous soulignez plusieurs points importants, que le service a obligatoirement un prix, qu’il nécessite de l’organisation et que le client a besoin d’avoir une réponse claire en termes de délai et de facturation.

« Le client a besoin d’une offre lisible »

Un avis partagé par Patrick Negro (Nextpool) : « Le client a besoin d’une offre lisible, que ce soit pour un produit ou du service, de savoir en amont ce qu’il va devoir débourser et ce qu’il pourra en attendre. Finalement, ce qu’il attend surtout c’est d’avoir quelqu’un, en face de lui, qui répondra à ses questions quelles qu’elles soient et répondre «Oui je peux intervenir tout de suite» et sinon «Je vous propose de programmer une intervention pour telle date et cette prestation coûtera tant». Le client est prêt à accepter davantage de délai ou un prix supérieur s’il a cette visibilité doublée de conseil.
Notre organisation industrielle est guidée par cet enjeu de service que les pisciniers peuvent apporter au particulier. Les principes de lean management que nous appliquons sur nos sites industriels apportent non seulement de la stabilité mais surtout de l’agilité et de la réactivité, particulièrement nécessaires dans les périodes comme celle que nous traversons actuellement où se cumulent difficultés d’approvisionnement et hausses tarifaires. Nous jonglons en permanence pour être au plus court des délais et au plus près des pisciniers mais cela ne suffit pas toujours.
Afin d’accompagner le marché sur la question du service, nous avons été amenés, même en tant que fabricant, à mettre en place une cellule d’accueil des particuliers pour gérer un flux entrant croissant de contacts de clients finaux en attente de réponses. Ils sont plein de ressources pour nous trouver quand ils n’ont pas la solution estimée ou attendue des pisciniers. Aujourd’hui nous recevons en moyenne 5 000 demandes par an de particuliers qui font appel à nous pour avoir juste une réponse sur un SAV, un conseil, une documentation, une question technique….
Notre but n’est pas de nous substituer aux professionnels, nous n’en avons ni les moyens ni l’ambition, mais de les accueillir et de les réorienter vers des acteurs qui, dans notre relation commerciale, nous assurent être en capacité de les accueillir. Ils y ont vu une opportunité de fidélisation et de business et se sont organisés en conséquence. C’est le mot clé. L’organisation prend du temps qu’il est important de valoriser en le vendant. »

« Les clients lisent davantage les notices que les techniciens »

Jean-Pierre Marcati (Piscines de France) ajoute que « les professionnels ne sont pas tous organisés pour répondre mais ils n’ont pas toujours, non plus, la réponse technique. Quel technicien a lu le mode d’emploi d’un produit ? Les clients les lisent davantage que les techniciens. La montée en sophistication des équipements oblige à se former. Les professionnels qui restent à la traîne se retrouvent à faire «Monsieur plus» et à balancer des kilos de javel dans l’eau des piscines. »
Jean-Christophe Fillot (Polytropic), poursuit sur le sujet : « en tant que fabricants, nous sommes effectivement de plus en plus amenés à réceptionner des flux directs d’utilisateurs, à cause de ce manque de disponibilité et c’est un souci. Si on poursuit le parallèle avec l’automobile, dans une concession, la première chose que fait le technicien c’est d’ouvrir le capot et de brancher sa mallette électronique dessus. Elle va établir un diagnostic, indiquer la source du problème, ce qu’il faut faire, quelle pièce acheter. Nous nous inscrivons dans cette démarche parce que le travail du piscinier est compliqué. Il faut disposer de nombreuses connaissances sur beaucoup de métiers différents. C’est à nous, fabricants de produits techniques, de l’aider en mettant à sa disposition des outils qui lui permettront de se focaliser sur son métier, de réceptionner correctement les clients et d’avoir plus de disponibilité. 

Chantier de pose liner – Eau et Technique (82) (Piscines HydroSud)

« Il faut peut-être inclure le prix du service dans celui du produit »

Et si le service ne se développe pas en France, comme dans d’autres pays européens, ce n’est peut-être pas parce que le piscinier ne sait pas le faire ou le proposer au client, c’est peut-être simplement parce que le consommateur ne veut pas le payer, qu’il estime que c’est un dû. Il faut peut-être inclure son prix dans celui du produit. » Une notion sur laquelle rebondit Anne-Catherine Philippe (Bayrol) qui trouve intéressante l’analogie avec l’automobile : « Quand on entre acheter sa voiture chez un concessionnaire, on sait immédiatement qu’on va devoir l’entretenir et qu’il va y avoir un coût associé. Et c’est immédiatement visible. Peut-être avons-nous trop longtemps, dans notre métier, valorisé la piscine en tant que telle ainsi que les bons moments qu’elle allait apporter, en passant sous silence son cycle de vie et potentiellement son besoin d’entretien. Il faut aussi préparer mentalement les propriétaires de piscine en les désangoissant avec des process d’accompagnement. Chez un concessionnaire automobile, on se sent accompagné jusqu’à la fin. On sait ce qu’on va payer et pourquoi on va le payer. »

« Dans l’automobile, on sait ce qu’on va payer et pourquoi on va le payer » 

Pour Stéphane Goulet (l’esprit piscine), « le consommateur est prêt à payer. Le prix de la main-d’œuvre mécanique dans les concessions automobiles est à 80 euros de l’heure quand nous facturons péniblement l’heure d’entretien à 60 euros. Nous avons d’ailleurs décidé de bien augmenter nos prix cette année.

Catalogue digital des pièces détachées (BAYROL Technik)

En tant que constructeur de piscine et prestataire de service, je peux vous confirmer qu’il y a toute une catégorie de consommateurs qui sont prêts à payer un service correctement valorisé. Comme la majorité des entreprises ne sont pas structurellement staffées pour donner cette réponse, elles ne prennent pas pleinement en compte la demande du consommateur, et ne lui laisse même pas le loisir de s’exprimer. Nous avons de nombreux exemples d’entreprises qui ont mis en place un service structuré pour assurer leurs prestations. Quand ils sont organisés en centre de profit à part entière, tout se passe bien, le travail et les prestations sont valorisés et le fichier qualifié d’année en année pour identifier les meilleurs clients, prêts à payer le service. »
Et Anne-Catherine Philippe (Bayrol) de relever : « Et quelle source de fidélisation à la marque et à l’enseigne avec le service ! Les concessionnaires automobiles se sont développés et ont organisé l’entretien quand ils ont vu leur flux de clients partir vers les Feu Vert, Norauto et autres, et la manne de valorisation perdue. Le service est un vrai centre de profit et une relation entre le client et la marque. »

« Joindre au devis de construction, les coûts des consommations de la piscine et le contrat d’entretien. »

Stéphane Goulet (l’esprit piscine), revenant sur la lisibilité du coût de l’entretien de la piscine comme dans l’automobile « aujourd’hui, nous préconisons à nos adhérents de joindre au devis de construction, les coûts des consommations de la piscine et le contrat d’entretien. Le client sait ainsi ce qu’elle va lui coûter par an s’il s’en occupe ou s’il préfère nous confier son entretien. Cela fait partie de son information préalable et nous permet de préparer l’avenir. Il faut penser que les piscines que nous prendrons neuves demain seront celles que nous entretiendrons après-demain. »
« Dans la législation contractuelle, il y a l’année de parfait achèvement qui implique que nous devons assurer certaines prestations qui sont comprises dans la base. » explique Jean-Pierre Marcati (Piscines de France). « Dans cette année, pour notre part, nous incluons le service. À la fin de la période, nous envoyons au client une proposition chiffrée et forfaitaire pour la continuation de ce service. Nous avons un taux de concrétisation de l’ordre de 80 %. Dans une piscine neuve il n’y a pas grand-chose à faire. C’est quand elle vieillit, comme dans tout, qu’il faut pouvoir intervenir. »

Espace accueil magasin (Piscines de France)

« Avec un problème cependant aujourd’hui », relève Bruno Godinou (EuroPiscine), « c’est la main-d’œuvre. Quand le service représente 50 % de l’activité d’une entreprise, il faut soit des techniciens supplémentaires, soit alléger le service. On a beau écrémer, cela ne suffit pas. On va finir par bloquer à un moment donné. »
« Le problème est que là tu prends les bons élèves » dénote Stéphane Goulet (l’esprit piscine). « Si tous les pisciniers de France avaient davantage de techniciens service, nous n’aurions pas de problème d’offre. Dans notre groupement, les plus performants réalisent des CA de 500/600 K€ sur l’activité de service. J’estime que ces professionnels ont fait le job. Si on met ce calque sur l’ensemble de la profession, je pense qu’il y a des leviers de croissance dans 90 % des entreprises. » Bruno Godinou (EuroPiscine) lui répond : « avec en plus un paramètre important, c’est que le service mobilise nos meilleurs techniciens, les plus formés ! La construction à quelques exceptions près, c’est du montage, comme du lego cela ne demande pas les mêmes compétences. Le déficit de techniciens qualifiés que connait la profession risque au bout d’un moment de nous amener a un goulot d’étranglement. »
Stéphane Goulet (l’esprit piscine), le rejoint « sur le fait que le niveau de compétence attendu d’un technicien piscine et d’un technicien service n’est pas le même. » Mais souligne qu’ « au-delà de la compétence technique, il y a une nécessité de savoir être vis-à-vis du consommateur. Le technicien service doit savoir faire preuve de politesse, savoir rédiger un rapport… Le sujet vient donc en amont du casting, de la fiche de poste, du salaire et du profil. »
Samuel Ouadghiri (De Melo Piscines) interpellé en tant qu’indépendant : « Nous avons un technicien à l’année sur le SAV. C’est une demande importante des clients à l’achat de la piscine. En gestion quotidienne c’est un peu plus compliqué. Je rejoins ce qui a été dit sur les deux types de clientèles. Il y a les clients qui vont accepter l’entretien et le SAV à un certain prix avec des déplacements réguliers, et d’autres qui vont penser qu’une piscine fonctionne toute seule à l’année sans besoin de maintenance mais qui souhaitent quand même avoir l’appui du piscinier. C’est là qu’est notre principale problématique. »

Michel Dupenloup : on constate souvent un flux d’appels vers les fabricants plutôt que vers les pisciniers, comment peut-on l’expliquer ? 

Patrick Negro (Nextpool) : « En ce qui nous concerne, les flux d’appels que nous gérons n’arrivent pas directement chez nous. Le premier réflexe de ces consommateurs est de contacter leur professionnel. Ils viennent en général chez nous après avoir essuyé un échec, soit parce qu’ils n’ont pas trouvé le piscinier, soit parce qu’il n’est pas disponible ou ne voit pas d’intérêt à apporter une réponse. Ces clients, peu habitués à cela, sont souvent désemparés. Ce n’est pas la majorité mais cela a été suffisamment fréquent pour nous alerter et nous pousser à mettre en place cette cellule d’accueil. 

« Nous risquons de perdre notre légitimité »

Ecran d’intervention du service technique (Polytropic)

Il est essentiel pour nous de mettre en place des formations en temps réel et en continu pour les professionnels, développer des produits qui peuvent être installés rapidement sur les chantiers et maintenus facilement et en un minimum de temps, y compris par les particuliers. Notre modèle s’articule donc inévitablement autour de cette notion de service. Fabriquer un produit bien conçu, de qualité et dans les règles de l’art n’est plus suffisant. Si nous ne sommes pas en mesure de gérer la livraison dans les délais et l’accompagnement du produit – aides à la vente, notices, hotline pour dépanner les pros et les particuliers, et c’est nouveau – bref toute la panoplie de services qui accompagnent le produit, nous perdons notre légitimité.

« Une situation délétère pour tout le monde »

Le risque de ne pas prendre au sérieux l’attente de service du marché, c’est soit de voir les clients le faire eux-mêmes, soit de voir une partie du marché s’échapper au bénéfice d’autres acteurs. Sur les zones frontalières, par exemple, certains n’hésitent pas à aller à l’étranger, comme en Allemagne, et vont trouver de petits artisans spécialisés dans un domaine, qui ont, eux, la notion de service et vont accueillir et rassurer le client, le facturer au prix fort avec le sourire et vont prendre des parts de marché significatives. Sans parler d’internet… »
Une analyse partagée par Anne-Catherine Philippe (Bayrol) : « nous le sentons également en termes de consommables et d’équipements. Nous constatons une vraie dérive des consommateurs vers nos supports qui sont, au départ, dédiés aux pisciniers et aux distributeurs. Nous avons dû effectivement nous organiser pour répondre aux différentes typologies de consommateurs : ceux qui nous sont envoyés directement par notre réseau de distributeur, ceux qui ont essayé de contacter leur distributeur et qui finalement, pour des questions de disponibilité et d’accueil, préfèrent se tourner vers la marque, et enfin une part non négligeable de consommateurs qui font du « do it yourself », qui regardent des tutoriels sur internet, des forums d’entraide et qui ne veulent même pas entendre parler du professionnel parce qu’ils se sentent suffisamment bricoleurs pour gérer directement le problème. Ils ont un rapport au service différent. Ils achètent le bien, le font installer et se débrouillent tout seuls ensuite.

Réalisation : Espace Piscines (20) – EuroPiscine / © Patrick Eoche

Le risque pour les fabricants qui ne prennent pas en compte ce flux c’est de voir la marque abîmée par les avis de clients, uniquement pour avoir un retour rapide. Cette situation peut être délétère pour tout le monde. Nous nous devons en conséquence soit de prendre en charge directement ces consommateurs, ce qui n’est pas le rôle d’un fabricant, soit d’aider les professionnels avec des outils qui leur permettront d’être plus efficaces et de réaliser plus simplement leurs prestations. »
Jean-Christophe Fillot (Polytropic), interrogeant les pisciniers autour de la table : « Nous avons tendance à décharger nos clients d’une partie des demandes dans un souci de fluidité et de service. Il en ressort qu’au-delà de la non-disponibilité du piscinier, il y a aussi le problème des questions des utilisateurs, pas toujours logiques. Qu’en pense le piscinier qui est sur ses chantiers tous les jours et qui doit gérer ces appels en pleine saison ? Veut-il être déchargé, qu’on lui donne des outils ou est-il en attente de plus de soutien de la part des fabricants ? »

« Nous vivons une situation conjoncturellement anormale »

Stéphane Goulet (l’esprit piscine), pondère : « il faut analyser ces afflux de consommateurs avec plusieurs niveaux de filtre. Au-delà du déficit structurel de certains pisciniers qui orientent, à tort un client chez un distributeur ou fabricant. Nous vivons depuis 2 ans,  une situation conjoncturellement anormale où il a fallu répondre à 5 à 6 fois plus de demandes que la normale. Cet afflux de contacts de consommateurs n’a pas été facilement gérable. Même les pisciniers les plus structurés n’ont pas pu répondre à cette explosion de la demande.

Tutoriel vidéo pour une intervention SAV sur volet (Abriblue)

Pour notre part, quand nos adhérents ne pouvaient pas répondre à tous les appels téléphoniques qui leur arrivaient pendant la saison, et pour ne pas créer d’insatisfaction, nous avons mis en place des courriels types en fonction des demandes.
Pour autant, je suis d’accord avec Anne-Catherine, sur le fait que la clientèle des réseaux de constructeurs n’est pas représentative de 100 % des consommateurs du marché. Il y a forcément des choses à mettre en place pour des gens qui ne se tourneront pas vers un piscinier pour un contrat d’entretien qui leur coûtera 1 500 euros par an.
Il faut également appliquer un filtre pour bien savoir ce qui dépend du déficit du professionnel ou du fabricant. Il y a certaines réponses que nous ne pouvons pas apporter à nos clients parce que nous n’avons nous-mêmes pas de réponse de nos fournisseurs sur les délais ou les stocks. On a beau l’expliquer aux clients, certains ne nous croient pas et finissent par appeler les fabricants. Nous avons une véritable attente de visibilité de la part de nos fournisseurs qui gèrent et parfois des demandes de particuliers parce qu’ils n’ont pas su répondre aux professionnels. »
Jean-Christophe Fillot (Polytropic) l’interroge « avez-vous l’impression d’être suffisamment aidés par les fabricants en général ou auriez-vous besoin de plus de soutien ? » Stéphane Goulet (l’esprit piscine) lui répond « À notre niveau, le côté BtoBtoC fonctionne bien. Le piscinier est l’interlocuteur du consommateur et le fournisseur, celui du piscinier. Aujourd’hui il y une grande richesse de l’offre de formation. Là où nous avons besoin de davantage de structure de votre part, c’est sur la fiabilité de l’information, la lisibilité du contrat fabricant/constructeur. » 

« Certains font 26 h/jour, sont au bord du burn-out et ils sont seuls »

Jean-Pierre Marcati (Piscines de France) prend la parole pour rappeler que « l’architecture traditionnelle d’un piscinier c’est : le fondateur qui tient le rôle de commercial et s’occupe du chantier, sa femme qui répond aux appels et gère la comptabilité, et un ou deux techniciens et un apprenti. Et le service arrive au moment où la pression est la plus forte, entre avril et juin. Certains font 26 h/jour, sont au bord du burn-out et ils sont seuls.

Surveillance d’une piscine à distance avec une tablette (Klereo)

Comment voulez-vous que nous leur demandions de s’organiser ? C’est facile de leur dire, j’ai structuré mon service clientèle et j’ai quelqu’un pour répondre au téléphone en permanence, alors que certains d’entre eux n’ont même pas de standard et répondent au client en montant une pompe sur un chantier… Pour autant, ça n’en fait pas de mauvais professionnels.
Et nous sommes loin d’être un exemple. Nous avons des clients qui nous fuient au bout de la deuxième année à cause du prix de la mise en route ou de notre coût horaire. Certains reviennent vers nous ensuite, non parce qu’ils ne sont pas satisfaits de la personne qui a fait l’intérim mais parce que nous leur répondons, tout simplement. Même à deux, il est possible de s’organiser. »

Michel Dupenloup : en résumé, il y a globalement deux types d’entreprises, celles qui ont la capacité d’avoir la structure suffisante pour apporter le service attendu au consommateur et d’autres, en plein burn-out en saison, qui ne pourront jamais avoir la structure suffisante pour fournir le service attendu par ces clients et dont les clients partiront vers d’autres types d’organisations ?

« L’inconvénient de l’avantage de notre activité, c’est qu’elle est multi-activités »

« En effet, tant qu’on est amateur on restera amateur. Quand on se consacre à 100 % au service on a du travail comme dans toute chose », complète Jean-Pierre Marcati (Piscines de France). « Il y a forcément un bénéfice à en retirer mais il faut être professionnel jusqu’au bout. Et l’inconvénient de l’avantage de notre activité, c’est qu’elle est multiple. »
Bruno Godinou (EuroPiscine), s’inquiète, « mais est-ce que ces entreprises qui ne font pas de service ne vont pas nous nuire au final ? En verrons-nous l’impact sur nos cotisations d’assurance dans 2 ou 3 ans ? Nous ne pouvons pas nous contenter de cette situation. Ne faudrait-il pas avoir des entreprises au moins certifiées service, pour que tout soit affiché clairement pour le client, comme dans les concessions automobiles ? C’est loin d’être le cas chez tous les professionnels du secteur ! »

« Le consommateur ne changera pas. C’est aux entreprises de changer. » 

« L’état des lieux est réaliste » poursuit Stéphane Goulet (l’esprit piscine). « Il y a des pisciniers au bord du burn-out avec des journées suffisamment pénibles pour connaître un véritable mal-être. Le scénario est connu. La question est du ressort de la responsabilité du dirigeant. Est-il réellement possible de continuer de cette façon, et se dire qu’une entreprise de 5 personnes peut légitimement construire des piscines, les entretenir et avoir une offre qui tient la route ? Le consommateur, lui, ne changera pas. C’est aux entreprises de changer.
Les professionnels qui ne sont pas complètement structurés et qui ne vivent pas bien doivent se poser la question du choix entre rester dans cette situation avec une capacité limitée et faire un peu de rénovation et de dépannage, ou devenir une entreprise de construction de piscine avec une offre beaucoup plus structurée, de l’après-vente et de la vente en magasin. Beaucoup d’entreprises très généralistes, si elles ne s’en donnent pas les moyens, vont devoir, pour répondre aux exigences des clients, se positionner soit sur le neuf, soit sur le dépannage, soit sur la rénovation pour apporter le bon service au bon client et vivre mieux. Il y a des hommes de l’art qui n’ont pas de dimension managériale, et d’autres qui l’ont et peuvent se structurer. C’est le consommateur qui obligera les entreprises à se positionner. Et ceux qui ne prendront pas correctement le virage vivront de plus en plus mal. » Jean-Pierre Marcati (Piscines de France) illustre « c’est comme dans la série télévisée ”Cauchemar en cuisine”, une très bonne émission de management. Tous les participants sont au bord du burn-out. Ils ont 30 plats à leur carte mais n’y arrivent pas. L’expert leur conseille, pour s’en sortir, de se concentrer sur une entrée, un bon plat et un dessert. Et ils s’en sortent, heureux, avec des clients satisfaits ! »
« L’une des réponses à apporter » continue Patrick Negro (Nextpool) « est le label Propiscines, fruit du travail fait par la fédération. C’est une approche intéressante dans la mesure où elle donne une indication au consommateur sur le professionnel qu’il va avoir face à lui. »

« La certification de service est le seul référentiel qui atteste de l’engagement vis-à-vis du consommateur final »

Stéphane Goulet (l’esprit piscine) pondère, « je suis en désaccord avec vous. Propiscines® n’atteste pas de la capacité de l’entreprise à apporter la bonne réponse au consommateur. En revanche, au sein de la fédération, nous nous battons sur le sujet de la qualification professionnelle, une première démarche structurante qui atteste des moyens humains, techniques et financiers d’une entreprise. La seconde étape est la certification de service qui est le seul référentiel qui atteste de l’engagement vis-à-vis du consommateur final. Aujourd’hui, cette démarche n’est pas suffisamment lisible pour le professionnel. D’après moi, sa promotion au sein de la FPP est insuffisante. Il y a moins de 100 professionnels de la piscine identifiés avec une qualification professionnelle en France. Quant aux certifiés, on les compte sur les doigts d’une seule main. Au départ, nous avons eu du mal à lancer la démarche au sein du groupement mais maintenant la dynamique est lancée. »

Réalisation : l’esprit piscine / © Fred Pieau

Michel Dupenloup : Anthony Body pourrait intervenir car en tant que professionnel de la piscine, il y a quelques années, il avait mis en place une démarche de certification.

« Un chiffre d’affaires récurrent donne à l’entreprise la capacité d’organiser ses activités »

Anthony Body (Extrabat) raconte qu’« effectivement, après la canicule de 2003, la situation était similaire à ce qu’il se passe actuellement, avec une très forte demande et des constructions qui se multipliaient. J’étais persuadé que dans les années qui allaient suivre nous allions subir une baisse d’activité très importante. Et c’est arrivé en 2007. J’avais mis en place une démarche qualité pour nous différencier des nouveaux arrivants sur le marché. C’est à cette époque également que s’est développé le canal internet et comme les pisciniers ne répondaient pas toujours favorablement aux demandes des particuliers, l’activité des sites web a explosé. Mon idée était de raconter au client une histoire dans laquelle je lui expliquais que j’allais lui vendre une piscine bien installée et surtout les services que j’allais lui proposer en complément. À chaque étape de la construction, j’avais quelqu’un qui checkait, avec des photos. Cela nous permettait de justifier le respect des règles de l’art auprès des assurances et d’avoir une traçabilité et une historicisation de toute la construction afin d’intervenir plus rapidement en cas de besoin. Et cela nous permettait également de pérenniser l’entreprise avec la régularité offerte par des contrats de service. Je rejoins Stéphane quand il dit qu’une entreprise qui fait
1,5 million d’euros de CA doit faire 500 000 euros en services.
Pourquoi ? Parce que ce CA récurrent donne la capacité à l’entreprise d’organiser ses activités avec un centre SAV, de la vente de produits, un point pour réaliser des analyses d’eau, etc. et d’avoir, pour chacune, des spécialistes dédiés. Cela permet de se projeter dans l’avenir, de financer des salaires, d’attirer les bons profils et de pérenniser l’entreprise. » 

« C’est le service qui pérennisera une entreprise et paiera ses charges »

« Je ne comprends pas pourquoi la filière piscine ne travaille pas par abonnement avec un contrat de service un peu comme dans l’automobile. La différence avec l’automobile est que les concessionnaires n’avaient aucune marge sur la vente d’un véhicule, alors que la construction de piscine en rapporte beaucoup. Le piscinier en conclut peut-être que parce qu’il gagne de l’argent et que le client vient tout seul, il n’a pas besoin de proposer du service ? Il doit cependant se projeter plus loin. Si, à un moment donné, le marché de la construction baisse, c’est le service qui pérennisera son entreprise et paiera ses charges fixes.

Réalisation : Eau et Technique (82) – Piscines HydroSud

À l’époque, j’avais eu l’intention de lancer un service pour assurer à mon client que sa pompe de filtration serait garantie à vie en contrepartie d’un abonnement et que, quoi qu’il arrive, nous interviendrions sous 72 h pour en installer une nouvelle. Cela permettait d’avoir un parc matériel toujours identique et de former des techniciens avec la même méthodologie.
Les fabricants sont montés très haut en qualité tant sur le produit, la livraison ou la formation. La filière monte également en compétence mais ce n’est pas le cas de l’ensemble des pisciniers. Certains restent à leur niveau. Nous équipons 1 700 pisciniers avec Extrabat, c’est près d’un piscinier sur deux qui organise ainsi son entreprise. Cela valorise une société et facilitera sa vente le jour venu. Cela permet aussi d’attirer les nouveaux talents, les jeunes diplômés sont séduits par les organisations structurées. »

« La piscine est comme une voiture, même si elle ne tombe pas en panne, on sait qu’on va payer un forfait pour l’entretenir »

« Le jour où la profession aura réussi à faire accepter par le client que la piscine est comme une voiture et que, même si elle ne tombe pas en panne, il faut payer un forfait pour l’entretenir, elle aura réussi à faire un grand pas en avant et ce sera magique. Les magasins piscine vont aussi changer.

Analyse d’eau chez le client (l’esprit piscine)

L’idée de réfléchir ensemble aujourd’hui est d’éviter que des pisciniers soient en burn out en essayant de leur faire comprendre qu’ils doivent travailler par anticipation plutôt que par réaction. Je serais piscinier aujourd’hui, en aucun cas je ne demanderais à mes clients de venir acheter leur pot de chlore au mois d’avril quand tout le parc est remis en route et que les demandes SAV arrivent. Il y a forcément une réflexion à mener pour ceux qui font beaucoup de négoce, avec un service de livraison pour la chimie ou de click and collect par exemple, pour les inciter à venir au mois de janvier avec un prix plus intéressant. Les outils existent mais il y a toujours quelqu’un pour dire que ce n’est pas une bonne idée. En informatique on travaille par itération. On teste une idée pendant une période, si elle ne fonctionne pas, on arrête et on passe à la suivante. »

Entretien de piscine (Piscines de France)

Une réflexion partagée par Patrick Negro (Nextpool) qui ajoute que « le champ de compétences des pisciniers est très large, ce qui est exceptionnel dans le panorama des métiers actuels au sens large. Si on ajoute à cela les casquettes de chef d’entreprise, de manager, de marketeur… on atteint une limite facile à entrevoir et c’est là que des instances extérieures peuvent faire évoluer les choses en fournissant des repères et des indicateurs. Le label est un début mais est-ce que c’est suffisant pour répondre aux attentes en matière de service ? Le business model du service fonctionne et il est rentable. Il a besoin d’être structuré par du temps et des ressources. Les paysagistes, par exemple, sont plutôt en avance sur leur façon de se fédérer, de s’organiser, de mettre en place des process, et d’avoir des acteurs assez homogènes aux quatre coins de la France. Une source d’inspiration ? Les fabricants que nous sommes ne peuvent pas se substituer aux professionnels, mais doivent inévitablement les accompagner partout où ils le peuvent. »
« Je pense que le métier de piscinier est en train de muter. » analyse Anthony Body (Extrabat). « Auparavant, dans l’automobile, on montrait un moteur à un client et il fallait un technicien de haut niveau pour régler le carburateur. Aujourd’hui, on ne montre plus rien, tout est caché et ce sont des valises qui détectent la panne. Et tout est plug-and-play. Les fabricants font en sorte que les produits soient les plus simples possible avec le moins de technicité visible. Le service et l’accompagnement du client doivent prendre le dessus et c’est un nouveau métier. » Et Patrick Negro (Nextpool) de conclure cette première partie, « le besoin des clients est là. Il sera adressé, que ce soit par des pisciniers structurés ou bien des acteurs nouveaux capables d’intervenir sur le service avec un modèle orienté en conséquence. Ceux-là risquent d’emporter une bonne partie du potentiel de l’activité des pisciniers, aidés par les nouvelles technologies, intelligence artificielle et modèles prédictifs, qui permettent de modéliser des process avec des investissements maîtrisés et des rentabilités qui peuvent être significatives sur le service sur notre secteur. »

Fin de la première partie.

Suite dans le prochain numéro de L’activité Piscine.

Propos recueillis par Sébastien Carensac

Décès de Michel Morin, fondateur et président de Mondial Piscine

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Communiqué de Presse – Cérans-Foulletourte, 2 mars 2022

C’est avec une profonde tristesse et une vive émotion que Mondial Piscine annonce le décès de son fondateur et Président Michel Morin, le 1er mars 2022, dans sa 71ème année.

Michel Morin est une figure du monde de la piscine. Il a créé Mondial Piscine en 2003, au cours de sa carrière passée au service de la piscine en qualité de piscinier, d’industriel et de créateur d’un réseau national et international florissant. La Direction et l’ensemble des collaboratrices et collaborateurs de Mondial Piscine s’associent à la peine de son épouse, Marie Morin, ses enfants Julie, Mickaël, Christophe, ses petits-enfants ainsi que ses proches.

 

Biographie

Né en 1951, Michel Morin débute sa carrière de piscinier au Mans en 1975. En 1995, il décide d’entreprendre et se lance avec succès dans la fabrication de volets automatiques en créant la société Abriblue. En parallèle, et parce qu’il est toujours plein d’idées et très visionnaire, il conçoit une première structure de piscine en béton puis, crée ses propres moules et se lance en 2000 dans la fabrication et la commercialisation de cette structure. Après quelques mois, il intensifie le développement de cette activité et lance en 2002 la fabrication d’un nouveau panneau de coffrage. Avec ce procédé innovant, il crée Mondial Piscine en 2003 et développe avec succès cette enseigne en forte croissance depuis 20 ans.

Ses obsèques auront lieu le Jeudi 10 mars 2022 à 10H00 à l’église Saint-Vincent, 3 Rue des Valboyers – 72800 Le Lude

Conformément au Plan de transmission et de développement préparé depuis deux ans par la famille Morin, Mickaël Morin, fils de Michel Morin devient Président de Mondial Piscine accompagné par Julien Jeuslin, Directeur Général.

L’ensemble des équipes du groupe est mobilisé pour poursuivre le développement de l’activité et poursuivre l’innovation et la création de nouveaux produits en adéquation avec les attentes des consommateurs et du réseau, tel que l’aurait souhaité Michel Morin.

L’équipe de l’activité Piscine présente ses sincères condoléances à la famille et aux proches de Michel Morin.

Corentin graille « L’apprentissage est un tremplin »

Jeune diplômé, Corentin Graille a trouvé sa voie grâce à l’apprentissage. Avec l’obtention de son BP Métiers de la piscine effectué à l’UFA de Rignac, il est aujourd’hui devenu un professionnel de la piscine. Il est revenu sur son parcours, sa découverte du métier et la façon dont l’apprentissage a changé sa vie. 

« À la fin du collège, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire plus tard. Je voulais trouver un métier qui me conviendrait sans poursuivre dans la filière générale. J’ai donc intégré une classe de « préparation professionnelle » qui me permettait d’effectuer 3 stages au lieu de l’unique proposé en 3e. Cette spécificité m’offrait la possibilité de découvrir différents métiers. L’un de ces 3 stages s’est fait en pépinière. J’ai choisi de préparer un Bac professionnel puis un BTS en aménagement paysager au lycée de Rignac, près de chez moi à Millau. Pendant ces 5 années, j’ai découvert le monde de la piscine via une option qui nous enseignait les bases. Cette découverte m’a vraiment beaucoup plu. Je ne connaissais pas du tout le secteur de la piscine avant de suivre ces cours mais je voulais tenter l’expérience et me former à ce métier en apprentissage. À la fin de mon BTS, j’ai postulé pour le BP pour lequel j’ai été directement pris. Je suis diplômé depuis septembre dernier. »

Une recherche compliquée

« Au début, j’ai eu du mal à trouver une entreprise qui accepte de prendre un apprenti. La recherche a été très compliquée. J’ai démarché 5-7 entreprises près de chez moi. Aucune d’entre elles ne pouvait m’intégrer à son équipe. Ils avaient tous des projets en cours et n’avaient ni le temps ni les personnes pour me former. J’ai alors demandé de l’aide à mon formateur piscine, Benjamin Vié. Il m’a parlé d’une entreprise à Montpellier, connaissant mon envie d’y aller. C’est vrai qu’il y a davantage d’opportunités là-bas que dans l’Aveyron. Il m’a orienté vers Piscine Plus à Montpellier, une entreprise spécialisée dans la rénovation de bassins et de locaux techniques. J’ai passé un entretien et une semaine après, ils me prenaient. J’y suis toujours aujourd’hui, en CDI. »

Un apprentissage pas à pas

« J’étais pressé de découvrir un peu tout ce qui se faisait dans la piscine. Ma première année d’apprentissage, je l’ai passée surtout en atelier où nous réparions les équipements, les pompes et les robots. Le premier été, je me suis retrouvé en autonomie, chargé du SAV. Ensuite, j’ai davantage abordé la partie technique, en extérieur sur la rénovation de locaux techniques, avec l’installation d’équipements (électrolyseur, pompe pH). C’est la partie que je préfère dans le métier. J’ai également fait de la maçonnerie pendant l’hiver quand il y avait moins de travail. Grâce à l’école, j’ai rencontré des professionnels de la piscine. Nous sommes allés au salon de Barcelone en 2019, et nous avons également pu nous rendre dans des entreprises pour découvrir leur fonctionnement. C’était très intéressant. Aujourd’hui, je continue de suivre des formations avec des professionnels qui viennent nous montrer leurs nouveaux produits. »

Un métier d’extérieur polyvalent

« Ce qui me plaît le plus, c’est la polyvalence. Ça fait deux ans que je suis dans le métier et toutes les semaines, c’est différent. C’est intéressant parce qu’on découvre toujours quelque chose. Nous travaillons la plupart du temps dehors. C’est un peu moins simple l’hiver mais je préfère ça qu’être derrière un bureau toute la journée. » 

L’exigence du terrain 

« Pour moi, la partie la plus compliquée, c’est la gestion du travail. Il faut apprendre à gérer le temps pour assurer les rendez-vous de la journée, éviter de faire des erreurs pour ne pas prendre de retard. Surtout l’été. En formation, nous avons le temps de nous entraîner, de faire, de défaire, de refaire quand nous nous trompons. En entreprise, c’est bien différent. C’est une autre exigence. »

Le concours MAF

Matthieu Scanzi (Scanzi Piscines), président du jury aux côtés de Corentin Graille

« Je me suis dit que ça pouvait être intéressant d’y participer pour voir le niveau et les différentes compétences demandées dans un concours. Je me suis renseigné sur ce qu’il fallait faire et je me suis laissé tenter par l’expérience. C’était un bagage en plus. Je me suis entraîné pour certaines épreuves, comme celle de la membrane armée que je ne connaissais pas, et j’ai réussi le concours. »

Un cadre formateur

« Aujourd’hui, j’ai davantage confiance en moi. J’ai quitté le domicile de mes parents et ai gagné en autonomie. Mon entreprise me confie des chantiers tous les jours, c’est une belle reconnaissance. Ils sont contents de mon travail. Ils m’ont aussi beaucoup aidé, en m’hébergeant par exemple quasiment pendant un an à Montpellier. C’est une super équipe. Je veux rester dans cette entreprise où je me sens bien et gagner en expérience. »

Un choix gagnant-gagnant

« L’apprentissage m’a permis de me trouver et d’apprendre, en seulement 2 ans, un métier dans lequel je m’épanouis aujourd’hui. Ce système valorise et fait naître des vocations. C’est vraiment un tremplin pour les jeunes, ça leur donne une chance. Il ne faut pas hésiter à prendre des apprentis pour les former et en faire de bons techniciens pour le secteur de la piscine. »

Propos recueillis par Carine Dal Gobbo

Le label Propiscines®, une démarche encore plus importante aujourd’hui ? 

Article en collaboration avec Joëlle Pulinx Challet, déléguée générale de la FPP

De l’engagement à la certification 

Au départ, élaboré par la FPP pour le niveau propiscines engagé puis en partenariat avec l’organisme Socotec Certification pour les niveaux qualifié et certifié, le label Propiscines® est une valorisation du professionnalisme des spécialistes de la piscine, constituée de 3 niveaux individuels et cumulables :
• 
Le « Label Propiscines® engagé » constitue la première étape du processus. Les entreprises engagées sont signataires d’une charte articulée autour de 5 thématiques principales : information et service client, assurances, engagements professionnels, sécurité et environnement.
• 
Le « Label Propiscines® qualifié » garantit au client que l’entreprise a les moyens de fournir une prestation technique de qualité. Elle est délivrée par un organisme certificateur sur la base d’un référentiel de qualification spécialement dédié aux métiers de la piscine.
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Le « Label Propiscines® certifié » est basé sur une certification délivrée par un organisme extérieur (ISO 9001 ou référentiel spécifique aux piscines). La certification, actuellement en cours d’accréditation par le COFRAC (Comité Français d’Accréditation), permet de vérifier que l’entreprise met en œuvre un processus de management permettant de satisfaire au mieux les clients. 

Propiscines® réunit à ce jour 552 points de vente, dont 48 qualifiés et 46 certifiés. Tous les professionnels labellisés sont répertoriés dans l’annuaire du site de la Fédération. Les professionnels des abris de piscines possèdent leur propre label. À ce jour, une quinzaine de professionnels ont signé la Charte « ProAbris® ».

Le label Propiscines®, un critère rassurant pour le client final

En 2013, à l’issue d’une étude sur les mots de la piscine menée auprès de groupes de consommateurs (possesseurs de piscines, non possesseurs de piscines et intentionnistes de piscines), la FPP a établi que ces derniers avaient besoin d’une réassurance et d’un accompagnement dans la recherche du professionnel auquel confier leur projet piscine.
L’idée du Label Propiscines® est née de ce constat. Il fallait fournir aux consommateurs un point de repère fiable mettant en valeur le savoir-faire, l’expérience reconnue et éprouvée, le professionnalisme et le service de qualité des pisciniers.
Pour cela, la Fédération mène une campagne de communication auprès du grand public pour promouvoir et valoriser ses adhérents membres actifs engagés dans cette démarche via des actions pédagogiques et informatives sur les différents canaux de visibilité.

Le label Propiscines®, un investissement payant

« Accéder au niveau de l’engagement est gratuit et ne demande qu’un peu de temps pour se former au contenu de la charte, aux bases juridiques de la relation clients et au contenu de la normalisation de base dans le domaine de la piscine familiale. Il faut renvoyer chaque année ses attestations d’assurances et de formation de ses salariés. Les outils de communication sont fournis par la FPP. »

Joëlle Pulinx Challet, déléguée générale de la FPP, en a conscience, il existe des freins au passage aux niveaux qualifié et certifié. « Constituer le dossier, suivre les procédures, réaliser des audits en entreprise demande du temps, de l’énergie et des moyens. Néanmoins, c’est important de se labelliser et de se professionnaliser pour se démarquer d’opportunistes attirés par ce marché porteur. C’est d’autant plus vrai pour des structures indépendantes qui peuvent gagner en chiffre et en opportunités d’affaires. »

Pour inciter les entreprises à progresser dans la labellisation, la Fédération a simplifié le dossier afin de rendre les démarches moins laborieuses et complexes. Actuellement, les pisciniers désireux d’être aidés peuvent contacter l’organisme Socotec Certification qui a dédié un référent piscine pour répondre à leurs questions.
À noter qu’un piscinier Propiscines® qualifié et/ou certifié bénéficie d’avantages, comme la réduction du coût de son assurance décennale. 

Le label Propiscines®, au cœur des enjeux

« Notre marché est, aujourd’hui, clairement impacté par des questions environnementales », souligne Joëlle Pulinx Challet. Cet enjeu régit de plus en plus la vie des Français et leurs habitudes de consommation.
En 2022, la FPP renforce l’obligation d’engagement environnemental de la charte propiscines avec l’intégration d’un module dédié à son catalogue de formations. Le 14 mars prochain, les adhérents Propiscines® pourront suivre une formation sur le guide de recyclage et la norme environnementale « Que faire des déchets et comment anticiper les obligations ? ». 

www.propiscines.fr/label-propiscines

Fluidra fait évoluer sa marque CTX® Pro

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Spécialisée dans le traitement de l’eau et forte de plus de 40 ans d’existence, la marque CTX® Pro se réinvente. Un logo moderne, un nouveau slogan ‘Expert du soin de l’eau », une gamme divisée en 4 nouvelles sous-gammes avec de nouvelles étiquettes pour faciliter l’identification des produits et aider les utilisateurs à savoir quand et comment les utiliser.

L’objectif de ce nouveau design vise à véhiculer les valeurs professionnelles de la marque, son expérience et son expertise tout en apportant davantage de confort et de simplicité aux consommateurs.

Chaque sous-gamme de produits est dédiée à une période de l’année :
• l’entretien pour traiter l’eau en saison,
• les solutions CTX pour résoudre les problèmes ou un traitement spécifique,
• l’hivernage,
• le nettoyage.

La gamme entretien se décompose en 4 types de produits pour l’équilibre, la désinfection, le traitement des algues, la floculation. Les produits disposent d’un nouveau packaging pensé pour que l’utilisateur identifie rapidement la famille du produit, ses avantages, son format et son mode d’utilisation.

 

Nouveau site en cours de création – Plus d’information : marketing@fluidra.fr

Minisalt UV, solution complémentaire aux traitements UV

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Pool Technologie lance le Minisalt UV, un électrolyseur de sel développé pour apporter un complément de traitement aux installations basées sur l’UV. Ce nouveau produit apporte la rémanence nécessaire à la désinfection en remplacement des produits chimiques de la famille des peroxydes d’hydrogène dont l’approvisionnement devient de plus en plus difficile depuis la publication de la loi sur les précurseurs d’explosifs (Norme européenne n°2019/1148). Conçu pour être simple et efficace, il est doté de la technologie ULS®, qui lui permet de fonctionner avec seulement 0,5 g/l de sel. Il est disponible en 3 modèles pour bassins de 50, 100 ou 150 m3.
L’appareil se paramètre facilement grâce à sa navigation et son menu intuitifs. Son coffret est garanti 2 ans et sa cellule bénéficie d’une extension de garantie de 2 ans en option.
Le Minisalt UV vient compléter la gamme Mini, déjà composée de 4 appareils : Minisalt, MinipH, Mini Dosing et Mini Regul.

pool-technologie.com

Everblue présente le filtre Astra Glass Plus®

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Cette gamme d’Everblue se compose de filtres en polyester armé de fibre de verre. Couplé au média filtrant Glass Media Micro®, sa finesse de filtration peut être optimisée jusqu’à 3 microns. Il est toutefois compatible avec d’autres masses filtrantes (glass média, sable ou silice). Son diffuseur répartit l’eau sur le média qui la filtre de façon mécanique et physique afin d’obtenir une finesse de filtration inférieure à 10 microns. En utilisant un floculant, il est possible d’améliorer sa finesse de filtration à 3 à 5 microns. Équipé d’une vanne Praher 7 voies, le filtre Astra Glass Plus® est disponible en 4 modèles, aux débits de filtration adaptés en fonction de la taille du bassin. 

www.everblue.com

CF Group France signe CFTank, une citerne de rétention d’eau multi-usages

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Conçue et commercialisée par CF Group France, cette solution peut être utilisée lors des constructions (ex : pose d’étanchéité), dans le cadre d’une réparation ou d’une rénovation nécessitant de vidanger totalement ou partiellement le bassin (ex : changement de liner) ou lors d’un besoin rapide de pompage d’une grande quantité d’eau.

Avec cette citerne, le professionnel offre à son client la possibilité de réutiliser l’eau du bassin afin de réaliser des économies. Son installation peut ainsi représenter un avantage d’un point de vue budgétaire et écologique.
Pliable, le CFTank est peu encombrant lors de son déplacement sur les chantiers. La citerne s’installe en quelques minutes à côté du bassin, sous une terrasse extérieure ou sur toute zone plate même peu accessible, selon la durée de l’intervention.
Elle bénéficie d’une résistance à des températures de -30° à +70°C. L’eau retenue hermétiquement n’est pas sujette à l’évaporation, l’oxydation ou toute contamination extérieure. 

Le kit standard du CFTank se compose :
• d’une toile verte en PVC, 100 % recyclable,
• d’une trappe soudée avec bouchon à visser pour en faciliter l’accès,
• d’un trop-plein fileté,
• d’une sortie citerne,
• d’une vanne PVC sortie,
• de 4 coins de renfort de réservoir avec visserie en inox,
• d’un kit de réparation.

Deux kits de distribution optionnels permettent de distribuer l’eau de façon gravitaire ou par pompage.
En fonction des besoins, le CFTank est proposé en 5 modèles de 10 000 à 30 000 litres.

 www.my-cfgroup.fr/fr