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Compact : la nouvelle gamme de PAC signée Warmpac

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Avec Compact, Warmpac propose une gamme de pompes à chaleur Full Inverter performantes et accessibles, en remplacement de la gamme EasyPac, initialement on/off. Cette solution permet de chauffer des bassins allant de 35 m3 à 95 m3 grâce à sa déclinaison en 4 puissances : E35 Inv, E55 Inv, E75 Inv, E95 Inv. Garantie 3 ans et fonctionnant au gaz R32, la PAC Compact revêt une structure traitée anti-UV et peut intégrer en option, un module Wi-Fi. 

wpool.fr

Evolution, une nouvelle gamme de liner sans phtalates par CF Group France

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En 2022, CF Group France enrichit son catalogue d’un nouveau revêtement de piscine signé DEL. La gamme Évolution se caractérise par une formulation intégrant des plastifiants, garantis sans phtalates par le fabricant. 

Fabriqué sur mesure dans les ateliers de DEL, ce liner s’ajuste aux bassins qu’il recouvre. D’épaisseur 75/100e, il répond aux exigences de la norme EN 71-3 attestant de l’absence de produits dangereux dans les jouets en plastique destinés aux enfants.

Évolution est également catégorisé « Classe supérieure » à la norme NF EN  15836-1.  Son vernis acrylique de protection lui confère une résistance au chlore, aux UV et aux taches. Cette gamme bénéficie ainsi d’une garantie antitache de 3 ans pour une utilisation en eau jusqu’à 32 °C. L’étanchéité du liner est garantie 10 ans. 

Personnalisable, le revêtement est disponible en plusieurs coloris unis et antidérapants : beige, blanc, bleu clair, gris acier. Il bénéficie du service ID liner, un service permettant d’associer des couleurs de liners différentes entre les murs, le fond et les marches de l’escalier. 

CF Group met à la disposition des professionnels, des outils d’aide à la vente auprès du client final :
• Une brochure récapitulative des caractéristiques principales du Liner Évolution,
• Des échantillons de liner pour donner un aperçu du rendu de la matière.

www.my-cfgroup.fr/fr

Morphéo, une PAC connectée et personnalisable par Polytropic

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Cette pompe à chaleur Full-Inverter se compose d’un compresseur 2D Technology Inverter, d’un ventilateur DC Brushless à vitesse et d’un condenseur PVC/titane spiralé Optimal Twist.  La variation de vitesse de rotation du compresseur et du ventilateur ainsi que l’isolation phonique permettent de réduire le niveau sonore de la PAC. La Morphéo se règle selon 3 modes de fonctionnement : le mode Boost (pleine puissance pour chauffer rapidement l’eau du bassin), le mode Smart, (ajustent automatiquement de la puissance et du niveau sonore en fonction de la température extérieure et de l’eau) et le mode Eco-silent (bride la puissance maximale délivrée par la machine. Elle embarque le PolySmart Control, un système de régulation à double entrée permettant d’anticiper les besoins en énergie du bassin en croisant les données de la température d’eau et la température ambiante. La PAC est équipée d’un contrôleur LCD tactile à partir duquel l’utilisateur peut piloter l’équipement, programmer et visualiser la température, régler les plages horaires. Elle peut également être pilotée à distance, grâce à un module Wi-Fi intégré de série, depuis un smartphone via une application dédiée depuis laquelle l’utilisateur contrôle la pompe et reçoit des conseils via des notifications. 

Pour la connecter, il suffit de scanner le QR Code affiché et d’appuyer sur le bouton du boîtier pour l’appairer. Morphéo bénéficie d’une supervision permanente des techniciens du TechniCenter de Polytropic. Une fois la machine connectée au réseau du client, ils reçoivent une alerte en cas de dysfonctionnement, assurent une maintenance préventive et établissent un diagnostic à distance. La pompe à chaleur se décline en 4 modèles conçus pour des bassins de 30 à 105 m3. Elle est livrée avec des accessoires : une couverture d’hivernage, un kit de connexion hydraulique 50 mm, 4 patins anti-vibration « Silent block », un kit d’évacuation des condensats, et un manuel d’utilisation et d’entretien multilingue. Grâce à un système de 6 points d’accroche, le panneau frontal de la PAC peut être remplacé pour adapter son design à son environnement. En effet, livré de série avec le panneau avant ABS Dark Carbon, il est possible d’en commander une autre en option parmi trois modèles aux coloris et matériaux divers pour un look sur-mesure. Garantie 3 ans, Morphéo bénéficie d’une extension de 2 ans sur ses pièces si elle est connectée au réseau Wi-Fi.

www.polytropic.fr

PoolCop Energy Meter, l’analyseur d’énergie de PCFR 

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Compatible sur les installations équipées de PoolCop Evolution ou PoolCop Genesis, cet analyseur d’énergie permet de suivre et mesurer les consommations électriques de chaque équipement de la piscine pour mieux les optimiser.
À l’image d’un disjoncteur, il est capable de détecter et d’identifier une anomalie comme une consommation inhabituelle et anormalement élevée d’une pompe ou d’un électrolyseur. Ces alertes peuvent être les signes de faiblesse d’un équipement usé ou défaillant, nécessitant la planification d’une intervention. 

www.poolcop.com

Fairland Inverter-Plus, un déshumidificateur Full-Inverter

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Lancé en 2019, ce déshumidificateur est équipé de la technologie Full-Inverter développée par le fabricant. Avec cet équipement, Fairland promet des performances ultra silencieuses, jusqu’à 10 fois plus de discrétion qu’un déshumidificateur traditionnel tout en garantissant un haut rendement avec seulement 50% de consommation électrique. Côté design, Fairland Inverter-Plus ressemble à une pompe à chaleur hexagonale classique, une esthétique brevetée par Fairland.  

www.fairland.com.cn

Inflation et piscine

L’inflation est partout. Augmentation des prix des matières premières, du coût de l’énergie, des coûts de production, des prix à la consommation et des carburants. Mais d’où vient-elle ? Quelles risquent d’être ses conséquences sur le marché de la piscine ?

Qu’est-ce que l’inflation ?

Le Larousse définit l’inflation comme « une situation ou un phénomène caractérisé par une hausse généralisée et continue du niveau des prix. ». Pour l’INSEE, il s’agit de « la perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. Elle doit être distinguée de l’augmentation du coût de la vie. »

Un retour durable de l’inflation ?

L’inflation généralisée des prix commence à inquiéter les banques centrales comme les gouvernements qui s’attendent à voir cette inflation s’installer durablement. Elle a atteint les 4,5 % sur un an en mars 2022. Elle était déjà de 3,6 % en février.

En cause, la pandémie dont les effets se font toujours ressentir et le conflit ukrainien. Alors que la situation semblait s’améliorer ces derniers mois, les difficultés d’approvisionnement repartent à la hausse dans l’industrie et le bâtiment, avec le retour des confinements en Chine et la guerre en Ukraine.

Le prix de l’acier s’est de nouveau envolé depuis le début du conflit, la Russie et l’Ukraine étant d’importants fournisseurs. Son augmentation est désormais de 142 % sur les 15 derniers mois. L’aluminium et le nickel suivent le même chemin ainsi que le PVC et le bois.

La flambée du coût de l’énergie (+28,9 % en moyenne) impacte les acteurs de l’industrie. Fabriquer coûte toujours plus cher. Le ralentissement de l’inflation sur les prix des matières en fin d’année n’a pas eu lieu. Même si tous absorbent une partie importante des augmentations qu’ils subissent, ils n’ont d’autre choix que d’en reporter une partie sur leur prix catalogue, sauf à produire à perte. Certains d’entre eux auraient vu leur facture de gaz multipliée par 15 et celle de l’électricité par 10. 

Et ce n’est pas tout. Avec l’augmentation de la valeur du dollar (monnaie d’échange internationale) par rapport à celle de l’euro, les prix des importations montent. Les matières premières et les composants qui entrent dans la fabrication des produits européens sont concernés.

D’après les premières informations recueillies auprès de différents industriels du secteur, de nouvelles augmentations des prix catalogue sont à prévoir dans les prochains mois si la situation perdure.

De nombreuses inconnues… 

L’inflation agit sur le coût des énergies mais aussi sur ceux du transport et de la livraison de marchandises. Quant aux matières premières et aux composants, aucun expert n’est en mesure de prévoir comment leur prix évoluera. Les fabricants sont dans l’impossibilité de savoir aujourd’hui combien ils les paieront demain et encore moins dans quelques mois.

La météo : même si les prévisionnistes s’attendent à un été plus chaud et sec que la normale, ils n’excluent pas cependant des périodes pluvieuses qui pourraient ralentir la vente de piscines.

La demande en piscine : en 2020, l’épargne des ménages atteignait des niveaux records, mais avec l’inflation, ils risquent de la conserver pour compenser la perte de pouvoir d’achat. Il semble que les carnets de commandes pour la prochaine saison ne se remplissent pas aussi vite que prévu par les professionnels. Même si la demande est là, les consommateurs seront-ils plus attentistes ? 

Le prix des piscines : conséquence de l’exceptionnelle demande de 2021 associée aux pénuries et aux hausses des tarifs fournisseurs, le prix d’achat d’une piscine aurait augmenté en moyenne de 10 à
12 %. Ce phénomène ne semble pas avoir freiné les acheteurs en 2021, mais qu’en sera-t-il en 2023 ? Quelle est l’élasticité de la demande par rapport aux prix ?

Le niveau des stocks : les fabricants s’inquiètent d’un effet de surstockage des produits chez les professionnels, qui ont anticipé la saison afin d’éviter les pénuries de l’an passé. Un réflexe de prudence qui risque de les contraindre à ralentir leur production à la fin du printemps.

… mais une certitude : un parc de piscines qui ne cesse de croître

Face à l’inflation, notre secteur bénéficie d’un avantage majeur : son parc de piscines. Le volume d’eau à traiter et le nombre de m² de bassins à entretenir et à rénover représentent un marché sans cesse croissant et une forte source de valeur ajoutée vers lequel les pisciniers doivent consacrer une partie toujours plus importante de leurs efforts.

Sources :
INSEE : www.insee.fr / Point de conjoncture de la Banque de France – www.banque-france.fr / Le Moniteur : www.lemoniteur.fr / 
MétéoFrance : meteofrance.fr

Texte : Sébastien Carensac

2021, une année d’exception pour le marché de la piscine

Le marché de la piscine poursuit sa croissance. Malgré les pénuries et les hausses de prix, une météo pas toujours favorable et un manque de main-d’œuvre, les acteurs ont réussi à s’organiser pour livrer les piscines commandées. Résultat, 2021 s’affiche comme une année record tant en volume qu’en valeur.
Décryptage en chiffres. 

L’année 2021 en 6 chiffres

3 200 000 piscines : la taille du parc de piscines en France a atteint les 3,2 millions d’unités dont 1 550 000 de piscines enterrées et 1 640 000 de piscines hors-sol. En 2020, le parc français comptait 2,9 millions de piscines. 

+244 000 piscines :  le nombre de piscines vendues cette année (vs 175 000 en 220), dont 86 000 enterrées (vs 58 000 en 2020) et 158 000 hors-sol, a connu une augmentation de +22,5 % par rapport à 2021. Le marché atteint ainsi un pic de croissance inédit après 6 années consécutives de hausse, tout en confirmant, si besoin encore, sa position de second marché mondial.

+32 % de chiffre d’affaires piscine : après un hiver et un printemps 2021 exceptionnels, comparés aux mêmes périodes de 2020 impactées par le confinement, l’activité des professionnels a enregistré un fléchissement en été avec une météo peu favorable, ainsi qu’en fin d’année malgré les bons résultats d’octobre.

 +33 % de chiffre d’affaires négoce. Les professionnels ont vu leur activité négoce rebondir à l’automne après un été relativement calme. L’année se termine quand même très bien grâce aux excellents résultats de l’hiver et du printemps 2020.

+22,5 % de piscines signées. La fin d’année 2021 s’est terminée avec une baisse de -6 % des piscines signées, notamment durant le mois de décembre avec -23 % par rapport à l’an passé. À noter cependant que le dernier trimestre 2020 avait connu une forte croissance de +44,5 %. 

+22 % de piscines livrées. Les livraisons de bassins ont connu une évolution globalement semblable à celle des signatures, avec +74 % en hiver, +41,5 % au printemps et seulement +1 % à l’automne. 

+6,5 % de devis établis. La demande retrouve un niveau de croissance plus normal tout en restant positif. 2022 s’annonce cependant comme un bon cru.

 

(1) évolution du chiffre d’affaires au cours de la période considérée par rapport à la même période de l’année précédente
(2) cumul exercice du chiffre d’affaires moyen de l’année calendaire
(3) tendance annuelle du chiffre d’affaires des douze derniers mois par rapport aux douze mêmes mois de l’année précédente 

Prévisions 2022 à 2024 : + 230 000 nouvelles piscines enterrées

La FPP a demandé cette année à Décryptis, le cabinet qui réalise son Baromètre, d’interroger les Français sur leurs intentions d’achat afin d’évaluer le nombre de piscines à construire dans les 3 prochaines années. Il ressort de l’enquête que 230 000 piscines enterrées devraient être construites d’ici 2024 dont 80 000 en 2022, et environ 150 000 entre 2023 et fin 2024. Ces chiffres démontrent l’appétence des Français pour la piscine avec des ventes qui devraient rester à un haut niveau.

Un contexte toujours porteur pour la piscine

Indicateurs INSEE (voir Météo Business).

La pandémie a marqué durablement les Français
Le besoin de bien-être à domicile et le développement du télétravail continuent à inciter les Français à investir pour mieux vivre chez eux. Ils ont été encore nombreux à le pratiquer en 2021 plusieurs jours par semaine, le télétravail devenant une norme dans beaucoup d’entreprises. 

Le prix des matières premières stimule l’inflation
Les pénuries et les difficultés d’approvisionnement ont impacté le prix des matières premières et des composants électroniques. Par voie de conséquence, le prix des piscines a augmenté de 10 à 12 % en 2021. En effet, même si les fabricants ont amorti ces hausses en réduisant leurs marges, ils ont cependant dû les répercuter à plusieurs reprises pour ne pas produire à perte. 

La météo : une année contrastée avec quelques records
Les mois de février, juin et septembre se sont classés parmi les 10 plus chauds depuis 1900 et le mois de décembre a été relativement doux. En revanche, le mois de mai a été le deuxième mois de mai le plus froid depuis 2000. Le début et la fin de l’année ont été marqués par des pluies abondantes et le début de l’été a été pluvieux. 

Quant aux prévisions pour l’été 2022, elles s’orientent déjà vers un scénario plus chaud et plus sec que la normale.

Les chiffres 2021 des marchés connexes à la piscine

Nombre de ventes de logements anciens sur la période 2000/2021

1. Le marché immobilier en 2021
Le marché immobilier poursuit sa croissance en 2021 avec +17,5 %, avec toujours un léger ralentissement depuis août 2021. L’appétit pour l’immobilier se confirme en France, comme dans l’ensemble des pays de l’OCDE. Les Français ont accéléré la concrétisation de leur projet immobilier. La recherche d’un bien éloigné des centres-ville et d’un espace supplémentaire pour le télétravail est cependant minoritaire, et les hausses de prix consécutives à ces migrations sont marginales. Au fur à mesure que les mesures de soutien à l’économie se réduisent et que l’épargne stockée s’amenuise, le nombre de transactions pourrait baisser. Et les effets conjugués de l’inflation et des incertitudes des Français sur leur pouvoir d’achat, ont déjà impacté les ventes en 2022. Point positif, les taux d’intérêts des crédits à l’habitat restent bas.

Source : Note de conjoncture des notaires – Janvier 2022

2. Le marché du paysage en 2021

Le marché du paysage progresse de 11 % par rapport à 2020, principalement grâce à la demande des particuliers (+13 %) et des clients privés collectifs (+9,5 % vs 2019). La création (+10 %) connaît une croissance plus forte que celle de l’entretien (+7 %) depuis la sortie du 1er confinement. Les problèmes d’approvisionnement et les difficultés de recrutement restent les principales préoccupations des acteurs du secteur. Mais les tensions inflationnistes, l’incertitude sanitaire et l’absentéisme qui en découlent, devraient participer à freiner l’activité. Le chiffre d’affaires du secteur devrait progresser et dans une moindre mesure de près de 3 % au premier semestre 2022.

Source : Baromètre Valhor / UNEP réalisé par I+C/Xerfi – Juillet à décembre 2021

3. Le marché du bricolage

Il enregistre un chiffre d’affaires 2021 de 34 milliards d’euros, en croissance de 10,2 % par rapport à 2020, qui avait déjà augmenté de 13 % par rapport à 2019. Les périodes de confinement, la réserve d’épargne, les transactions immobilières et le travail ont stimulé les ventes du secteur. La part des GSB, les grandes surfaces de bricolage, baisse de 74 % en 2020 à 71 % au profit des négoces et des pure players, dont la part passe respectivement à 14 % et 11 %.
Jardins (+17 %) et bâtiment (+17 %) sont les rayons qui ont connu les meilleures performances. L’aménagement et l’outillage motorisé sont les familles de produit qui ont le plus progressé pour le jardin. La montée en compétence des bricoleurs fait également progresser les autres rayons : plomberie +15 %, électricité +13 %, bois et menuiserie +12 %.

Source : Indice mensuel d’activité de la FMB (Fédération des Magasins de Bricolage et de l’aménagement de la maison)

Texte : Sébastien Carensac

2021, une année d’exception pour le marché de la piscine

Le marché de la piscine poursuit sa croissance. Malgré les pénuries et les hausses de prix, une météo pas toujours favorable et un manque de main-d’œuvre, les acteurs ont réussi à s’organiser pour livrer les piscines commandées. Résultat, 2021 s’affiche comme une année record tant en volume qu’en valeur.
Décryptage en chiffres. 

L’année 2021 en 6 chiffres

3 200 000 piscines : la taille du parc de piscines en France a atteint les 3,2 millions d’unités dont 1 550 000 de piscines enterrées et 1 640 000 de piscines hors-sol. En 2020, le parc français comptait 2,9 millions de piscines. 

+244 000 piscines :  le nombre de piscines vendues cette année (vs 175 000 en 220), dont 86 000 enterrées (vs 58 000 en 2020) et 158 000 hors-sol, a connu une augmentation de +22,5 % par rapport à 2021. Le marché atteint ainsi un pic de croissance inédit après 6 années consécutives de hausse, tout en confirmant, si besoin encore, sa position de second marché mondial.

+32 % de chiffre d’affaires piscine : après un hiver et un printemps 2021 exceptionnels, comparés aux mêmes périodes de 2020 impactées par le confinement, l’activité des professionnels a enregistré un fléchissement en été avec une météo peu favorable, ainsi qu’en fin d’année malgré les bons résultats d’octobre.

 +33 % de chiffre d’affaires négoce. Les professionnels ont vu leur activité négoce rebondir à l’automne après un été relativement calme. L’année se termine quand même très bien grâce aux excellents résultats de l’hiver et du printemps 2020.

+22,5 % de piscines signées. La fin d’année 2021 s’est terminée avec une baisse de -6 % des piscines signées, notamment durant le mois de décembre avec -23 % par rapport à l’an passé. À noter cependant que le dernier trimestre 2020 avait connu une forte croissance de +44,5 %. 

+22 % de piscines livrées. Les livraisons de bassins ont connu une évolution globalement semblable à celle des signatures, avec +74 % en hiver, +41,5 % au printemps et seulement +1 % à l’automne. 

+6,5 % de devis établis. La demande retrouve un niveau de croissance plus normal tout en restant positif. 2022 s’annonce cependant comme un bon cru.

 

(1) évolution du chiffre d’affaires au cours de la période considérée par rapport à la même période de l’année précédente
(2) cumul exercice du chiffre d’affaires moyen de l’année calendaire
(3) tendance annuelle du chiffre d’affaires des douze derniers mois par rapport aux douze mêmes mois de l’année précédente 

Prévisions 2022 à 2024 : + 230 000 nouvelles piscines enterrées

La FPP a demandé cette année à Décryptis, le cabinet qui réalise son Baromètre, d’interroger les Français sur leurs intentions d’achat afin d’évaluer le nombre de piscines à construire dans les 3 prochaines années. Il ressort de l’enquête que 230 000 piscines enterrées devraient être construites d’ici 2024 dont 80 000 en 2022, et environ 150 000 entre 2023 et fin 2024. Ces chiffres démontrent l’appétence des Français pour la piscine avec des ventes qui devraient rester à un haut niveau.

Un contexte toujours porteur pour la piscine

Indicateurs INSEE (voir Météo Business).

La pandémie a marqué durablement les Français
Le besoin de bien-être à domicile et le développement du télétravail continuent à inciter les Français à investir pour mieux vivre chez eux. Ils ont été encore nombreux à le pratiquer en 2021 plusieurs jours par semaine, le télétravail devenant une norme dans beaucoup d’entreprises. 

Le prix des matières premières stimule l’inflation
Les pénuries et les difficultés d’approvisionnement ont impacté le prix des matières premières et des composants électroniques. Par voie de conséquence, le prix des piscines a augmenté de 10 à 12 % en 2021. En effet, même si les fabricants ont amorti ces hausses en réduisant leurs marges, ils ont cependant dû les répercuter à plusieurs reprises pour ne pas produire à perte. 

La météo : une année contrastée avec quelques records
Les mois de février, juin et septembre se sont classés parmi les 10 plus chauds depuis 1900 et le mois de décembre a été relativement doux. En revanche, le mois de mai a été le deuxième mois de mai le plus froid depuis 2000. Le début et la fin de l’année ont été marqués par des pluies abondantes et le début de l’été a été pluvieux. 

Quant aux prévisions pour l’été 2022, elles s’orientent déjà vers un scénario plus chaud et plus sec que la normale.

Les chiffres 2021 des marchés connexes à la piscine

Nombre de ventes de logements anciens sur la période 2000/2021

1. Le marché immobilier en 2021
Le marché immobilier poursuit sa croissance en 2021 avec +17,5 %, avec toujours un léger ralentissement depuis août 2021. L’appétit pour l’immobilier se confirme en France, comme dans l’ensemble des pays de l’OCDE. Les Français ont accéléré la concrétisation de leur projet immobilier. La recherche d’un bien éloigné des centres-ville et d’un espace supplémentaire pour le télétravail est cependant minoritaire, et les hausses de prix consécutives à ces migrations sont marginales. Au fur à mesure que les mesures de soutien à l’économie se réduisent et que l’épargne stockée s’amenuise, le nombre de transactions pourrait baisser. Et les effets conjugués de l’inflation et des incertitudes des Français sur leur pouvoir d’achat, ont déjà impacté les ventes en 2022. Point positif, les taux d’intérêts des crédits à l’habitat restent bas.

Source : Note de conjoncture des notaires – Janvier 2022

2. Le marché du paysage en 2021

Le marché du paysage progresse de 11 % par rapport à 2020, principalement grâce à la demande des particuliers (+13 %) et des clients privés collectifs (+9,5 % vs 2019). La création (+10 %) connaît une croissance plus forte que celle de l’entretien (+7 %) depuis la sortie du 1er confinement. Les problèmes d’approvisionnement et les difficultés de recrutement restent les principales préoccupations des acteurs du secteur. Mais les tensions inflationnistes, l’incertitude sanitaire et l’absentéisme qui en découlent, devraient participer à freiner l’activité. Le chiffre d’affaires du secteur devrait progresser et dans une moindre mesure de près de 3 % au premier semestre 2022.

Source : Baromètre Valhor / UNEP réalisé par I+C/Xerfi – Juillet à décembre 2021

3. Le marché du bricolage

Il enregistre un chiffre d’affaires 2021 de 34 milliards d’euros, en croissance de 10,2 % par rapport à 2020, qui avait déjà augmenté de 13 % par rapport à 2019. Les périodes de confinement, la réserve d’épargne, les transactions immobilières et le travail ont stimulé les ventes du secteur. La part des GSB, les grandes surfaces de bricolage, baisse de 74 % en 2020 à 71 % au profit des négoces et des pure players, dont la part passe respectivement à 14 % et 11 %.
Jardins (+17 %) et bâtiment (+17 %) sont les rayons qui ont connu les meilleures performances. L’aménagement et l’outillage motorisé sont les familles de produit qui ont le plus progressé pour le jardin. La montée en compétence des bricoleurs fait également progresser les autres rayons : plomberie +15 %, électricité +13 %, bois et menuiserie +12 %.

Source : Indice mensuel d’activité de la FMB (Fédération des Magasins de Bricolage et de l’aménagement de la maison)

Texte : Sébastien Carensac

Abrisud : “Nous avons la volonté de développer le canal professionnel”

Marque BtoC emblématique du marché, Abrisud s’est rapidement imposée comme le leader européen de l’abri de piscine. Mais où en est le fabricant aujourd’hui ? Entre rachat par le groupe Akena et changement de son management, quelle est la stratégie déployée par l’entreprise ?

Entretien avec Fabien Rivals, directeur général d’Abrisud.

LAP : Un peu d’histoire…

Abrisud a été créée par la famille Chapus en 1994, avant d’être cédée en 2005 à des investisseurs privés, puis rachetée en 2020 par Akena, groupe industriel spécialiste de la véranda.
Depuis son origine, l’entreprise n’a cessé de contribuer à l’évolution du marché de l’abri par sa capacité d’innovation. Un marché dont elle deviendra le leader européen en nombre d’abris vendus comme en chiffre d’affaires. Depuis 2002, elle a déposé pas moins de 
120 brevets dont celui de l’abri amovible et coulissant en 2002 et de l’abri plat en 2008.
C’est en septembre 2020, à la suite de l’intégration d’Abrisud dans le groupe Akena, que Fabien Rivals en est nommé directeur général. Il connaît bien l’entreprise pour en avoir été le directeur commercial de 2004 à 2011.
Aujourd’hui, le groupe Abrisud emploie près de 350 salariés répartis sur 5 sites de production, dont 4 en France. Deux à L’Isle Jourdain dans le Gers (32), un à Caux à proximité de Montpellier (34) et un à Bresle près de Beauvais (60). En 2021, le fabricant français a installé 5 000 abris et réalisé un chiffre d’affaires de 
61 millions d’euros. Il compte deux filiales européennes détenues à 100 % : Abrisud Iberica en Espagne et au Portugal qui emploie 45 salariés avec un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros et Abrisud Benelux, qui gère en direct la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

Quel est le bilan d’Abrisud depuis son rachat par le groupe Akena ?

« Le rachat d’Abrisud s’inscrit dans le projet du groupe Akena de consolider sa place de leader français de l’aménagement extérieur de la maison et lui a ouvert les portes de plusieurs marchés européens comme l’Italie, le Benelux, etc.
L’intégration d’Abrisud dans le groupe Akena nous a permis de faire évoluer nos méthodes de management et de production vers un modèle plus vertueux, en montant en qualité. Pour cela, le groupe a investi dans son outil industriel et la formation interne, ce qui a permis de redorer le blason de la marque qui avait été entaché par des défauts de qualité reprochés par les professionnels dans le passé. Ces changements, nos clients les ont déjà perçus. »
Le rapprochement avec le groupe Akena, nous permet également de proposer des carports et de la pergola bioclimatique. Des aménagements dont a besoin le client quand il décide d’aménager son extérieur. C’est une activité complémentaire avec des produits sur lesquels le groupe a un très bon savoir-faire. Et cela nous permet d’optimiser l’organisation et les déplacements de nos équipes qui viennent tout installer en une seule fois chez le client. » 

Comment avez-vous vécu ces 2 dernières années ?

« La restructuration et les difficultés d’approvisionnement liés à la crise sanitaire, nous ont conduit à devoir allonger des délais à certaines périodes. C’est dans ces moments-là que l’apport du groupe fait la différence, nous pouvons désormais raisonner européen et compter sur la synergie des différentes entités. Cela nous a aidé à passer les crises du covid et ukrainienne actuelle sans rupture dans notre chaîne d’approvisionnement.
Nous avons minimisé les augmentations de prix pour le client final en les absorbant en partie sur notre marge. Il est important de conserver un prix en adéquation avec le marché. »

Quel impact a le conflit ukrainien sur votre activité ?

« La crise ukrainienne impacte principalement nos coûts. Le prix de l’aluminium a plus que doublé en l’espace de deux ans et devrait encore augmenter, tout comme celui des matières plastiques. Auparavant, nous avions une visibilité à un an sur nos prix d’achats pour l’aluminium et le polycarbonate et nous pouvions bloquer nos tarifs pour la saison. Depuis la crise sanitaire, nous sommes forcés de les revoir 3 à 5 fois par an. C’est une situation d’autant plus difficile à gérer quand on est un acteur majeur et que la part de ces matériaux dans la composition du produit est importante.
Le prix de l’énergie impacte les coûts de livraison et d’installation, mais heureusement beaucoup moins ceux de fabrication, nos besoins énergétiques étant relativement faibles. Comme nous livrons plusieurs milliers d’abris chaque année, nous avons appris à optimiser nos tournées de livraison afin de limiter nos coûts et notre impact environnemental, et de fait nous parvenons à ne pas répercuter ces hausses sur le consommateur final. Le maître mot est l’agilité. Nous avions déjà la volonté de relocaliser notre chaine d’approvisionnement mais avec ces crises, nous avons dû les doubler et accélérer notre transformation. Aujourd’hui, nous avons une maîtrise de toute notre chaine de production, de la fabrication à l’installation, nous pilotons toutes les étapes, sans avoir recours à la sous-traitance. »

Où en est le marché de l’abri de piscine aujourd’hui ?

« Le marché de l’abri est structurellement en croissance depuis plusieurs années (environ + 20 % en 2021) en raison de deux facteurs. L’abri est un produit de plus en plus connu et préconisé en premier équipement, alors que ce n’était pas le cas il y a 10 ou 15 ans. Les abris sont également plus esthétiques et design et s’intègrent mieux dans l’environnement d’une piscine.
Le deuxième facteur est lié au fait que le parc d’abris installés au début des années 2000, avec la loi sur la sécurité des piscines, a désormais 20 ans. Ce marché du renouvellement, avec des clients convaincus par le produit abri, vient donc renforcer la croissance organique du secteur. En plus de représenter 15 % des ventes aujourd’hui, c’est un marché qui permet de mieux traverser les périodes de basse activité.
La crise covid quant à elle a généré un engouement pour l’aménagement de l’habitat et a eu un impact important sur la demande de piscines et d’abris. Nous aurons par conséquent un parc de piscines à équiper encore plus important dans les années à venir.
L’abri bas télescopique, avec les abris plats et cintrés, représente 75 % du marché. L’abri télescopique ultra bas design est le produit le plus demandé dans notre gamme. Viennent ensuite les abris mi-hauts, un produit typiquement français Dont la hauteur maximale est limitée à 1,80 m, et dispense donc de formalités administratives, puis les abris hauts ou adossés. »
« Avec sa démocratisation le besoin d’esthétique de l’abri est devenu majeur. Les gens sont convaincus que c’est le meilleur système de protection, et le plus durable en raison de sa longévité  (15 à 20 ans) et parce que tout au long de sa vie, il va chauffer l’eau de 6 à 8 degrés seul et réduire ainsi la consommation énergétique d’un système de chauffage additionnel. Le besoin de design fait partie de nos deux grands axes de recherche ces dernières années, avec notamment la maniabilité afin de faciliter l’utilisation au quotidien des produits. Cela a donné lieu à de multiples innovations comme l’abri motorisé, l’abri ultra bas, les fixations rapides… Dernière optimisation, les façades oscillantes, qui permettent d’aérer la piscine sans défaut de sécurité. Une nécessité avec la hausse des températures pour, par exemple, éviter que le revêtement du bassin ne soit abîmé par une eau trop chaude.
Au-delà d’apporter du confort au client final, nos innovations ont pour objectif de faciliter le travail des installateurs et des professionnels qui proposent nos produits »

L’abri est-il concurrencé par le volet ?

« Nous sommes également fabricants de volets, une activité qui représente 20 % de notre chiffre d’affaires. Pour nous, ce produit n’est pas concurrent de l’abri et répond essentiellement à un besoin de sécurité.
Nous avons introduit plusieurs améliorations sur nos volets de piscine comme une lame avec lèvre de recouvrement qui évite que les interstices se salissent. En 2021, nous avons lancé une gamme avec lames en polycarbonate. Elle donne au volet un aspect plus contemporain quand il est fermé et fait gagner 3 ou 4 degrés de température à l’eau. Elle est également plus résistante y compris à la grêle. » 

Quelles est votre stratégie pour le canal professionnel ?

« Nous avons développé notre marque Abrisud Pro afin de couvrir deux marchés, celui de l’hôtellerie de plein air et celui des professionnels de la piscine et du spa. 
Nous sommes devenus, d’une part, des spécialistes du marché de l’hôtellerie de plein air avec une expertise qu’ont peu de fabricants. Nous avons suivi l’essor des campings en France et leur montée en gamme. Leur problématique est d’avoir un taux d’occupation de plus en plus important et la piscine couverte n’est plus une option à un certain niveau de gamme. Grâce à notre bureau d’études dédié, nous équipons chaque année une quinzaine d’entre eux avec des abris de plus de 20 mètres. Nous avons un vrai savoir-faire et commençons d’ailleurs à en installer à l’étranger. Nous avons, d’autre part,  la volonté de développer le canal professionnel. Cela fait 20 ans que nous travaillons avec les pisciniers sur un modèle d’apporteur d’affaires. Nous avons 700 partenaires en France. Pourquoi ce modèle ? Avec nous, le professionnel développe une activité complémentaire tout en bénéficiant de la notoriété du leader du secteur, de sa puissance de communication et de sa très large gamme. Nous sommes présents pour l’accompagner, grâce à notre réseau de 100 techniciens installateurs répartis sur l’ensemble du territoire et à une équipe dédiée présente en région et disponible pour une meilleure réactivité. C’est essentiel et cela nous permet également de prioriser les interventions en fonction de l’urgence de la demande car nous n’oublions pas que l’abri de piscine est un élément de sécurité avant tout. Nous avons pour cela développé des outils à destination de nos clients et partenaires, car notre objectif est d’être présent et de les accompagner avec nos équipes terrain mais aussi de mettre à leur disposition des outils facilitant le suivi de projet et l’entretien. C’est aujourd’hui le cas avec des outils comme Abrisud Shop, notre site de vente en ligne, qui permet à nos clients de trouver en quelques clics les pièces nécessaires à l’entretien de leur abri et de les commander. Nous avons également développé un outil de diagnostic qui, à partir de quelques questions, qualifie la problématique du client pour lui apporter des réponses dans les meilleurs délais : tutoriel de dépannage, pièces à commander, échange avec un conseiller…
Comme nous concevons tous nos produits à 100 % depuis l’origine, nous avons tous les moules nécessaires. Si nous sommes capables de lui fournir les pièces dont il a besoin pour entretenir son abri, il pensera à nous au moment de le remplacer. Un service client réactif est stratégique. »

Quelles sont les spécificités d’Abrisud pour le professionnel ?

« Nous savons que l’abri n’est pas l’activité principale du piscinier. Quand il confie à Abrisud la livraison de son client, il sait qu’il a des services derrière dont une équipe dédiée qui va gérer sa demande et le suivi de la commande (assistance téléphonique, email…). Nos techniciens sont là pour le SAV mais ce sont aussi des métreurs. Ils peuvent préparer le dossier lors d’une prévisite pour une installation sans faille (accessibilité du chantier, préparation de la pose…). Le produit étant assemblé en usine, les contrôles à la sortie garantissent sa qualité. Nous savons que pour développer le marché du professionnel, la différence doit se faire sur le service surtout en période de surcroît d’activité.
Quant aux professionnels qui désirent commercialiser nos produits avec leur propre marque, en complément du contrat d’apporteur d’affaires, nous leur proposons également nos produits en marque blanche. Nous avons modifié nos process en conséquence pour livrer directement le client final, ce qui permet au partenaire, entre autres avantages, de s’affranchir d’un espace de stockage et de la gestion de la logistique. »

Et l’environnement ?

« Nous n’avons pas attendu que la réglementation nous contraigne. Tous les composants de l’abri sont recyclés : panneaux en polycarbonate, chutes de plastique, PVC et aluminium sont triés et retraités … Nous fabriquons le conditionnement de nos volets avec les déchets d’emballage des produits qui nous sont livrés comme le bois, des palettes de plaques de polycarbonate… nous profitons des transports réguliers entre nos unités de production pour les collecter. Au sein du groupe nous avons créé une filiale qui récupère les vieux abris chez les clients. Elle ne se contente pas de les démonter et de les mettre dans les bennes, elle rénove ceux qui peuvent l’être afin d’alimenter le marché de la seconde main. Je suis convaincu que 9 fois sur 10, celui qui a déjà eu un abri, en reprendra un s’il refait sa piscine. D’où l’importance, encore une fois, de la disponibilité des pièces et de l’entretien des abris. Cela ne cannibalise pas le marché du neuf. En termes d’empreinte écologique, avec un abri, au-delà de pouvoir recycler tous ses composants, on consomme moins d’eau et de produits, on chauffe l’eau sans besoin de système additionnel et, comme les plaques sont traitées anti-UV, on augmente globalement la durée de vie des équipements de la piscine. »

 

abrisud.com/fr/

Propos recueillis par Sébastien Carensac

Abrisud : “Nous avons la volonté de développer le canal professionnel”

Marque BtoC emblématique du marché, Abrisud s’est rapidement imposée comme le leader européen de l’abri de piscine. Mais où en est le fabricant aujourd’hui ? Entre rachat par le groupe Akena et changement de son management, quelle est la stratégie déployée par l’entreprise ?

Entretien avec Fabien Rivals, directeur général d’Abrisud.

LAP : Un peu d’histoire…

Abrisud a été créée par la famille Chapus en 1994, avant d’être cédée en 2005 à des investisseurs privés, puis rachetée en 2020 par Akena, groupe industriel spécialiste de la véranda.
Depuis son origine, l’entreprise n’a cessé de contribuer à l’évolution du marché de l’abri par sa capacité d’innovation. Un marché dont elle deviendra le leader européen en nombre d’abris vendus comme en chiffre d’affaires. Depuis 2002, elle a déposé pas moins de 
120 brevets dont celui de l’abri amovible et coulissant en 2002 et de l’abri plat en 2008.
C’est en septembre 2020, à la suite de l’intégration d’Abrisud dans le groupe Akena, que Fabien Rivals en est nommé directeur général. Il connaît bien l’entreprise pour en avoir été le directeur commercial de 2004 à 2011.
Aujourd’hui, le groupe Abrisud emploie près de 350 salariés répartis sur 5 sites de production, dont 4 en France. Deux à L’Isle Jourdain dans le Gers (32), un à Caux à proximité de Montpellier (34) et un à Bresle près de Beauvais (60). En 2021, le fabricant français a installé 5 000 abris et réalisé un chiffre d’affaires de 
61 millions d’euros. Il compte deux filiales européennes détenues à 100 % : Abrisud Iberica en Espagne et au Portugal qui emploie 45 salariés avec un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros et Abrisud Benelux, qui gère en direct la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

Quel est le bilan d’Abrisud depuis son rachat par le groupe Akena ?

« Le rachat d’Abrisud s’inscrit dans le projet du groupe Akena de consolider sa place de leader français de l’aménagement extérieur de la maison et lui a ouvert les portes de plusieurs marchés européens comme l’Italie, le Benelux, etc.
L’intégration d’Abrisud dans le groupe Akena nous a permis de faire évoluer nos méthodes de management et de production vers un modèle plus vertueux, en montant en qualité. Pour cela, le groupe a investi dans son outil industriel et la formation interne, ce qui a permis de redorer le blason de la marque qui avait été entaché par des défauts de qualité reprochés par les professionnels dans le passé. Ces changements, nos clients les ont déjà perçus. »
Le rapprochement avec le groupe Akena, nous permet également de proposer des carports et de la pergola bioclimatique. Des aménagements dont a besoin le client quand il décide d’aménager son extérieur. C’est une activité complémentaire avec des produits sur lesquels le groupe a un très bon savoir-faire. Et cela nous permet d’optimiser l’organisation et les déplacements de nos équipes qui viennent tout installer en une seule fois chez le client. » 

Comment avez-vous vécu ces 2 dernières années ?

« La restructuration et les difficultés d’approvisionnement liés à la crise sanitaire, nous ont conduit à devoir allonger des délais à certaines périodes. C’est dans ces moments-là que l’apport du groupe fait la différence, nous pouvons désormais raisonner européen et compter sur la synergie des différentes entités. Cela nous a aidé à passer les crises du covid et ukrainienne actuelle sans rupture dans notre chaîne d’approvisionnement.
Nous avons minimisé les augmentations de prix pour le client final en les absorbant en partie sur notre marge. Il est important de conserver un prix en adéquation avec le marché. »

Quel impact a le conflit ukrainien sur votre activité ?

« La crise ukrainienne impacte principalement nos coûts. Le prix de l’aluminium a plus que doublé en l’espace de deux ans et devrait encore augmenter, tout comme celui des matières plastiques. Auparavant, nous avions une visibilité à un an sur nos prix d’achats pour l’aluminium et le polycarbonate et nous pouvions bloquer nos tarifs pour la saison. Depuis la crise sanitaire, nous sommes forcés de les revoir 3 à 5 fois par an. C’est une situation d’autant plus difficile à gérer quand on est un acteur majeur et que la part de ces matériaux dans la composition du produit est importante.
Le prix de l’énergie impacte les coûts de livraison et d’installation, mais heureusement beaucoup moins ceux de fabrication, nos besoins énergétiques étant relativement faibles. Comme nous livrons plusieurs milliers d’abris chaque année, nous avons appris à optimiser nos tournées de livraison afin de limiter nos coûts et notre impact environnemental, et de fait nous parvenons à ne pas répercuter ces hausses sur le consommateur final. Le maître mot est l’agilité. Nous avions déjà la volonté de relocaliser notre chaine d’approvisionnement mais avec ces crises, nous avons dû les doubler et accélérer notre transformation. Aujourd’hui, nous avons une maîtrise de toute notre chaine de production, de la fabrication à l’installation, nous pilotons toutes les étapes, sans avoir recours à la sous-traitance. »

Où en est le marché de l’abri de piscine aujourd’hui ?

« Le marché de l’abri est structurellement en croissance depuis plusieurs années (environ + 20 % en 2021) en raison de deux facteurs. L’abri est un produit de plus en plus connu et préconisé en premier équipement, alors que ce n’était pas le cas il y a 10 ou 15 ans. Les abris sont également plus esthétiques et design et s’intègrent mieux dans l’environnement d’une piscine.
Le deuxième facteur est lié au fait que le parc d’abris installés au début des années 2000, avec la loi sur la sécurité des piscines, a désormais 20 ans. Ce marché du renouvellement, avec des clients convaincus par le produit abri, vient donc renforcer la croissance organique du secteur. En plus de représenter 15 % des ventes aujourd’hui, c’est un marché qui permet de mieux traverser les périodes de basse activité.
La crise covid quant à elle a généré un engouement pour l’aménagement de l’habitat et a eu un impact important sur la demande de piscines et d’abris. Nous aurons par conséquent un parc de piscines à équiper encore plus important dans les années à venir.
L’abri bas télescopique, avec les abris plats et cintrés, représente 75 % du marché. L’abri télescopique ultra bas design est le produit le plus demandé dans notre gamme. Viennent ensuite les abris mi-hauts, un produit typiquement français Dont la hauteur maximale est limitée à 1,80 m, et dispense donc de formalités administratives, puis les abris hauts ou adossés. »
« Avec sa démocratisation le besoin d’esthétique de l’abri est devenu majeur. Les gens sont convaincus que c’est le meilleur système de protection, et le plus durable en raison de sa longévité  (15 à 20 ans) et parce que tout au long de sa vie, il va chauffer l’eau de 6 à 8 degrés seul et réduire ainsi la consommation énergétique d’un système de chauffage additionnel. Le besoin de design fait partie de nos deux grands axes de recherche ces dernières années, avec notamment la maniabilité afin de faciliter l’utilisation au quotidien des produits. Cela a donné lieu à de multiples innovations comme l’abri motorisé, l’abri ultra bas, les fixations rapides… Dernière optimisation, les façades oscillantes, qui permettent d’aérer la piscine sans défaut de sécurité. Une nécessité avec la hausse des températures pour, par exemple, éviter que le revêtement du bassin ne soit abîmé par une eau trop chaude.
Au-delà d’apporter du confort au client final, nos innovations ont pour objectif de faciliter le travail des installateurs et des professionnels qui proposent nos produits »

L’abri est-il concurrencé par le volet ?

« Nous sommes également fabricants de volets, une activité qui représente 20 % de notre chiffre d’affaires. Pour nous, ce produit n’est pas concurrent de l’abri et répond essentiellement à un besoin de sécurité.
Nous avons introduit plusieurs améliorations sur nos volets de piscine comme une lame avec lèvre de recouvrement qui évite que les interstices se salissent. En 2021, nous avons lancé une gamme avec lames en polycarbonate. Elle donne au volet un aspect plus contemporain quand il est fermé et fait gagner 3 ou 4 degrés de température à l’eau. Elle est également plus résistante y compris à la grêle. » 

Quelles est votre stratégie pour le canal professionnel ?

« Nous avons développé notre marque Abrisud Pro afin de couvrir deux marchés, celui de l’hôtellerie de plein air et celui des professionnels de la piscine et du spa. 
Nous sommes devenus, d’une part, des spécialistes du marché de l’hôtellerie de plein air avec une expertise qu’ont peu de fabricants. Nous avons suivi l’essor des campings en France et leur montée en gamme. Leur problématique est d’avoir un taux d’occupation de plus en plus important et la piscine couverte n’est plus une option à un certain niveau de gamme. Grâce à notre bureau d’études dédié, nous équipons chaque année une quinzaine d’entre eux avec des abris de plus de 20 mètres. Nous avons un vrai savoir-faire et commençons d’ailleurs à en installer à l’étranger. Nous avons, d’autre part,  la volonté de développer le canal professionnel. Cela fait 20 ans que nous travaillons avec les pisciniers sur un modèle d’apporteur d’affaires. Nous avons 700 partenaires en France. Pourquoi ce modèle ? Avec nous, le professionnel développe une activité complémentaire tout en bénéficiant de la notoriété du leader du secteur, de sa puissance de communication et de sa très large gamme. Nous sommes présents pour l’accompagner, grâce à notre réseau de 100 techniciens installateurs répartis sur l’ensemble du territoire et à une équipe dédiée présente en région et disponible pour une meilleure réactivité. C’est essentiel et cela nous permet également de prioriser les interventions en fonction de l’urgence de la demande car nous n’oublions pas que l’abri de piscine est un élément de sécurité avant tout. Nous avons pour cela développé des outils à destination de nos clients et partenaires, car notre objectif est d’être présent et de les accompagner avec nos équipes terrain mais aussi de mettre à leur disposition des outils facilitant le suivi de projet et l’entretien. C’est aujourd’hui le cas avec des outils comme Abrisud Shop, notre site de vente en ligne, qui permet à nos clients de trouver en quelques clics les pièces nécessaires à l’entretien de leur abri et de les commander. Nous avons également développé un outil de diagnostic qui, à partir de quelques questions, qualifie la problématique du client pour lui apporter des réponses dans les meilleurs délais : tutoriel de dépannage, pièces à commander, échange avec un conseiller…
Comme nous concevons tous nos produits à 100 % depuis l’origine, nous avons tous les moules nécessaires. Si nous sommes capables de lui fournir les pièces dont il a besoin pour entretenir son abri, il pensera à nous au moment de le remplacer. Un service client réactif est stratégique. »

Quelles sont les spécificités d’Abrisud pour le professionnel ?

« Nous savons que l’abri n’est pas l’activité principale du piscinier. Quand il confie à Abrisud la livraison de son client, il sait qu’il a des services derrière dont une équipe dédiée qui va gérer sa demande et le suivi de la commande (assistance téléphonique, email…). Nos techniciens sont là pour le SAV mais ce sont aussi des métreurs. Ils peuvent préparer le dossier lors d’une prévisite pour une installation sans faille (accessibilité du chantier, préparation de la pose…). Le produit étant assemblé en usine, les contrôles à la sortie garantissent sa qualité. Nous savons que pour développer le marché du professionnel, la différence doit se faire sur le service surtout en période de surcroît d’activité.
Quant aux professionnels qui désirent commercialiser nos produits avec leur propre marque, en complément du contrat d’apporteur d’affaires, nous leur proposons également nos produits en marque blanche. Nous avons modifié nos process en conséquence pour livrer directement le client final, ce qui permet au partenaire, entre autres avantages, de s’affranchir d’un espace de stockage et de la gestion de la logistique. »

Et l’environnement ?

« Nous n’avons pas attendu que la réglementation nous contraigne. Tous les composants de l’abri sont recyclés : panneaux en polycarbonate, chutes de plastique, PVC et aluminium sont triés et retraités … Nous fabriquons le conditionnement de nos volets avec les déchets d’emballage des produits qui nous sont livrés comme le bois, des palettes de plaques de polycarbonate… nous profitons des transports réguliers entre nos unités de production pour les collecter. Au sein du groupe nous avons créé une filiale qui récupère les vieux abris chez les clients. Elle ne se contente pas de les démonter et de les mettre dans les bennes, elle rénove ceux qui peuvent l’être afin d’alimenter le marché de la seconde main. Je suis convaincu que 9 fois sur 10, celui qui a déjà eu un abri, en reprendra un s’il refait sa piscine. D’où l’importance, encore une fois, de la disponibilité des pièces et de l’entretien des abris. Cela ne cannibalise pas le marché du neuf. En termes d’empreinte écologique, avec un abri, au-delà de pouvoir recycler tous ses composants, on consomme moins d’eau et de produits, on chauffe l’eau sans besoin de système additionnel et, comme les plaques sont traitées anti-UV, on augmente globalement la durée de vie des équipements de la piscine. »

 

abrisud.com/fr/

Propos recueillis par Sébastien Carensac