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Photomètres : attention à l’entretien et à l’étalonnage !

Photomètre avec disque de réactifs (Spintouch de Lamotte)

Outil d’analyse de l’eau professionnel par excellence, le photomètre n’en est pas moins un appareil qui doit être entretenu et étalonné régulièrement. Or, bien souvent, les experts constatent que les professionnels ne pensent pas à effectuer les opérations nécessaires à son bon fonctionnement au détriment de la qualité de leurs analyses et de leurs interventions, avec, à la clé, un réel risque judiciaire. Avec Christèle Ageorges, Xavier Darok et Mathias Werner.

 

Le coin des Experts est une nouvelle rubrique de L’activité Piscine. Objectif : réduire vos risques de litiges à une époque où les clients sont davantage informés et prompts à déclencher une procédure juridique à votre encontre, dès lors que vous n’auriez pas respecté une étape, une consigne ou une règle lors de vos interventions sur sa piscine. 


Le constat : « Un photomètre mal calibré et c’est toute la science du piscinier qui s’envole »

« La réglementation veut qu’un piscinier qui entretient des piscines collectives (hôtels, campings, etc.), étalonne son photomètre chaque année. Dans la piscine privée, il n’y a pas de réglementation, mais il est fortement recommandé de l’étalonner tous les deux ans. Dans les faits, il s’avère souvent que le piscinier va l’utiliser pendant 5 ans sans l’étalonner. Et ce n’est pas le seul dysfonctionnement identifié. L’appareil est sensible aux variations de température. La qualité de sa mesure sera donc impactée s’il reste dans le camion, été comme hiver. Autre problème, le nettoyage et le rangement de l’appareil après usage. Une fiole d’analyse juste rincée ou encore humide ne délivrera pas la bonne information. Et s’il n’est pas calé correctement pendant son transport entre deux chantiers, le réactif subit des secousses, ce qui n’est pas non plus propice à une bonne analyse. Les détecteurs optiques pourraient alors être endommagés. Les experts constatent également que, très souvent, les professionnels mesurent le taux de chlore libre et le pH mais ne pensent pas à analyser le chlore total (DPD3), après la mesure de DPD1. Quant à la date de péremption des pastilles, les techniciens oublient bien souvent de la vérifier au moment de leur utilisation. Il existe enfin un défaut de formation à l’utilisation de ces appareils, les professionnels ne lisant pas tous la notice jointe ou ne consultant pas les tutoriels des fabricants pourtant mis à leur disposition.»

De l’importance d’utiliser du matériel professionnel…

« Un piscinier professionnel doit avoir des outils professionnels sinon c’est sa crédibilité qui est en jeu. 30% d’entre eux seulement seraient équipés de photomètres. Beaucoup utiliseraient même les bandelettes de leur client pour ne pas sortir leur matériel du camion. Les pisciniers doivent comprendre l’intérêt d’avoir une approche professionnelle de l’analyse de l’eau, comme le font les garagistes avec leur valise électronique. Quand on rencontre les dirigeants en formation, ce discours est bien compris. Mais sur le terrain, quand on parle avec les techniciens, on se rend compte que leur patron leur fixe un timing précis à respecter avec ¼ d’heure par piscine, alors qu’il faut 15 minutes pour préparer correctement une analyse. Ils prennent donc une bandelette. Et comme souvent l’éprouvette de test n’est pas correctement nettoyée, on perd en fiabilité de résultat. Si l’analyse est mal faite, il faut revenir chez le client, ce qui implique un nouveau déplacement et donc un coût horaire supplémentaire qu’on ne peut pas facturer. Enfin, on n’utilise pas de bandelettes pour vérifier une piscine traitée par électrolyse.

Autre problème des bandelettes : les valeurs recommandées « OK » des paramètres sont en dehors des normes piscines. Pour le TAC, elles sont entre 80 et 120 ppm alors qu’il faudrait avoir OK pour 150-180 ppm ou 180-240 ppm en fonction des bandelettes. Même chose pour le TH, avec 100-250 ppm OK alors que les bandelettes préconisent 250-450ppm. On est également dans une course au plus avec le maintien d’un taux de chlore libre à 3 ppm alors qu’il faudrait qu’il soit à 1,5 ppm. On a un problème de lecture de la notice fabricant qui indique les marges à respecter. Une notice que lisent le client et l’expert ! »

À noter : Il est recommandé de ne pas utiliser des bandelettes classiques pour vérifier une piscine traitée par électrolyse (sauf bandelettes d’analyse du taux de sel).
Photomètre avec réactif en pastilles (Pooltester – Bayrol)

… et de prendre le temps pour chaque analyse de l’eau

« Si les professionnels ne prennent pas le temps de vérifier l’équilibre de l’eau à l’ouverture de la piscine, ils en disposeront encore moins en saison et auront donc un problème d’eau à gérer avec le risque d’avoir un expert d’assurance sur le dos. Ce discours passe de mieux en mieux auprès des entreprises qui se professionnalisent. Mais il reste difficile à entendre de la part de celles qui font surtout de l’entretien. Les professionnels ont encore des réticences avec la domotique, notamment sur le prix du matériel, alors qu’elle leur permet d’être informés des variations des paramètres de l’eau de la piscine de leurs clients pour intervenir plus rapidement et éviter ainsi des problèmes. C’est primordial quand on a un parc de 600 à 700 bassins à gérer afin de savoir sur lequel intervenir en priorité. Ils peuvent d’ailleurs proposer au client la location/vente de l’appareil pour en amortir le coût sur plusieurs années. C’est particulièrement intéressant quand on répond aux appels d’offres des copropriétés. Avec le même budget, ils peuvent démontrer l’intérêt de la solution domotique.
Le piscinier qui n’est pas encore prêt à franchir ce pas, doit toujours avoir avec lui un pot de bandelettes 7 paramètres pour identifier rapidement le problème et ensuite analyser les paramètres avec le photomètre. Cela lui permettra de gagner du temps.
Attention : la boîte de bandelettes, une fois ouverte, ne doit pas être gardée plus d’un mois avec des utilisations très fréquentes. »

Les conséquences d’un étalonnage irrégulier du photomètre

1. Davantage d’interventions chez les clients pour répondre aux problématiques suivantes :
• des eaux plus agressives ou un entartrage du bassin,
• des appareils et des revêtements qui se détériorent plus rapidement,
• des insuffisances de traitement avec des désinfectants qui fonctionnent peu voire pas du tout,
• des surconsommations de produits, d’eau ou d’énergie,
• le verdissement de l’eau,
• des désagréments au niveau de la baignade,
• voire le développement de maladies comme des otites, sinusites ou angines…

2. Avec une sonde redox, un défaut de contrôle de tous les taux réels de chlore (chlore actif, chlore libre, chlore total) peut compliquer l’identification du véritable problème et fournir des résultats d’analyse peu fiables ou incohérents. Comme les pisciniers pensent souvent que le redox indique le taux de chlore (cf. « Le redox, un indicateur avant tout » – L’activité Piscine n°125), ils font donc des chlorations chocs alors que le problème est ailleurs. Il y a souvent des questions de conductivité liées à la température de l’eau ou à la présence de métaux dans l’eau (cuivre, fer…), ou des courants vagabonds suscités, par exemple, par un problème de mise à la terre. Pour prendre en compte les millivolts (mv) présents dans l’eau et mesurer la conductivité, il est obligatoire de s’équiper d’un crayon électronique ou d’un pH-mètre avec double sonde, surtout avec des eaux à +30°C. Les valeurs redox étant plus basses pour des températures élevées, l’appareil produira ou injectera davantage de chlore afin de compenser ces écarts, créant ainsi des « mini chlorations chocs ». En étalonnant correctement la sonde redox en début de saison et au mois de juin, on peut s’assurer de rester dans une plage de +/-5°C pendant toute la saison. D’où l’importance, encore une fois, de la lecture de la notice pour se référer aux courbes de comparaison.
Rappel : la sonde est un consommable dont la durée d’utilisation peut atteindre 24 mois si elle est bien entretenue. A l’hivernage, elle doit être sortie du circuit et stockée dans un lieu tempéré dans sa solution d’origine ou une solution tampon à la date limite dépassée (ce qui réduit d’ailleurs le gaspillage). Une sonde qui a séché est une sonde morte.

À noter : en cas de problème de traitement ou sur le revêtement (plus, taches…), il est important de vérifier et de réétalonner les sondes. On a besoin pour cela d’appareils d’analyse efficaces.

Comment étalonner un photomètre ?

« Pour étalonner un photomètre, il faut procéder à un auto-contrôle avec des fioles préremplies et calibrées avec la bonne couleur pour l’analyse du chlore libre, du chlore total, du pH et du stabilisant. Ces solutions d’étalonnage ont une durée de vie de 2 ans et peuvent paraître relativement chères, à tel point que de nombreux pisciniers ne les achètent pas. Il est plus pratique de réaliser le test en hiver afin d’envoyer l’appareil en réparation, si besoin, pour être certain qu’il soit bien étalonné en mars. Selon la façon dont le photomètre est stocké en hiver, il peut être nécessaire de revérifier son calibrage au début de la saison. »

Règles d’utilisation d’un photomètre

1. Prélever l’eau correctement, mettre la bouteille pour analyse vers le bas, la plonger à profondeur de bras et à la moitié de la longueur de la piscine. Ne pas prélever en surface ni devant les refoulements.
2. Bien remplir la fiole d’analyse jusqu’au trait.
3. 
Utiliser la bonne pastille, bien l’écraser, et attendre qu’elle soit totalement fondue.

4. Laisser le temps à la réaction, la lecture n’est pas toujours immédiate (voir le mode d’emploi du fabricant). 
À noter que les nouveaux photomètres tiennent compte de ces temps de réaction.


Bien nettoyer et ranger ses photomètres

« Pour une analyse de l’eau fiable avec un photomètre, il est très important que le photomètre et ses fioles soient bien nettoyés et sans trace de dépôt ou d’humidité. Or, trop souvent, on constate que les techniciens n’ont pas de chiffon dédié et les frottent avec un tissu ou un ustensile ayant déjà servi. L’usage d’un goupillon n’est pas non plus recommandé, la présence d’un dépôt dénotant un mauvais nettoyage ou un écrasement des pastilles. Il est conseillé d’investir dans un jeu de fioles d’analyse supplémentaires (vendus par 5) pour en avoir une par paramètre à analyser et permettre aux autres de sécher correctement. Attention aux solutions tampon qui restent dans un local ou un camion pendant plusieurs mois à des températures parfois extrêmes. Veiller à respecter les conditions de stockage et les dates limites d’utilisation du fabricant.
Bien ranger les photomètres dans leur housse et les stabiliser pendant leur transport. Ces appareils électroniques sont fragiles et n’aiment pas être trop secoués. S’assurer également que les fioles sont bien sèches, l’humidité perturbant l’électronique et pouvant faire apparaître des points de corrosion sur l’appareil.

Les bons paramètres de l’eau ?

« L’équilibre de l’eau doit se faire obligatoirement à chaque début de saison de toute piscine ainsi qu’à la mise en service d’un appareil de traitement quelle que soit la période d’installation. Il est recommandé d’ajuster l’équilibre si besoin en cours de saison, en cas d’eau chaude ou fortement agitée (nage à contrecourant, cascade…).

À noter : Il faut prévoir les consommations / pertes de la saison et tenir compte de l’eau elle-même, de l’environnement, du revêtement… pour bien équilibrer l’eau en début de saison. 

 Le TAC doit se situer entre 15°f (150 ppm) et 25°f (250 ppm) ou 18°f (180 ppm) maximum avec une sonde redox. Une piscine perd en moyenne chaque mois 40  ppm (ou mg/L) de TAC, il faut donc le surveiller régulièrement faute de devoir en rajouter beaucoup, ce qui coûte cher, sachant qu’en plus il est compliqué de l’introduire en saison à cause de la température.

Le TH doit être le plus proche de 15°f (150 ppm).

 Le taux de chlore doit se situer entre 1 et 1,5 ppm mais cela dépendra du bassin, des pollutions possibles, du nombre de baigneurs réguliers, etc. 1 ppm de chlore peut suffire avec peu de pollutions mais il en faudra 1,5 à 2 ppm si elles sont importantes. À 3 ppm, on est quasiment dans le cas d’une chloration choc. Charge au piscinier de juger du bon dosage en fonction de son estimation de la situation. Il est ainsi possible de doser à 1 ppm et d’ajouter des pastilles effervescentes le week-end (dosage recommandé : 1 pastille de 20 g pour 10 m3 permettra de remonter de 1 ppm le taux de chlore libre) pour monter temporairement le taux de chlore à 1,5 ou 2 si la piscine est très utilisée afin de la surprotéger et d’absorber la pollution présente. Tout dépend bien sûr de l’utilisation de la piscine et de la propreté du bassin.

Le pH doit être entre 7 et 7,4 pour une désinfection chlorée.

 Le taux de stabilisant doit être le plus bas possible en début de saison. La tendance actuelle est à l’anti-stabilisation. Or, le stabilisant est nécessaire dans une piscine extérieure. Sa bonne teneur est fonction de l’utilisation du bassin. Il doit être de 20-30 ppm avec une sonde redox, et de 30-50 ppm pour tout autre système en début de saison. Il va ainsi protéger et donner davantage de rémanence au traitement par électrolyse ou avec du chlore liquide. Il permet de réaliser des économies en consommant moins de produit, en réduisant le travail de la cellule et en prolongeant sa durée de vie. Le principal est de ne pas dépasser 100 mg/litre. Tout dépend ensuite de la qualité des galets et de la manière de les utiliser. Une fois le galet fondu, il faut vérifier le taux avant d’en remettre un. S’il est trop élevé, cela peut perturber la mesure. Le principal est de ne pas dépasser 75 ppm (ou mg/L). 

Dans le cas d’utilisation de chlores stabilisés en galets, tout dépendra ensuite de la qualité des galets et de la manière de les utiliser. Il est nécessaire de vérifier la valeur du stabilisant une fois par semaine pour les piscines privées à usage collectif et une fois par mois pour les piscines privées. S’il est trop élevé cela perturbe l’efficacité du chlore.

 Le taux de phosphates doit être inférieur à 100 ppb ou 10 g/100 m3 (0,1 mg/L). »

Le conseil de l’expert piscine : laisser une trace écrite

Le technicien chargé de l’entretien doit tout faire signer au client, y compris l’analyse des paramètres de l’eau à la mise en route du bassin. Une fois équilibrée et propre à la baignade (un compte-rendu d’analyse daté avec la valeur idéale des paramètres faisant foi), il faut faire signer un procès-verbal de réception de l’équilibrage de l’eau. Ce qui sera fait ensuite par le client ne pourra pas être reproché au piscinier.
On notera à défaut de PV de réception, qu’une facture acquittée est un document contractuel, par conséquent tout ce qui y figure constitue une trace validée par le client.


Autre problème, le vieillissement de l’eau

« On conserve les eaux beaucoup plus longtemps qu’auparavant et avec le développement de “l’outdoor living”, ces dernières années, les sources de pollution ont augmenté. Plus de plantes, sources de phosphates (pollution végétale qui reste dans le bassin) et donc d’algues, évolution des matériaux des revêtements, plus de volets installés également en fosse ou en plage. Combien d’ailleurs ouvrent le bac du volet pour le nettoyer ? 

De plus en plus de polluants arrivent dans l’eau sans que les habitudes des pisciniers changent. Les filtres sont plus performants mais pas toujours bien dimensionnés et les temps de filtration sont souvent trop faibles. Ils accumulent ainsi davantage de résidus qui se dégradent et restent dans l’eau.

Aujourd’hui on assiste à un vieillissement de l’eau en France. En Angleterre, les piscines sont vidangées chaque année. En Allemagne, les baigneurs se lavent avant d’entrer dans l’eau. Le renouvellement d’eau par 1/3 chaque année est donc très important, que ce soit au moment d’un hivernage passif ou lors de la remise en route pour renouveler l’eau et éliminer une part de ces polluants. Cela demande du temps au technicien. Et comme il y a de moins en moins de bondes de fond, il faut une pompe et… encore plus de temps. »

Avec Xavier Darok, docteur en chimie / Christel Ageorges, expert en piscines et spas, traitement de l’eau et formatrice / Mathias Werner, expert en traitement par électrolyse

Texte : Sébastien Carensac

La réalité étendue, une technologie d’avenir pour le service en piscine ?

La réalité étendue est déjà présente dans nos quotidiens sous différentes formes et va prendre de plus en plus de place dans vos entreprises, le parcours d’achat et le cycle de vie de vos clients.
Décryptage. 

Qu’est-ce que la réalité étendue ?

La réalité étendue ou réalité mixte (XR : Extended Reality en anglais) combine éléments réels et virtuels en proposant différents niveaux d’interaction entre eux et avec eux.

Elle se décline en 3 technologies que sont la réalité augmentée (RA), la réalité mixte (RM) et la réalité virtuelle (RV).
• La réalité augmentée permet de superposer des éléments en 2D ou en 3D à un environnement réel comme un meuble dans un salon ou bien évidemment une piscine dans un jardin.
 La réalité mixte s’apparente à la première mais avec davantage d’interactions entre les objets virtuels et ceux du réel soit en tenant compte d’éléments de la réalité ou en les convertissant en version virtuelle.
 
La réalité virtuelle nous plonge dans un univers virtuel (metaverse) qui réinvente la réalité.

Au-delà de stimuler notre vision (interface visuelle), elles proposent également de stimuler nos perceptions auditives (audio) ou tactiles (toucher) avec des gants ou une combinaison.

Quand le virtuel simplifie le réel…

La réalité étendue utilise des technologies embarquées dans différents types de terminaux, écran interactif, tablette, smartphone, lunettes ou casque de réalité virtuelle pour apporter davantage de services et de proximité au client, gagner en réactivité et en temps d’intervention, développer les interactions entre le client, le produit et votre entreprise.

1. Elle améliore l’expérience client et la réactivité du piscinier

En avant-vente, le client pourra commencer à imaginer sa piscine dans son jardin grâce à la réalité augmentée et décider du meilleur endroit où l’implanter. Une fois l’emplacement choisi, la conception de son projet en 3D, en lieu et place de la 2D, l’aidera, grâce à un écran interactif ou un casque de réalité virtuelle, à se projeter dans sa future piscine, de la voir, d’en faire le tour, d’en choisir les matériaux et les couleurs de finition en direct, de l’équiper voire d’y plonger. Cette immersion dans son projet, il pourra la faire de votre magasin comme de chez lui tout en discutant avec votre commercial qu’il verra sur son écran. Pendant le chantier, et à distance, il pourra vérifier, grâce au smartphone ou aux lunettes d’un commercial, l’état d’avancement de sa piscine en direct. Ce dernier pourra également lui expliquer les prochaines étapes du projet en superposant le projet 3D au réel. Une fois la piscine construite, pendant la phase de découverte de la piscine, si le client a une question sur ses équipements, vous pourrez lui expliquer en direct comment fonctionne sa vanne multivoie ou comment régler la production de son électrolyseur. Pendant les saisons suivantes, en cas de problème, vous pourrez intervenir, sans vous déplacer, en analysant la situation via le téléphone ou la tablette du client, afin qu’il puisse lui-même réaliser les ajustements nécessaires ou planifier un rendez-vous sur site.

2. Elle facilite le travail du technicien piscine avec des services étendus

En plus de simplifier l’intervention du technicien, en gérant davantage de situations à distance, le technicien pourra accéder à un grand nombre d’informations depuis le local technique. Grâce à la reconnaissance automatique du matériel installé, il pourra consulter le tutoriel du fabricant pour le démonter avec des informations contextualisées, afficher des éclatés du produit pour identifier ses différentes parties et commander la pièce à remplacer en sachant à quelle date elle pourra être livrée pour informer le client et planifier sa prochaine intervention. Vous pourrez également valoriser ces nouveaux services rapides, à distance et en direct : téléconsultation pour avoir l’avis d’un technicien, accompagnement au paramétrage d’un appareil, à son nettoyage, à l’hivernage d’un équipement ou des sondes d’un régulateur, intervention en live après avoir analysé la situation…. À vous de décider ensuite si cette prestation est couverte par une garantie, si vous la facturez immédiatement (avec devis signé électroniquement) ou si vous choisissez de proposer un abonnement au client. L’important est d’avoir satisfait son besoin, répondu à son attente… pour qu’il puisse profiter de sa piscine dès qu’il lui en prend l’envie.

3. Elle aide votre entreprise à se structurer et s’organiser

Ces technologies vont vous aider à organiser votre entreprise en dédiant des techniciens à ce type d’intervention à distance, à anticiper et planifier leurs déplacements, à réserver du temps aux urgences avec à la clé, de la satisfaction client et une capacité à gérer un parc de piscines toujours plus important pour générer davantage de marge opérationnelle et profiter d’un revenu récurrent qui contribuera au développement de votre entreprise. Grâce aux appareils connectés associés, votre efficacité sera d’autant plus grande et votre capacité d’intervention démultipliée.
Mais cela ne s’arrête pas là. La réalité étendue va également vous aider dans la gestion au quotidien de votre entreprise. Imaginez que vous puissiez réaliser un inventaire de vos stocks plus rapidement, en « un coup d’œil », par scan d’un ensemble de code-barres pour que les produits manquants soient ajoutés automatiquement à votre panier de commande.
Autre application pratique, la formation de vos collaborateurs. Pensez à un webinaire au cours duquel vos techniciens pourraient 
« toucher » les produits. Zoomer, les faire pivoter, les démonter, pour mieux les installer et intervenir dessus une fois installés chez le client ?
Et ce ne sont que quelques applications pratiques possibles de ces technologies… l’avenir nous en dévoilera davantage.

Texte : Sébastien Carensac

La réalité étendue, une technologie d’avenir pour le service en piscine ?

La réalité étendue est déjà présente dans nos quotidiens sous différentes formes et va prendre de plus en plus de place dans vos entreprises, le parcours d’achat et le cycle de vie de vos clients.
Décryptage. 

Qu’est-ce que la réalité étendue ?

La réalité étendue ou réalité mixte (XR : Extended Reality en anglais) combine éléments réels et virtuels en proposant différents niveaux d’interaction entre eux et avec eux.

Elle se décline en 3 technologies que sont la réalité augmentée (RA), la réalité mixte (RM) et la réalité virtuelle (RV).
• La réalité augmentée permet de superposer des éléments en 2D ou en 3D à un environnement réel comme un meuble dans un salon ou bien évidemment une piscine dans un jardin.
 La réalité mixte s’apparente à la première mais avec davantage d’interactions entre les objets virtuels et ceux du réel soit en tenant compte d’éléments de la réalité ou en les convertissant en version virtuelle.
 
La réalité virtuelle nous plonge dans un univers virtuel (metaverse) qui réinvente la réalité.

Au-delà de stimuler notre vision (interface visuelle), elles proposent également de stimuler nos perceptions auditives (audio) ou tactiles (toucher) avec des gants ou une combinaison.

Quand le virtuel simplifie le réel…

La réalité étendue utilise des technologies embarquées dans différents types de terminaux, écran interactif, tablette, smartphone, lunettes ou casque de réalité virtuelle pour apporter davantage de services et de proximité au client, gagner en réactivité et en temps d’intervention, développer les interactions entre le client, le produit et votre entreprise.

1. Elle améliore l’expérience client et la réactivité du piscinier

En avant-vente, le client pourra commencer à imaginer sa piscine dans son jardin grâce à la réalité augmentée et décider du meilleur endroit où l’implanter. Une fois l’emplacement choisi, la conception de son projet en 3D, en lieu et place de la 2D, l’aidera, grâce à un écran interactif ou un casque de réalité virtuelle, à se projeter dans sa future piscine, de la voir, d’en faire le tour, d’en choisir les matériaux et les couleurs de finition en direct, de l’équiper voire d’y plonger. Cette immersion dans son projet, il pourra la faire de votre magasin comme de chez lui tout en discutant avec votre commercial qu’il verra sur son écran. Pendant le chantier, et à distance, il pourra vérifier, grâce au smartphone ou aux lunettes d’un commercial, l’état d’avancement de sa piscine en direct. Ce dernier pourra également lui expliquer les prochaines étapes du projet en superposant le projet 3D au réel. Une fois la piscine construite, pendant la phase de découverte de la piscine, si le client a une question sur ses équipements, vous pourrez lui expliquer en direct comment fonctionne sa vanne multivoie ou comment régler la production de son électrolyseur. Pendant les saisons suivantes, en cas de problème, vous pourrez intervenir, sans vous déplacer, en analysant la situation via le téléphone ou la tablette du client, afin qu’il puisse lui-même réaliser les ajustements nécessaires ou planifier un rendez-vous sur site.

2. Elle facilite le travail du technicien piscine avec des services étendus

En plus de simplifier l’intervention du technicien, en gérant davantage de situations à distance, le technicien pourra accéder à un grand nombre d’informations depuis le local technique. Grâce à la reconnaissance automatique du matériel installé, il pourra consulter le tutoriel du fabricant pour le démonter avec des informations contextualisées, afficher des éclatés du produit pour identifier ses différentes parties et commander la pièce à remplacer en sachant à quelle date elle pourra être livrée pour informer le client et planifier sa prochaine intervention. Vous pourrez également valoriser ces nouveaux services rapides, à distance et en direct : téléconsultation pour avoir l’avis d’un technicien, accompagnement au paramétrage d’un appareil, à son nettoyage, à l’hivernage d’un équipement ou des sondes d’un régulateur, intervention en live après avoir analysé la situation…. À vous de décider ensuite si cette prestation est couverte par une garantie, si vous la facturez immédiatement (avec devis signé électroniquement) ou si vous choisissez de proposer un abonnement au client. L’important est d’avoir satisfait son besoin, répondu à son attente… pour qu’il puisse profiter de sa piscine dès qu’il lui en prend l’envie.

3. Elle aide votre entreprise à se structurer et s’organiser

Ces technologies vont vous aider à organiser votre entreprise en dédiant des techniciens à ce type d’intervention à distance, à anticiper et planifier leurs déplacements, à réserver du temps aux urgences avec à la clé, de la satisfaction client et une capacité à gérer un parc de piscines toujours plus important pour générer davantage de marge opérationnelle et profiter d’un revenu récurrent qui contribuera au développement de votre entreprise. Grâce aux appareils connectés associés, votre efficacité sera d’autant plus grande et votre capacité d’intervention démultipliée.
Mais cela ne s’arrête pas là. La réalité étendue va également vous aider dans la gestion au quotidien de votre entreprise. Imaginez que vous puissiez réaliser un inventaire de vos stocks plus rapidement, en « un coup d’œil », par scan d’un ensemble de code-barres pour que les produits manquants soient ajoutés automatiquement à votre panier de commande.
Autre application pratique, la formation de vos collaborateurs. Pensez à un webinaire au cours duquel vos techniciens pourraient 
« toucher » les produits. Zoomer, les faire pivoter, les démonter, pour mieux les installer et intervenir dessus une fois installés chez le client ?
Et ce ne sont que quelques applications pratiques possibles de ces technologies… l’avenir nous en dévoilera davantage.

Texte : Sébastien Carensac

Fonds de dotation, Vigiplouf, stages bleus : des actions pour veiller à la sécurité et à la santé des français

D’indispensables engagements et investissements 

En mai 2021, la Fédération des Professionnels de la Piscine et du Spa (FPP) a créé le « Fonds de dotation Piscine Éducation et Santé » visant à faciliter l’apprentissage précoce de l’aisance aquatique dès 3-4 ans, encourager l’apprentissage de la nage à tout âge, développer les activités aquatiques pour le soin et la rééducation et sensibiliser les familles aux bienfaits des activités physiques aquatiques. 

Par ailleurs, la FPP s’est associée au Ministère chargé des Sports avec lequel elle entretient un lien fort, scellé le 7 avril dernier, avec la signature d’un partenariat fondé sur des objectifs précis :
 faciliter le lien entre les Maîtres-Nageurs Sauveteurs et les familles dans le but de déployer le plus largement possible l’aisance aquatique des jeunes enfants,
 
promouvoir l’apprentissage précoce de l’aisance aquatique et ensuite l’apprentissage de la natation pour tous les enfants.
• 
développer la communication auprès du grand public : afin que chaque enfant se baigne sous la surveillance d’un adulte et que la piscine soit un lieu d’apprentissage avec les parents ou des professionnels.
 
utiliser le réseau des professionnels de la piscine pour renforcer cette communication et attirer l’attention du public et des utilisateurs et futurs propriétaires de piscines.

Tous les professionnels de la piscine qui le souhaitent peuvent participer et faire un don (défiscalisé à hauteur de 60 %). « Les professionnels de la piscine peuvent aussi soutenir et nous aider à promouvoir le fonds de dotation et ses actions en affichant les logos et en mettant les documentations à télécharger sur leur site internet ».
Grâce aux dons, ce fonds a déjà permis de réaliser rapidement des actions concrètes, comme la mise en place du programme Vigiplouf et des stages bleus. 

Vigiplouf : renforcer la vigilance des parents et la sécurité des enfants

En 2021, la Fédération des Professionnels de la Piscine et du Spa a développé Vigiplouf, un dispositif de sécurisation de la baignade des enfants. Le concept s’articule autour d’une mascotte dauphin Super-Héros et d’un slogan simple et facile à comprendre par les jeunes baigneurs : « pas de baignade, pas de plouf sans Vigiplouf ». 

Le kit « Vigiplouf » comprend un flyer explicatif de la démarche destiné aux adultes, rappelant les conseils de prévention, une casquette et un brassard de référent de la baignade, et deux drapeaux colorés. Le premier, rouge, signale aux enfants qu’il ne faut pas se baigner car aucun adulte ne surveille.

Le second drapeau, vert, autorise la baignade sous la surveillance d’une personne responsable, équipée du brassard fourni. Si le surveillant doit s’absenter pour une quelconque raison, il doit alors impérativement remettre son brassard à un nouvel adulte qui prendra le relai en tant que référent « Vigiplouf ».

Le but est de sensibiliser les enfants et les adultes à l’absolue nécessité de surveiller la baignade de manière active. Avec Vigiplouf, les enfants, les « P’tits Ploufs », deviennent acteurs de leur propre sécurité et sont chargés d’aller chercher un adulte pour les surveiller et faire passer le drapeau du rouge au vert. Quant aux adultes, ils sont responsabilisés par le port du brassard au cours de la surveillance. 

Cette année, la FPP enrichit le kit Vigiplouf d’un livret ludique dédié aux enfants mis à disposition des familles en téléchargement sur le site de la Fédération. De plus, elle prévoit la distribution de 8 000 kits Vigiplouf dans le courant de l’été.

« L’objectif est de le distribuer, dans tous les départements, par l’intermédiaire des adhérents qui le souhaitent et d’associations engagées pour l’aisance aquatique, afin de le mettre globalement à disposition de toute la population, propriétaires ou futurs acquéreurs de piscine ou non, dans certaines piscines publiques ou lors d’événements telles que les journées nationale et mondiale de prévention des noyades (Aix-les-Bains) qui se tiendront respectivement  le 23 juin et le 25 juillet prochains. »

Stages et Journées Bleues, des cours d’aisance aquatique en piscines privées

L’été dernier, Vigiplouf a connu sa première expérimentation en conditions réelles dans trois départements pilotes (Gironde, Pyrénées-Orientales et Vendée) au cours d’un stage bleu organisé dans le cadre du partenariat qui lie la Fédération et le ministère chargé des Sports. 

Ce premier mini-stage pédagogique s’est en effet déroulé dans la piscine d’un particulier, durant une semaine, à raison de deux séances par jour, au cours desquelles 11 enfants âgés de 3 à 8 ans ont appris à appréhender leur immersion dans l’eau. En présence de leurs parents, ils ont été encadrés par des instructeurs spécialisés en aisance aquatique de l’Institut Coopératif de l’Apprentissage, de la Recherche et de l’Enseignement (ICARE). Ce stage a également permis de former des Maîtres-Nageurs Sauveteurs (MNS) locaux aux techniques spécifiques d’apprentissage pour leur permettre de reproduire ce type de formation en piscines privées.

L’objectif est de développer l’aisance aquatique des enfants aux côtés des maîtres-nageurs sauveteurs, dans les plus de 3 millions de piscines privatives que compte la France aujourd’hui, complétant ainsi le maillage des piscines publiques afin d’« exploiter tous les m3 d’eau » à disposition comme l’expliquait, à cette occasion, Roxana Maracineanu, la ministre déléguée chargée des Sports et championne de natation. 

Cet été, la FPP prévoit de réitérer l’opération avec un nouveau stage bleu dans le sud de la France, 4 journées dans 4 piscines familiales différentes. La préparation de ces stages demande beaucoup d’investissements, c’est pour cette raison que la FPP a décliné le concept sur des journées de sensibilisation, des « journées bleues chez des particuliers, dans des campings ou encore au sein de showrooms de pisciniers pour permettre aux parents d’appréhender le système et ensuite de regarder les vidéos* pour continuer l’enseignement et l’aisance aquatique auprès de leurs enfants. »

* La FPP relaie vers le grand public 7 vidéos tutos, créées par le Ministère chargé des Sports pour familiariser, dès la maternelle, les enfants au milieu aquatique afin qu’ils acquièrent les fondamentaux et évoluent dans l’eau en sécurité et lutter ainsi contre les noyades, première cause de mortalité par accident de la vie chez les moins de 25 ans.

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Polytropic : « Nous positionnons le service client au centre de notre activité »

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Début mai, l’activité Piscine s’est rendue au siège de l’entreprise à Vourles, près de Lyon, pour rencontrer Jean-Christophe Fillot et ses équipes, visiter les locaux et échanger sur le « Polytropic d’aujourd’hui », son actualité, son évolution, ses innovations produits et ses futurs projets.

Entretien avec Jean-Christophe Fillot, directeur général de Polytropic

Qui est le Polytropic de cette ère « post Covid » ?

J.-C. Fillot : « À l’image de notre CA, nous avons triplé nos effectifs. Polytropic, c’est aujourd’hui 30 personnes. Nous avons développé les équipes au regard des évolutions que nous avons connues. Nous avons recruté un directeur commercial France, Loïc Dufaux. Il encadre une équipe de 4 technico-commerciaux terrain dotés de formations techniques qui savent parler du produit et prodiguer des conseils pratiques dans tous les domaines. Un collaborateur est dédié au marché de l’export. Nous avons également renforcé notre service ADV.
Nous faisons évoluer nos outils en permanence avec une digitalisation généralisée de tous nos services, débutée il y a 4 ans. Le retour client est bon, nous voulons pérenniser cette confiance en nos produits et services. »

Polytropic en 2022 ?

J.-C. Fillot : « 2022 se passe plutôt bien avec une évolution de +20 points en avril dernier malgré des tensions de marchés dans la vente internet ou en magasin. Nous sommes, comme tous, confrontés à des éléments conjoncturels liés à la crise sanitaire et à la guerre en Ukraine, qui impactent les transports de marchandises en container. Résultat, nos coûts d’importation ont doublé. Néanmoins, nous prévoyons un volume de ventes similaire à l’année dernière. Depuis presque 2 ans, nous travaillons beaucoup l’export et le grand export (hors Europe) avec de nouveaux marchés comme l’Australie et la Nouvelle Zélande. L’Europe représente aujourd’hui 33% de notre chiffre d’affaires et celle de la part grand export est de 5%. »

Stock

Comment ces deux dernières années ont impacté votre activité ?

J.-C. Fillot : « Nous nous sommes réorganisés. Nous avons notamment profité de l’année « cession » subie par les campings pour opérer une refonte de nos gammes collectivités, comme notre PAC RAK Inverter qui répond à des impératifs écologiques et des obligations de consommation énergétique auxquels sont, aujourd’hui, confrontés les propriétaires de ces établissements.
Nous sommes matures sur ces produits très spécifiques grâce au savoir-faire technique et à l’expérience de notre bureau d’études interne créé il y a 2 ans, et dédié à la piscine commerciale.
Fin 2022, nous participerons aux salons spécialisés sur ce marché (Sett, Atlantica) pour présenter notre offre.
Cette expérience nous sert également à développer nos produits réservés à la piscine privée. »

Polytropic, ce sont des produits…

J.-C. Fillot : « En tant que spécialiste du chauffage de piscine, nous proposons toutes les solutions dans notre catalogue. Ces produits répondent à tous types de problématiques (terrain, bruit, design, économie d’énergies, etc.). Le succès de la Master Inverter réside dans ses performances avec des niveaux sonores très bas, certifiés par le CCTM du Mans.
L’apparence de notre gamme de pompes à chaleur à soufflerie verticale Ottimo a été travaillée pour offrir un design unique et technologique. Tout comme l’Ottimo, la pompe à chaleur Morphéo embarque un écran couleur et peut se connecter en Wi-Fi pour être contrôlée à distance.
Ces modèles différenciants sont caractéristiques de l’ADN de Polytropic tel que la fiabilité de son fonctionnement et de ses composants. »

Une partie de la gamme de produits proposée par le fabricant

… et des services

J.-C. Fillot : « « Chez Polytropic, nous plaçons le service client au cœur de notre activité. Pour accompagner nos clients dans l’installation, l’utilisation et la maintenance de nos produits, nous avons été les premiers à mettre à leur disposition une hotline, avec 7 interlocuteurs dédiés et à plein temps, 5 pour la France et 2 pour l’export. L’objectif : maintenir une qualité de service malgré l’augmentation de nos volumes.

Des techniciens du TechniCenter à l’écoute des problématiques des clients Polytropic

Nous avons un système téléphonique plutôt performant. Tout est centralisé. Nous analysons le nombre et le temps d’appels des techniciens pour pouvoir vraiment améliorer la qualité de nos services. Nous sommes toujours dans une recherche d’amélioration permanente avec notamment la mise en place d’une boîte vocale indiquant les horaires d’ouverture.
Le Covid et ses confinements ont faire naître un besoin exacerbé d’accompagnement des particuliers. Nous avons reçu énormément d’appels sur la hotline. Le TechniCenter a dû répondre à des demandes inédites de clients finaux qui voulaient être aiguillés ou parler à un technicien afin d’être autonomes dans cette période compliquée.
Ces nouvelles demandes se combinant à notre parc grandissant de PAC d’année en année, nous avons dû trouver des solutions pour apporter une satisfaction client égale basée sur la qualité de produit et de service.
Nous avons donc ouvert plus largement la hotline aux clients finaux et avons mis en place des outils pour fluidifier notre relation client et le service SAV :
Un site internet qui permet, en enregistrant le numéro de série de l’équipement, de récupérer le manuel d’utilisation et d’accéder à une FAQ et à des tutos vidéo.

Ecran TFTA

Un écran TFTA affichant des données clés du fonctionnement et de la maintenance des appareils au particulier. 80% des PAC sont installées par des professionnels. Après la première année, 20% d’entre eux seulement s’occupent encore de leur mise en route et de leur hivernage. L’écran garde en mémoire les 10 ou 15 derniers messages d’erreur. Ces informations permettront d’effectuer un diagnostic lors d’un appel à la hotline. Il affiche un code erreur, son origine potentielle (problème de débit, vérification vanne, pompe, etc.) et le numéro du TechniCenter. Nous avons travaillé sur 2 niveaux de hotline car 70% des appels entrants sont en réalité du « faux SAV ». Les 30% restants concernent un SAV facile avec prise d’informations et découverte de l’installation. Le particulier se renseigne ainsi directement auprès des techniciens Polytropic sans avoir à déranger son piscinier. Il peut même prendre une photo et l’envoyer sur un groupe WhatsApp dédié au SAV ou communiquer via un chat.

Logiciel PolyConnect

• Le PolyConnect équipe de série toutes les pompes à chaleur Inverter, ce qui représente cette année entre 26 000 et 28 000 machines. L’idée est de faciliter le diagnostic en ayant tout de suite les informations importantes, en direct, pour traiter rapidement le problème : numéro de série, localisation, dimensions du bassin, présence d’une couverture ou non, etc. Toutes les données de fonctionnement sont conservées gratuitement pendant 5 ans pour avoir une vision globale de la piscine afin d’améliorer le service. Une machine Polytropic Inverter est garantie 3 ans (pièces, main-d’œuvre, déplacement sur site) et bénéficie de 2 ans de garantie supplémentaire si elle est connectée via le PolyConnect.

Nous nous internationalisons pour nos clients export (grandes marques de matériel) qui auront leur propre TechniCenter pour répondre aux problématiques de leurs clients. Ils auront accès à notre réseau de datas, logiciel de SAV, ERP pour traiter 80% des appels. »

Les prochaines étapes de Polytropic ?

J.-C. Fillot : « Les années 2022 et 2023 sont signes de changement et d’évolution.
Nous allons entrer dans la phase de rénovation de nos propres produits. Nos premières grosses machines datent de 2014/2015. C’étaient des PAC à gaz polluants qui doivent être remplacées par des technologies plus écoresponsables, plus silencieuses, moins énergivores.

Pompe à chaleur soumise à une série de tests

Nous serons au salon de Lyon pour présenter nos dernières innovations répondant aux problématiques des professionnels d’aujourd’hui.
En 2023, nous inaugurerons une extension de 3 200 m2 comprenant un entrepôt de stockage de 1 800 m2 et de nouveaux bureaux. Ces nouveaux espaces nous permettront de développer notre activité avec des salles de formations à nos produits, un studio vidéo pour la création de contenus tutos, etc. Une zone sera consacrée à nos bancs de test et à nos laboratoires de développement certifiés pour le SAV. »

polytropic.fr

Créative Construction : « Les clients font définitivement plus jouer la concurrence qu’auparavant »

Nordene Abouri et son assistante de direction

Étudiant, Nordene Abouri ne pensait pas être fait pour avoir un stylo à la main. Et pourtant, à force d’investissements et de travail, il a prouvé le contraire, aujourd’hui à la tête de sa propre entreprise de piscine, Créative Construction. 

De la saison à la profession

« Ma vie professionnelle a commencé à l’âge de 16 ans lorsque j’ai quitté l’école traditionnelle, qui n’était pas faite pour moi, pour m’engager dans l’apprentissage en tant que plâtrier peintre. Un parcours qui n’avait rien à voir avec la piscine. À ma majorité, je me suis inscrit en intérim et j’ai effectué plusieurs missions qui m’ont fait découvrir différents métiers. 

Je cumulais les petits boulots, lorsque j’ai découvert la piscine via un travail saisonnier (mars à juillet) que j’ai effectué dans une entreprise du secteur. Suite à ma deuxième saison, le patron s’est engagé à me faire signer un CDI si je revenais une troisième fois. Il a tenu sa promesse. »

Prendre son indépendance grâce à l’expérience

« En 2011, j’ai signé mon contrat d’aide maçon. Trois ans plus tard, mon chef d’équipe quittait l’entreprise. J’ai alors proposé de le remplacer. J’avais acquis de l’expérience et je voulais faire un essai. Après m’avoir coaché, il m’a laissé gérer, entièrement seul, le chantier d’un petit bassin de 6 x 3 m, de mémoire. Il a été satisfait de mon travail et du résultat final. J’ai ainsi fait mes preuves et j’ai obtenu le poste. Quelques années se sont écoulées, mon employeur, partant à la retraite, a cherché à revendre sa société. Je me suis dit que c’était l’occasion de me lancer. J’ai suivi une formation à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA). Fort de mon expérience, je suis devenu auto-entrepreneur. 

Je me suis donc installé en 2017. Dès lors, j’ai cumulé quelques petits chantiers piscines, de la maçonnerie, etc. Le bouche-à-oreille m’a permis de répondre à pas mal de demandes de construction de bassin, tous types de structures : hors-sol, bois, et traditionnelle béton, qui constitue aujourd’hui mon cœur de métier. »

Des professionnels complémentaires…

« J’ai débuté les chantiers, seul. Petit à petit, je me suis associé à d’autres entrepreneurs, chacun spécialisé dans un corps de métier correspondant à une étape d’un chantier piscine : un terrassier, un technicien chargé de monter les structures en polystyrène blocs à bancher, un maçon pour la réalisation de plages et d’escaliers à l’intérieur du bassin, un carreleur, un technicien dédié aux locaux techniques et un poseur de PVC armé.
Je ne peux pas me permettre d’embaucher un technicien qu’il me serait impossible d’occuper hors saison. C’est pour cette raison que ce concept de partenariats entre professionnels est intéressant. Il fonctionne très bien. Nous combinons nos compétences.
Au sein de Créative Construction, nous sommes deux : mon assistante de direction qui m’a rejoint il y a un an, et moi-même. Elle gère l’administratif, les appels et les clients. Cela me permet d’être un peu plus sur le terrain. Je choisis ainsi mes chantiers et mes clients. »

…pour une offre globale

« Aujourd’hui, nous pouvons nous engager sur de la construction (70 %), de la rénovation (30 %) et de l’aménagement extérieur de bassin (terrasses en bois, structures maçonnées : pool house, cuisine d’été, etc.). Nous effectuons également des travaux de maintenance, des mises en route, des hivernages, etc. Avec mes partenaires, nous sommes en mesure de proposer, après étude, une offre de projet global. Nous travaillons par étapes, chacun se succède sur le chantier pour assurer sa partie du travail. Les clients sont satisfaits et soulagés avec cette gestion complète, ils ne veulent plus perdre leur temps à attendre le plombier le matin ou appeler l’électricien pour qu’il passe l’après-midi. Je suis leur seul interlocuteur, c’est une tranquillité d’esprit pour eux.
Je suis très exigeant. Quand quelque chose ne va pas, il faut savoir pourquoi afin de nous améliorer les prochaines fois. Nous nous devons d’assurer un bon service après-vente. Il peut y avoir des problèmes mais nous devons intervenir rapidement en cas de besoin. Nous sommes toujours en contact les uns avec les autres. Comme je suis le premier prévenu, je me charge de centraliser et de remonter les infos, de faire le lien et de tenir au courant tout le monde sans délai pour mettre en place la meilleure organisation possible.
En temps normal, notre zone géographique s’étend sur 80 km. En ce moment, ce périmètre s’est réduit à 50 km. En effet, les chantiers près de chez nous se sont multipliés avec la crise. Il nous arrive néanmoins d’outrepasser cette limite et d’accepter des chantiers plus lointains. L’année dernière, par exemple, nous nous sommes déplacés à Bordeaux, pour réaliser deux bassins financés mais qui n’avaient pas pu être honorés par le piscinier pour cause de fermeture. C’était une urgence. Nous connaissions ce type de bassin (structure métallique galvanisée) et en dix jours, nous en avons monté deux. »

Des fournisseurs de confiance

« Nous entretenons de bonnes relations avec nos fournisseurs. Cette qualité d’échanges nous permet d’assurer de beaux chantiers. Pour le matériel piscine, nous collaborons avec SCP. Côté matériaux (ferrailles, parpaings, etc.), nous nous fournissons chez des marchands type Point P ou Tout faire matériaux. Nous sommes un gros consommateur de béton. Pour nos approvisionnements en matériaux et en équipements, nous faisons confiance à BML (Béton des Monts du Lyonnais).
En matière d’abri, nous travaillons avec Azenco. Avant de les rencontrer, nous proposions essentiellement des volets. J’ai découvert leurs produits en discutant avec l’un de leurs commerciaux sur un chantier, et notamment les dômes. J’ai tout de suite eu de la demande sur ce type d’équipement. Cette collaboration me permet, aujourd’hui, de proposer une nouvelle prestation. Nous vendons une dizaine de dômes par an. Nous avons créé un beau partenariat basé sur l’échange et la réactivité. »

Une crise en chasse une autre 

« Les mois de crise se sont plutôt bien passés. Nous étions inquiets, ne sachant pas comment réagirait la clientèle. Il s’est avéré que le confinement nous a fait beaucoup de bien. Nous avons eu énormément de demandes de piscines. Depuis mars 2020, nous connaissons de fortes cadences, avec des projets qui se finalisent, d’autres qui se signent dans la foulée. Nous travaillons déjà pour la saison 2023.
Nous sommes conscients qu’à un moment donné, cette situation va stagner. De plus, nous avons déjà prévu qu’il y aurait des conséquences (hausses des prix) liées à la guerre en Ukraine. Nous serons malheureusement obligés de répercuter les augmentations sur nos devis.
Les clients font définitivement plus jouer la concurrence qu’auparavant. Avant, ils comparaient deux devis, maintenant ils consultent parfois jusqu’à 4-5 professionnels différents. Il est aussi vrai que les banques ou les organismes financiers prêtent plus difficilement. Le ton commence à changer. Les taux sont un peu plus élevés, ce qui freine certains projets et oblige les clients à revoir leurs exigences. Notre carnet de commandes est plein aujourd’hui, mais l’avenir est incertain. Nous ne savons pas comment vont réagir les clients face à la crise. Seul le temps nous le dira. »

Enrichir l’offre et les connaissances

« J’aimerais développer le secteur du spa et bien-être car nous avons des demandes. Cela nous permettrait d’élargir notre gamme de prestations. Et de satisfaire des clients qui n’ont pas le budget suffisant pour s’offrir une piscine en leur proposant d’acquérir un spa. Pour ma part, je continue d’apprendre sur le tas. Je suis beaucoup conseillé par mon fournisseur de piscine, auquel je me réfère en cas de besoin. La formation se fait ainsi, un mélange de connaissances terrain et de conseils donnés par mes relations professionnelles. J’emmène de temps en temps mon assistante sur les chantiers pour qu’elle voit à quoi ressemble la réalité du terrain. Elle est très sérieuse, intéressée et investie. Ces rendez-vous clients lui servent beaucoup au quotidien car ils lui permettent de mieux appréhender certaines étapes sans avoir besoin de moi. C’est très important qu’elle ait cette autonomie. »

Mon meilleur souvenir

CMa première vente est l’un de mes meilleurs souvenirs. Je suis arrivé sur le chantier sur recommandation. Le client, originaire de Clermont-Ferrand, voulait construire sa première piscine et a souhaité me rencontrer après avoir consulté des confrères. 

J’ai tout de suite été honnête avec lui en lui disant que je débutais dans la piscine. Il voulait plus de renseignements, je lui ai expliqué mon parcours. J’ai ensuite établi un devis sur lequel j’ai passé un peu de temps parce qu’il fallait trouver les prix, me placer par rapport aux concurrents… C’était un peu compliqué. Le client a validé le devis et m’a confié le projet. J’étais hyper content et en même temps très stressé. Il m’a rassuré. Ça s’est très bien passé. Il a suivi le chantier avec moi. Il n’était pas du monde de la piscine mais il me proposait des idées et me donnait des conseils judicieux. À la fin du chantier, Il était très satisfait de sa piscine. Ce mec est génial. Quand je le croise, il est toujours très content et il continue de profiter de sa piscine avec ses enfants. C’est un très bon souvenir que je n’oublierai jamais. 

Quand on veut se lancer à son compte pour permettre à des clients de réaliser leur projet de vie, cela nécessite un fort investissement professionnel, bien sûr, mais aussi personnel. Cette première vente s’est super bien passée. Elle m’a donnée confiance pour aller de l’avant. Aujourd’hui, ça va très bien. » 

Créative Construction

16, rue d’Arconsat 63250 Chabreloche
c.construction63@free.fr

Création : 2021
Gérant : Nordene Abouri
Effectifs :
2
Activités : construction, rénovation, aménagement extérieur (terrasses bois, dallages, petites maçonneries, etc.)
Principaux fournisseurs : Azenco, SCP, Point P, Tout faire matériaux, BML (Béton des Monts du Lyonnais)

Propos recueillis par Carine Dal Gobbo

Polytropic : « Nous positionnons le service client au centre de notre activité »

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Début mai, l’activité Piscine s’est rendue au siège de l’entreprise à Vourles, près de Lyon, pour rencontrer Jean-Christophe Fillot et ses équipes, visiter les locaux et échanger sur le « Polytropic d’aujourd’hui », son actualité, son évolution, ses innovations produits et ses futurs projets.

Entretien avec Jean-Christophe Fillot, directeur général de Polytropic

Qui est le Polytropic de cette ère « post Covid » ?

J.-C. Fillot : « À l’image de notre CA, nous avons triplé nos effectifs. Polytropic, c’est aujourd’hui 30 personnes. Nous avons développé les équipes au regard des évolutions que nous avons connues. Nous avons recruté un directeur commercial France, Loïc Dufaux. Il encadre une équipe de 4 technico-commerciaux terrain dotés de formations techniques qui savent parler du produit et prodiguer des conseils pratiques dans tous les domaines. Un collaborateur est dédié au marché de l’export. Nous avons également renforcé notre service ADV.
Nous faisons évoluer nos outils en permanence avec une digitalisation généralisée de tous nos services, débutée il y a 4 ans. Le retour client est bon, nous voulons pérenniser cette confiance en nos produits et services. »

Polytropic en 2022 ?

J.-C. Fillot : « 2022 se passe plutôt bien avec une évolution de +20 points en avril dernier malgré des tensions de marchés dans la vente internet ou en magasin. Nous sommes, comme tous, confrontés à des éléments conjoncturels liés à la crise sanitaire et à la guerre en Ukraine, qui impactent les transports de marchandises en container. Résultat, nos coûts d’importation ont doublé. Néanmoins, nous prévoyons un volume de ventes similaire à l’année dernière. Depuis presque 2 ans, nous travaillons beaucoup l’export et le grand export (hors Europe) avec de nouveaux marchés comme l’Australie et la Nouvelle Zélande. L’Europe représente aujourd’hui 33% de notre chiffre d’affaires et celle de la part grand export est de 5%. »

Stock

Comment ces deux dernières années ont impacté votre activité ?

J.-C. Fillot : « Nous nous sommes réorganisés. Nous avons notamment profité de l’année « cession » subie par les campings pour opérer une refonte de nos gammes collectivités, comme notre PAC RAK Inverter qui répond à des impératifs écologiques et des obligations de consommation énergétique auxquels sont, aujourd’hui, confrontés les propriétaires de ces établissements.
Nous sommes matures sur ces produits très spécifiques grâce au savoir-faire technique et à l’expérience de notre bureau d’études interne créé il y a 2 ans, et dédié à la piscine commerciale.
Fin 2022, nous participerons aux salons spécialisés sur ce marché (Sett, Atlantica) pour présenter notre offre.
Cette expérience nous sert également à développer nos produits réservés à la piscine privée. »

Polytropic, ce sont des produits…

J.-C. Fillot : « En tant que spécialiste du chauffage de piscine, nous proposons toutes les solutions dans notre catalogue. Ces produits répondent à tous types de problématiques (terrain, bruit, design, économie d’énergies, etc.). Le succès de la Master Inverter réside dans ses performances avec des niveaux sonores très bas, certifiés par le CCTM du Mans.
L’apparence de notre gamme de pompes à chaleur à soufflerie verticale Ottimo a été travaillée pour offrir un design unique et technologique. Tout comme l’Ottimo, la pompe à chaleur Morphéo embarque un écran couleur et peut se connecter en Wi-Fi pour être contrôlée à distance.
Ces modèles différenciants sont caractéristiques de l’ADN de Polytropic tel que la fiabilité de son fonctionnement et de ses composants. »

Une partie de la gamme de produits proposée par le fabricant

… et des services

J.-C. Fillot : « « Chez Polytropic, nous plaçons le service client au cœur de notre activité. Pour accompagner nos clients dans l’installation, l’utilisation et la maintenance de nos produits, nous avons été les premiers à mettre à leur disposition une hotline, avec 7 interlocuteurs dédiés et à plein temps, 5 pour la France et 2 pour l’export. L’objectif : maintenir une qualité de service malgré l’augmentation de nos volumes.

Des techniciens du TechniCenter à l’écoute des problématiques des clients Polytropic

Nous avons un système téléphonique plutôt performant. Tout est centralisé. Nous analysons le nombre et le temps d’appels des techniciens pour pouvoir vraiment améliorer la qualité de nos services. Nous sommes toujours dans une recherche d’amélioration permanente avec notamment la mise en place d’une boîte vocale indiquant les horaires d’ouverture.
Le Covid et ses confinements ont faire naître un besoin exacerbé d’accompagnement des particuliers. Nous avons reçu énormément d’appels sur la hotline. Le TechniCenter a dû répondre à des demandes inédites de clients finaux qui voulaient être aiguillés ou parler à un technicien afin d’être autonomes dans cette période compliquée.
Ces nouvelles demandes se combinant à notre parc grandissant de PAC d’année en année, nous avons dû trouver des solutions pour apporter une satisfaction client égale basée sur la qualité de produit et de service.
Nous avons donc ouvert plus largement la hotline aux clients finaux et avons mis en place des outils pour fluidifier notre relation client et le service SAV :
Un site internet qui permet, en enregistrant le numéro de série de l’équipement, de récupérer le manuel d’utilisation et d’accéder à une FAQ et à des tutos vidéo.

Ecran TFTA

Un écran TFTA affichant des données clés du fonctionnement et de la maintenance des appareils au particulier. 80% des PAC sont installées par des professionnels. Après la première année, 20% d’entre eux seulement s’occupent encore de leur mise en route et de leur hivernage. L’écran garde en mémoire les 10 ou 15 derniers messages d’erreur. Ces informations permettront d’effectuer un diagnostic lors d’un appel à la hotline. Il affiche un code erreur, son origine potentielle (problème de débit, vérification vanne, pompe, etc.) et le numéro du TechniCenter. Nous avons travaillé sur 2 niveaux de hotline car 70% des appels entrants sont en réalité du « faux SAV ». Les 30% restants concernent un SAV facile avec prise d’informations et découverte de l’installation. Le particulier se renseigne ainsi directement auprès des techniciens Polytropic sans avoir à déranger son piscinier. Il peut même prendre une photo et l’envoyer sur un groupe WhatsApp dédié au SAV ou communiquer via un chat.

Logiciel PolyConnect

• Le PolyConnect équipe de série toutes les pompes à chaleur Inverter, ce qui représente cette année entre 26 000 et 28 000 machines. L’idée est de faciliter le diagnostic en ayant tout de suite les informations importantes, en direct, pour traiter rapidement le problème : numéro de série, localisation, dimensions du bassin, présence d’une couverture ou non, etc. Toutes les données de fonctionnement sont conservées gratuitement pendant 5 ans pour avoir une vision globale de la piscine afin d’améliorer le service. Une machine Polytropic Inverter est garantie 3 ans (pièces, main-d’œuvre, déplacement sur site) et bénéficie de 2 ans de garantie supplémentaire si elle est connectée via le PolyConnect.

Nous nous internationalisons pour nos clients export (grandes marques de matériel) qui auront leur propre TechniCenter pour répondre aux problématiques de leurs clients. Ils auront accès à notre réseau de datas, logiciel de SAV, ERP pour traiter 80% des appels. »

Les prochaines étapes de Polytropic ?

J.-C. Fillot : « Les années 2022 et 2023 sont signes de changement et d’évolution.
Nous allons entrer dans la phase de rénovation de nos propres produits. Nos premières grosses machines datent de 2014/2015. C’étaient des PAC à gaz polluants qui doivent être remplacées par des technologies plus écoresponsables, plus silencieuses, moins énergivores.

Pompe à chaleur soumise à une série de tests

Nous serons au salon de Lyon pour présenter nos dernières innovations répondant aux problématiques des professionnels d’aujourd’hui.
En 2023, nous inaugurerons une extension de 3 200 m2 comprenant un entrepôt de stockage de 1 800 m2 et de nouveaux bureaux. Ces nouveaux espaces nous permettront de développer notre activité avec des salles de formations à nos produits, un studio vidéo pour la création de contenus tutos, etc. Une zone sera consacrée à nos bancs de test et à nos laboratoires de développement certifiés pour le SAV. »

polytropic.fr

Créative Construction : « Les clients font définitivement plus jouer la concurrence qu’auparavant »

Nordene Abouri et son assistante de direction

Étudiant, Nordene Abouri ne pensait pas être fait pour avoir un stylo à la main. Et pourtant, à force d’investissements et de travail, il a prouvé le contraire, aujourd’hui à la tête de sa propre entreprise de piscine, Créative Construction. 

De la saison à la profession

« Ma vie professionnelle a commencé à l’âge de 16 ans lorsque j’ai quitté l’école traditionnelle, qui n’était pas faite pour moi, pour m’engager dans l’apprentissage en tant que plâtrier peintre. Un parcours qui n’avait rien à voir avec la piscine. À ma majorité, je me suis inscrit en intérim et j’ai effectué plusieurs missions qui m’ont fait découvrir différents métiers. 

Je cumulais les petits boulots, lorsque j’ai découvert la piscine via un travail saisonnier (mars à juillet) que j’ai effectué dans une entreprise du secteur. Suite à ma deuxième saison, le patron s’est engagé à me faire signer un CDI si je revenais une troisième fois. Il a tenu sa promesse. »

Prendre son indépendance grâce à l’expérience

« En 2011, j’ai signé mon contrat d’aide maçon. Trois ans plus tard, mon chef d’équipe quittait l’entreprise. J’ai alors proposé de le remplacer. J’avais acquis de l’expérience et je voulais faire un essai. Après m’avoir coaché, il m’a laissé gérer, entièrement seul, le chantier d’un petit bassin de 6 x 3 m, de mémoire. Il a été satisfait de mon travail et du résultat final. J’ai ainsi fait mes preuves et j’ai obtenu le poste. Quelques années se sont écoulées, mon employeur, partant à la retraite, a cherché à revendre sa société. Je me suis dit que c’était l’occasion de me lancer. J’ai suivi une formation à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA). Fort de mon expérience, je suis devenu auto-entrepreneur. 

Je me suis donc installé en 2017. Dès lors, j’ai cumulé quelques petits chantiers piscines, de la maçonnerie, etc. Le bouche-à-oreille m’a permis de répondre à pas mal de demandes de construction de bassin, tous types de structures : hors-sol, bois, et traditionnelle béton, qui constitue aujourd’hui mon cœur de métier. »

Des professionnels complémentaires…

« J’ai débuté les chantiers, seul. Petit à petit, je me suis associé à d’autres entrepreneurs, chacun spécialisé dans un corps de métier correspondant à une étape d’un chantier piscine : un terrassier, un technicien chargé de monter les structures en polystyrène blocs à bancher, un maçon pour la réalisation de plages et d’escaliers à l’intérieur du bassin, un carreleur, un technicien dédié aux locaux techniques et un poseur de PVC armé.
Je ne peux pas me permettre d’embaucher un technicien qu’il me serait impossible d’occuper hors saison. C’est pour cette raison que ce concept de partenariats entre professionnels est intéressant. Il fonctionne très bien. Nous combinons nos compétences.
Au sein de Créative Construction, nous sommes deux : mon assistante de direction qui m’a rejoint il y a un an, et moi-même. Elle gère l’administratif, les appels et les clients. Cela me permet d’être un peu plus sur le terrain. Je choisis ainsi mes chantiers et mes clients. »

…pour une offre globale

« Aujourd’hui, nous pouvons nous engager sur de la construction (70 %), de la rénovation (30 %) et de l’aménagement extérieur de bassin (terrasses en bois, structures maçonnées : pool house, cuisine d’été, etc.). Nous effectuons également des travaux de maintenance, des mises en route, des hivernages, etc. Avec mes partenaires, nous sommes en mesure de proposer, après étude, une offre de projet global. Nous travaillons par étapes, chacun se succède sur le chantier pour assurer sa partie du travail. Les clients sont satisfaits et soulagés avec cette gestion complète, ils ne veulent plus perdre leur temps à attendre le plombier le matin ou appeler l’électricien pour qu’il passe l’après-midi. Je suis leur seul interlocuteur, c’est une tranquillité d’esprit pour eux.
Je suis très exigeant. Quand quelque chose ne va pas, il faut savoir pourquoi afin de nous améliorer les prochaines fois. Nous nous devons d’assurer un bon service après-vente. Il peut y avoir des problèmes mais nous devons intervenir rapidement en cas de besoin. Nous sommes toujours en contact les uns avec les autres. Comme je suis le premier prévenu, je me charge de centraliser et de remonter les infos, de faire le lien et de tenir au courant tout le monde sans délai pour mettre en place la meilleure organisation possible.
En temps normal, notre zone géographique s’étend sur 80 km. En ce moment, ce périmètre s’est réduit à 50 km. En effet, les chantiers près de chez nous se sont multipliés avec la crise. Il nous arrive néanmoins d’outrepasser cette limite et d’accepter des chantiers plus lointains. L’année dernière, par exemple, nous nous sommes déplacés à Bordeaux, pour réaliser deux bassins financés mais qui n’avaient pas pu être honorés par le piscinier pour cause de fermeture. C’était une urgence. Nous connaissions ce type de bassin (structure métallique galvanisée) et en dix jours, nous en avons monté deux. »

Des fournisseurs de confiance

« Nous entretenons de bonnes relations avec nos fournisseurs. Cette qualité d’échanges nous permet d’assurer de beaux chantiers. Pour le matériel piscine, nous collaborons avec SCP. Côté matériaux (ferrailles, parpaings, etc.), nous nous fournissons chez des marchands type Point P ou Tout faire matériaux. Nous sommes un gros consommateur de béton. Pour nos approvisionnements en matériaux et en équipements, nous faisons confiance à BML (Béton des Monts du Lyonnais).
En matière d’abri, nous travaillons avec Azenco. Avant de les rencontrer, nous proposions essentiellement des volets. J’ai découvert leurs produits en discutant avec l’un de leurs commerciaux sur un chantier, et notamment les dômes. J’ai tout de suite eu de la demande sur ce type d’équipement. Cette collaboration me permet, aujourd’hui, de proposer une nouvelle prestation. Nous vendons une dizaine de dômes par an. Nous avons créé un beau partenariat basé sur l’échange et la réactivité. »

Une crise en chasse une autre 

« Les mois de crise se sont plutôt bien passés. Nous étions inquiets, ne sachant pas comment réagirait la clientèle. Il s’est avéré que le confinement nous a fait beaucoup de bien. Nous avons eu énormément de demandes de piscines. Depuis mars 2020, nous connaissons de fortes cadences, avec des projets qui se finalisent, d’autres qui se signent dans la foulée. Nous travaillons déjà pour la saison 2023.
Nous sommes conscients qu’à un moment donné, cette situation va stagner. De plus, nous avons déjà prévu qu’il y aurait des conséquences (hausses des prix) liées à la guerre en Ukraine. Nous serons malheureusement obligés de répercuter les augmentations sur nos devis.
Les clients font définitivement plus jouer la concurrence qu’auparavant. Avant, ils comparaient deux devis, maintenant ils consultent parfois jusqu’à 4-5 professionnels différents. Il est aussi vrai que les banques ou les organismes financiers prêtent plus difficilement. Le ton commence à changer. Les taux sont un peu plus élevés, ce qui freine certains projets et oblige les clients à revoir leurs exigences. Notre carnet de commandes est plein aujourd’hui, mais l’avenir est incertain. Nous ne savons pas comment vont réagir les clients face à la crise. Seul le temps nous le dira. »

Enrichir l’offre et les connaissances

« J’aimerais développer le secteur du spa et bien-être car nous avons des demandes. Cela nous permettrait d’élargir notre gamme de prestations. Et de satisfaire des clients qui n’ont pas le budget suffisant pour s’offrir une piscine en leur proposant d’acquérir un spa. Pour ma part, je continue d’apprendre sur le tas. Je suis beaucoup conseillé par mon fournisseur de piscine, auquel je me réfère en cas de besoin. La formation se fait ainsi, un mélange de connaissances terrain et de conseils donnés par mes relations professionnelles. J’emmène de temps en temps mon assistante sur les chantiers pour qu’elle voit à quoi ressemble la réalité du terrain. Elle est très sérieuse, intéressée et investie. Ces rendez-vous clients lui servent beaucoup au quotidien car ils lui permettent de mieux appréhender certaines étapes sans avoir besoin de moi. C’est très important qu’elle ait cette autonomie. »

Mon meilleur souvenir

CMa première vente est l’un de mes meilleurs souvenirs. Je suis arrivé sur le chantier sur recommandation. Le client, originaire de Clermont-Ferrand, voulait construire sa première piscine et a souhaité me rencontrer après avoir consulté des confrères. 

J’ai tout de suite été honnête avec lui en lui disant que je débutais dans la piscine. Il voulait plus de renseignements, je lui ai expliqué mon parcours. J’ai ensuite établi un devis sur lequel j’ai passé un peu de temps parce qu’il fallait trouver les prix, me placer par rapport aux concurrents… C’était un peu compliqué. Le client a validé le devis et m’a confié le projet. J’étais hyper content et en même temps très stressé. Il m’a rassuré. Ça s’est très bien passé. Il a suivi le chantier avec moi. Il n’était pas du monde de la piscine mais il me proposait des idées et me donnait des conseils judicieux. À la fin du chantier, Il était très satisfait de sa piscine. Ce mec est génial. Quand je le croise, il est toujours très content et il continue de profiter de sa piscine avec ses enfants. C’est un très bon souvenir que je n’oublierai jamais. 

Quand on veut se lancer à son compte pour permettre à des clients de réaliser leur projet de vie, cela nécessite un fort investissement professionnel, bien sûr, mais aussi personnel. Cette première vente s’est super bien passée. Elle m’a donnée confiance pour aller de l’avant. Aujourd’hui, ça va très bien. » 

Créative Construction

16, rue d’Arconsat 63250 Chabreloche
c.construction63@free.fr

Création : 2021
Gérant : Nordene Abouri
Effectifs :
2
Activités : construction, rénovation, aménagement extérieur (terrasses bois, dallages, petites maçonneries, etc.)
Principaux fournisseurs : Azenco, SCP, Point P, Tout faire matériaux, BML (Béton des Monts du Lyonnais)

Propos recueillis par Carine Dal Gobbo

Détente Piscines : “Nous simplifions techniquement et commercialement le travail du piscinier”

Présent sur le marché de la piscine bois depuis près de 25 ans, Détente Piscines est un acteur discret qui ne cesse pour autant d’innover en proposant des solutions techniques aux professionnels. Comment le fabricant se positionne-t-il aujourd’hui vis-à-vis d’un marché et de fournisseurs impactés par une situation mondiale complexe et des demandes clients très nombreuses ? 

Entretien avec Jean-Pierre Chaudot, fondateur et Pierre Simon Dulos, assistant de Direction.

Détente Piscines, d’hier et aujourd’hui

Jean-Pierre Chaudot : « En sortant de l’armée, j’ai été recruté par une entreprise leader sur le secteur des photocopieurs, en tant que technicien puis commercial. En 1978, je me suis mis à mon compte pour vendre et installer des cheminées. À la fin des années 90, afin de diversifier notre activité, je me suis lancé dans la piscine car je trouvais que ces deux domaines étaient proches en termes de compétences et de personnel.
J’ai appris le métier de piscinier grâce à des formations théoriques et techniques, aux côtés de professionnels pour la pose de bassins. Nos premières piscines datent de 1998. Nous nous sommes rapidement tournés vers la piscine en bois, un matériau qui me plaisait beaucoup. Nous étions parmi les premiers à le proposer sur le marché.
Je suis arrivé à Castets (40) en 2006, l’entreprise était précédemment implantée dans l’Eure-et-Loir. Je voulais être au plus près de mes fournisseurs, dans le pays du bois. C’est à cette époque que Pierre Simon m’a rejoint. »
Pierre Simon Dulos : « Le bâtiment était encore en construction. M. Chaudot avait loué des chapiteaux pour la partie fabrication et des chalets pour les bureaux. J’ai une formation technique et informatique. À mon arrivée, j’ai occupé tous les postes : en production à l’atelier, en tant que préparateur de commandes et par la suite, dans les bureaux à m’occuper des plans, des bons de commandes, des catalogues, etc. »
J.-P. C. : « Détente Piscines, aujourd’hui, ce sont 9 personnes qui travaillent dans une ambiance familiale, nous n’avons pas de turnover. »


P. S. D. : « Luc Milhet, le second commercial sédentaire, est un ami d’enfance. Théo, l’administrateur des ventes, je l’ai connu au collège. Christophe, le responsable de production nous a rejoint il y a plusieurs années.  Enfin, trois personnes sont venues compléter l’équipe : Virginie pour la partie logistique et le site internet notamment, et Frédéric et Bruno à l’atelier. Ils sont secondés par des intérimaires en saison, en fonction du volume des commandes. »

Quelle est l’offre proposée par Détente Piscines ? 

J.-P. C. : « Aujourd’hui, notre activité s’articule autour de 4 axes :
• La piscine bois : une piscine esthétique, naturelle et durable. 


• 
Depuis quelques années, la piscine en panneaux PVC nous permet d’élargir notre clientèle.
• Les escaliers en polystyrène XPS vendus avec ou sans piscine, idéals pour la rénovation.
• 
La partie négoce et la rénovation que nous développons de plus en plus. Nous vendons uniquement à nos clients professionnels, les anciens comme les nouveaux, qui sont vierges de fournisseurs attitrés. Ils peuvent commander la structure avec un kit complet d’équipements (filtration, plomberie, skimmer, buses, etc.) que nous conditionnons nous-mêmes, en interne, pour s’adapter à chaque projet.
Les professionnels évitent ainsi des frais de transports supplémentaires et bénéficient de prix attractifs.
La piscine bois représente 80% de notre activité contre 
20 % pour la piscine en PVC que nous avons exposée au dernier salon Paysalia. Cette structure a été modifiée avec le temps pour présenter un produit pour lequel nous renforçons notre communication aujourd’hui. Nous l’avons testé et modifié pendant près de 2 ans. Le lancement et la commercialisation précipitée d’un produit ne sont jamais bons. L’activité bois a été très prisée et nous avons assuré les commandes de nos clients. Nous ne voulions pas nous disperser.
Ces deux types de structures sont livrés avec un kit complet et nécessitent la création d’une dalle en béton préalable à l’installation. Les pisciniers travaillent sur un chantier bien préparé en amont ce qui leur permet de travailler simplement, rapidement et de gagner en efficacité.  Cette organisation évite le risque d’erreur ou de déconvenue. Les bassins s’installent en 2-3 jours, hors terrassement.
Pour la piscine bois, nous proposons deux gammes de margelles : les margelles standards Détente vissées par le haut et les doubles margelles Détente +, caractérisées par une visserie discrète dissimulée en dessous. »
P. S. D.  : « Nous simplifions techniquement et commercialement le travail du piscinier avec des supports d’aide. Sur le catalogue, il retrouve le prix pour le kit de la piscine complète, tout compris, ce qui lui évite de perdre du temps sur son planning chargé. La piscine est livrée avec un chariot élévateur embarqué et des notices explicatives en 3D.
Certains de nos clients installent et d’autres vendent uniquement. Dans ce cas, c’est le particulier qui se charge de la pose en suivant un déroulé étape par étape, sur le principe d’un meuble en kit. Le professionnel peut intervenir pour l’étanchéité et le local technique. » 

Quelle est la place de l’innovation chez Détente Piscines ?

J.-P. C. : Elle est centrale ! Nous recherchons et développons en interne des solutions pour répondre aux attentes du marché. Nous avons toujours dans l’idée d’avoir un coup d’avance.
P. S. D. : De par ma formation technique, je suis très curieux et je recherche toujours des nouvelles solutions adaptées au travail des pisciniers. Lorsque je suis arrivé, il y a 15 ans, nous proposions uniquement la structure en bois. Nous nous sommes servis de notre savoir-faire en interne pour créer de nouveaux produits. 
Lorsque nous avons lancé notre piscine en PVC, il fallait offrir une solution avec nos deux structures. Nous faisions des escaliers en bois, en contreplaqué de très bonne facture, mais qui ne convenaient pas à cette nouvelle offre. Nous ne pouvions pas proposer deux types d’escaliers donc il nous a fallu en développer un seul pour les deux structures : les escaliers XPS. Ils s’adaptent à tous types de structures sans les modifier (bois, PVC, acier, béton, etc.) et sont particulièrement adaptés à la rénovation. Nous sommes à l’écoute de nos clients. Chaque escalier est fabriqué sur mesure dans une matière qui nous permet de réaliser des formes particulières, adaptées aux demandes des professionnels.
Chaque escalier est testé à l’assemblage en atelier et est livré en kit : marches, contremarches, renforts, colle spéciale, enduit de jointement et notice. Principalement monté sous liner, il peut être facilement enduit et recouvert d’une membrane armée ou d’une mosaïque grâce à sa surface gaufrée. Nous avons effectué un gros travail de recherche pour proposer cet équipement fiable, résistant à la compression et rapidement disponible (entre 7 et 10 jours après la commande). Bien entendu, en cas de demande de dernière minute, nous savons nous montrer compréhensif et répondre rapidement. Nous testons tous nos nouveaux produits, avant de les commercialiser, afin de procéder, après une minutieuse étude, aux possibles modifications. 

Comment vous organisez-vous pour répondre aux attentes d’un marché de plus en plus exigeant ?  

J.-P. C. : En 2015, nous avons connu une période compliquée avec une forte activité des pisciniers mais très peu de commandes. Nous avons passé ce cap et nous nous sommes réorganisés, humainement et logistiquement, pour prévenir ces déconvenues.
P-S D : Aujourd’hui, entre une commande et son expédition, il faut compter 3 semaines entre la prise de commande et les bons de production, la production en atelier, le traitement classe 4, le retour en usine avec l’ajout des équipements, et l’expédition. Au plus fort de la crise en 2021, les délais étaient de 4 semaines avec 3 semi-remorques par semaine venant récupérer les commandes.
Notre terrain, entre l’atelier et la zone de stockage, s’étend sur 
5 500 m2. Nous avons récemment agrandi notre atelier production, en doublant sa surface, le faisant passer de 600 à 1 200 m2. 
Nous entreposons 200 m2 de containers qui nous permettent de stocker davantage pour mieux anticiper. Nous ne sommes ainsi plus tributaires des approvisionnements en pleine saison. Nous avons tout sur site (bois, équipements, etc.), ce qui nous permet de respecter les délais de 3 semaines de production. C’était une étape primordiale car nous manquions d’espace pour la fabrication.
La saison s’annonce bonne. Nous essayons d’anticiper au maximum la production pour pouvoir répondre au mieux aux demandes, au plus fort de la saison. Nous avons également modifié nos outils de production pour améliorer le rendement. 

Comment sont distribués vos produits ? 

P. S. D. : Notre réseau de distribution s’organise autour d’une base de 150 revendeurs, indépendants et réseaux confondus. Nous sommes, aujourd’hui, référencés en piscine bois et équipements dans 4 réseaux : Aquilus Piscines, EuroPiscine, Interplast et Oasis Piscine. Nous sommes une entreprise à taille humaine et nous entretenons des relations de confiance avec nos clients. Ils n’hésitent pas à nous consulter pour affiner leurs devis et projets. Nous leur expliquons et les aidons dans leurs problématiques. Avant le Covid, nous organisions également des journées d’informations pour nos clients professionnels avec visite de la scierie, de l’usine de traitement, etc. Ce sont les clients qui viennent vers nous. Nous gérons les appels entrants. Nous avons des clients historiques avec lesquels nous travaillons en pleine confiance depuis 10 ou 15 ans. 

Quelle est votre stratégie de développement ? 

J.-P. C. : Nous misons beaucoup sur la qualité de nos produits qui repose sur notre savoir-faire et nos partenaires.
Le bois de nos piscines vient de la forêt des Landes qui est gérée durablement. La scierie avec laquelle nous travaillons se trouve à 15 km de nos locaux. Cette proximité a de nombreux avantages : nous réduisons notre impact environnemental tout en effectuant des économies de transport et nous gérons bien les approvisionnements. Cela nous a été très utile l’année dernière pendant la crise. La scierie n’est pas un fournisseur mais un partenaire de longue date qui connaît parfaitement nos besoins et nos attentes. De la coupe au séchage, en passant par le traitement du bois, tout est effectué sur place par la même entité.
Ce partenariat de confiance est important parce que le bois est un matériau délicat qui nécessite un vrai savoir-faire. Il y a une quinzaine d’années, il y avait une certaine euphorie autour de la piscine en bois qui attirait beaucoup d’acteurs. Malheureusement, ce type de structure a connu quelques mésaventures et a souffert d’une image catastrophique. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Nous bénéficions d’une expertise et d’une fabrication 100 % françaises. De plus, le traitement du bois a évolué pour devenir plus contrôlé. Il est de classe 4. Ce n’est pas toujours le cas pour le bois originaire de l’étranger ce qui a contribué à donner une mauvaise image de ce type de bassin. 


P. S. D. : En 2021, nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros, avec une croissance de +83 %. Le volume et la charge de travail ont été compliqués à absorber en si peu de temps.  Il nous a fallu nous adapter et travailler autrement. Notre petite taille a été un avantage pour nous organiser et trouver des solutions. Nous avons augmenté la production et engager du personnel pour assurer le carnet de commandes plein. Nous étions tous les jours au téléphone avec les professionnels pour les accompagner et trouver des solutions à leurs différents projets.
L’objectif de cette année est de travailler encore mieux pour réaliser le même chiffre en prenant en compte la hausse des prix.  En janvier, nous avons subi une flambée du prix du bois avec une augmentation de +30 %. Or, cela ne nous était pas arrivé auparavant car nous nous engageons sur un volume que nous gardons en stock toute l’année. Ce fonctionnement nous a permis de ne pas impacter nos prix en 2021. En 2022, nous sommes sur un volume similaire. Nous avons absorbé une partie des augmentations de nos différents fournisseurs afin de réguler nos tarifs dans notre nouveau catalogue. 

Quelles sont les perspectives de Détente Piscines sur le marché ? 

J.-P. C. : Aujourd’hui, la piscine bois est présente via deux marchés : les discounters/internet avec les problèmes que cela engendre, et les pisciniers.
Nous connaissons parfaitement nos produits et les problématiques du métier de piscinier que nous avons exercé. La technique devance le commercial. Nous ne commercialisons pas si nous ne sommes pas pleinement certains de la qualité de nos équipements. Nous travaillons avec les professionnels sur du concret et sur le long terme. Un client satisfait est un client qui recommandera nos produits.
P. S. D. : La piscine en bois attire de nouveau de nombreux clients. Il faut savoir mettre en avant ce type de bassin avec des personnes qualifiées sachant répondre aux interrogations et rassurer le client.
J.-P. C. : Cette année, nous voulons maintenir notre chiffre d’affaires. Nous avons présenté nos produits au salon Paysalia où nous avons rencontré de nouveaux clients. C’était très positif. Nous restons néanmoins prudents en raison de la situation économique et politique mondiale avec la guerre en Ukraine et les élections présidentielles.
P. S. D. : Contrairement à un projet de piscine béton, la piscine bois est un produit coup de cœur, qui se conçoit dans l’immédiateté.  Notre activité est condensée sur quelques mois, de mars à juin, même si cette période a tendance à s’allonger. Nous devons cependant anticiper au maximum afin de ne pas saturer la production et garder des délais compétitifs.
Nous commençons à répondre à des demandes export : Italie, Suisse, Belgique, Luxembourg, Allemagne, Polynésie. Nous ne le faisions jusqu’à présent que très rarement par manque de temps et en raison de questions logistiques, comme trouver un bon transporteur et s’adapter aux spécificités de chaque pays.

www.detente.info

Propos recueillis par Carine Dal Gobbo

Détente Piscines : “Nous simplifions techniquement et commercialement le travail du piscinier”

Présent sur le marché de la piscine bois depuis près de 25 ans, Détente Piscines est un acteur discret qui ne cesse pour autant d’innover en proposant des solutions techniques aux professionnels. Comment le fabricant se positionne-t-il aujourd’hui vis-à-vis d’un marché et de fournisseurs impactés par une situation mondiale complexe et des demandes clients très nombreuses ? 

Entretien avec Jean-Pierre Chaudot, fondateur et Pierre Simon Dulos, assistant de Direction.

Détente Piscines, d’hier et aujourd’hui

Jean-Pierre Chaudot : « En sortant de l’armée, j’ai été recruté par une entreprise leader sur le secteur des photocopieurs, en tant que technicien puis commercial. En 1978, je me suis mis à mon compte pour vendre et installer des cheminées. À la fin des années 90, afin de diversifier notre activité, je me suis lancé dans la piscine car je trouvais que ces deux domaines étaient proches en termes de compétences et de personnel.
J’ai appris le métier de piscinier grâce à des formations théoriques et techniques, aux côtés de professionnels pour la pose de bassins. Nos premières piscines datent de 1998. Nous nous sommes rapidement tournés vers la piscine en bois, un matériau qui me plaisait beaucoup. Nous étions parmi les premiers à le proposer sur le marché.
Je suis arrivé à Castets (40) en 2006, l’entreprise était précédemment implantée dans l’Eure-et-Loir. Je voulais être au plus près de mes fournisseurs, dans le pays du bois. C’est à cette époque que Pierre Simon m’a rejoint. »
Pierre Simon Dulos : « Le bâtiment était encore en construction. M. Chaudot avait loué des chapiteaux pour la partie fabrication et des chalets pour les bureaux. J’ai une formation technique et informatique. À mon arrivée, j’ai occupé tous les postes : en production à l’atelier, en tant que préparateur de commandes et par la suite, dans les bureaux à m’occuper des plans, des bons de commandes, des catalogues, etc. »
J.-P. C. : « Détente Piscines, aujourd’hui, ce sont 9 personnes qui travaillent dans une ambiance familiale, nous n’avons pas de turnover. »


P. S. D. : « Luc Milhet, le second commercial sédentaire, est un ami d’enfance. Théo, l’administrateur des ventes, je l’ai connu au collège. Christophe, le responsable de production nous a rejoint il y a plusieurs années.  Enfin, trois personnes sont venues compléter l’équipe : Virginie pour la partie logistique et le site internet notamment, et Frédéric et Bruno à l’atelier. Ils sont secondés par des intérimaires en saison, en fonction du volume des commandes. »

Quelle est l’offre proposée par Détente Piscines ? 

J.-P. C. : « Aujourd’hui, notre activité s’articule autour de 4 axes :
• La piscine bois : une piscine esthétique, naturelle et durable. 


• 
Depuis quelques années, la piscine en panneaux PVC nous permet d’élargir notre clientèle.
• Les escaliers en polystyrène XPS vendus avec ou sans piscine, idéals pour la rénovation.
• 
La partie négoce et la rénovation que nous développons de plus en plus. Nous vendons uniquement à nos clients professionnels, les anciens comme les nouveaux, qui sont vierges de fournisseurs attitrés. Ils peuvent commander la structure avec un kit complet d’équipements (filtration, plomberie, skimmer, buses, etc.) que nous conditionnons nous-mêmes, en interne, pour s’adapter à chaque projet.
Les professionnels évitent ainsi des frais de transports supplémentaires et bénéficient de prix attractifs.
La piscine bois représente 80% de notre activité contre 
20 % pour la piscine en PVC que nous avons exposée au dernier salon Paysalia. Cette structure a été modifiée avec le temps pour présenter un produit pour lequel nous renforçons notre communication aujourd’hui. Nous l’avons testé et modifié pendant près de 2 ans. Le lancement et la commercialisation précipitée d’un produit ne sont jamais bons. L’activité bois a été très prisée et nous avons assuré les commandes de nos clients. Nous ne voulions pas nous disperser.
Ces deux types de structures sont livrés avec un kit complet et nécessitent la création d’une dalle en béton préalable à l’installation. Les pisciniers travaillent sur un chantier bien préparé en amont ce qui leur permet de travailler simplement, rapidement et de gagner en efficacité.  Cette organisation évite le risque d’erreur ou de déconvenue. Les bassins s’installent en 2-3 jours, hors terrassement.
Pour la piscine bois, nous proposons deux gammes de margelles : les margelles standards Détente vissées par le haut et les doubles margelles Détente +, caractérisées par une visserie discrète dissimulée en dessous. »
P. S. D.  : « Nous simplifions techniquement et commercialement le travail du piscinier avec des supports d’aide. Sur le catalogue, il retrouve le prix pour le kit de la piscine complète, tout compris, ce qui lui évite de perdre du temps sur son planning chargé. La piscine est livrée avec un chariot élévateur embarqué et des notices explicatives en 3D.
Certains de nos clients installent et d’autres vendent uniquement. Dans ce cas, c’est le particulier qui se charge de la pose en suivant un déroulé étape par étape, sur le principe d’un meuble en kit. Le professionnel peut intervenir pour l’étanchéité et le local technique. » 

Quelle est la place de l’innovation chez Détente Piscines ?

J.-P. C. : Elle est centrale ! Nous recherchons et développons en interne des solutions pour répondre aux attentes du marché. Nous avons toujours dans l’idée d’avoir un coup d’avance.
P. S. D. : De par ma formation technique, je suis très curieux et je recherche toujours des nouvelles solutions adaptées au travail des pisciniers. Lorsque je suis arrivé, il y a 15 ans, nous proposions uniquement la structure en bois. Nous nous sommes servis de notre savoir-faire en interne pour créer de nouveaux produits. 
Lorsque nous avons lancé notre piscine en PVC, il fallait offrir une solution avec nos deux structures. Nous faisions des escaliers en bois, en contreplaqué de très bonne facture, mais qui ne convenaient pas à cette nouvelle offre. Nous ne pouvions pas proposer deux types d’escaliers donc il nous a fallu en développer un seul pour les deux structures : les escaliers XPS. Ils s’adaptent à tous types de structures sans les modifier (bois, PVC, acier, béton, etc.) et sont particulièrement adaptés à la rénovation. Nous sommes à l’écoute de nos clients. Chaque escalier est fabriqué sur mesure dans une matière qui nous permet de réaliser des formes particulières, adaptées aux demandes des professionnels.
Chaque escalier est testé à l’assemblage en atelier et est livré en kit : marches, contremarches, renforts, colle spéciale, enduit de jointement et notice. Principalement monté sous liner, il peut être facilement enduit et recouvert d’une membrane armée ou d’une mosaïque grâce à sa surface gaufrée. Nous avons effectué un gros travail de recherche pour proposer cet équipement fiable, résistant à la compression et rapidement disponible (entre 7 et 10 jours après la commande). Bien entendu, en cas de demande de dernière minute, nous savons nous montrer compréhensif et répondre rapidement. Nous testons tous nos nouveaux produits, avant de les commercialiser, afin de procéder, après une minutieuse étude, aux possibles modifications. 

Comment vous organisez-vous pour répondre aux attentes d’un marché de plus en plus exigeant ?  

J.-P. C. : En 2015, nous avons connu une période compliquée avec une forte activité des pisciniers mais très peu de commandes. Nous avons passé ce cap et nous nous sommes réorganisés, humainement et logistiquement, pour prévenir ces déconvenues.
P-S D : Aujourd’hui, entre une commande et son expédition, il faut compter 3 semaines entre la prise de commande et les bons de production, la production en atelier, le traitement classe 4, le retour en usine avec l’ajout des équipements, et l’expédition. Au plus fort de la crise en 2021, les délais étaient de 4 semaines avec 3 semi-remorques par semaine venant récupérer les commandes.
Notre terrain, entre l’atelier et la zone de stockage, s’étend sur 
5 500 m2. Nous avons récemment agrandi notre atelier production, en doublant sa surface, le faisant passer de 600 à 1 200 m2. 
Nous entreposons 200 m2 de containers qui nous permettent de stocker davantage pour mieux anticiper. Nous ne sommes ainsi plus tributaires des approvisionnements en pleine saison. Nous avons tout sur site (bois, équipements, etc.), ce qui nous permet de respecter les délais de 3 semaines de production. C’était une étape primordiale car nous manquions d’espace pour la fabrication.
La saison s’annonce bonne. Nous essayons d’anticiper au maximum la production pour pouvoir répondre au mieux aux demandes, au plus fort de la saison. Nous avons également modifié nos outils de production pour améliorer le rendement. 

Comment sont distribués vos produits ? 

P. S. D. : Notre réseau de distribution s’organise autour d’une base de 150 revendeurs, indépendants et réseaux confondus. Nous sommes, aujourd’hui, référencés en piscine bois et équipements dans 4 réseaux : Aquilus Piscines, EuroPiscine, Interplast et Oasis Piscine. Nous sommes une entreprise à taille humaine et nous entretenons des relations de confiance avec nos clients. Ils n’hésitent pas à nous consulter pour affiner leurs devis et projets. Nous leur expliquons et les aidons dans leurs problématiques. Avant le Covid, nous organisions également des journées d’informations pour nos clients professionnels avec visite de la scierie, de l’usine de traitement, etc. Ce sont les clients qui viennent vers nous. Nous gérons les appels entrants. Nous avons des clients historiques avec lesquels nous travaillons en pleine confiance depuis 10 ou 15 ans. 

Quelle est votre stratégie de développement ? 

J.-P. C. : Nous misons beaucoup sur la qualité de nos produits qui repose sur notre savoir-faire et nos partenaires.
Le bois de nos piscines vient de la forêt des Landes qui est gérée durablement. La scierie avec laquelle nous travaillons se trouve à 15 km de nos locaux. Cette proximité a de nombreux avantages : nous réduisons notre impact environnemental tout en effectuant des économies de transport et nous gérons bien les approvisionnements. Cela nous a été très utile l’année dernière pendant la crise. La scierie n’est pas un fournisseur mais un partenaire de longue date qui connaît parfaitement nos besoins et nos attentes. De la coupe au séchage, en passant par le traitement du bois, tout est effectué sur place par la même entité.
Ce partenariat de confiance est important parce que le bois est un matériau délicat qui nécessite un vrai savoir-faire. Il y a une quinzaine d’années, il y avait une certaine euphorie autour de la piscine en bois qui attirait beaucoup d’acteurs. Malheureusement, ce type de structure a connu quelques mésaventures et a souffert d’une image catastrophique. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Nous bénéficions d’une expertise et d’une fabrication 100 % françaises. De plus, le traitement du bois a évolué pour devenir plus contrôlé. Il est de classe 4. Ce n’est pas toujours le cas pour le bois originaire de l’étranger ce qui a contribué à donner une mauvaise image de ce type de bassin. 


P. S. D. : En 2021, nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros, avec une croissance de +83 %. Le volume et la charge de travail ont été compliqués à absorber en si peu de temps.  Il nous a fallu nous adapter et travailler autrement. Notre petite taille a été un avantage pour nous organiser et trouver des solutions. Nous avons augmenté la production et engager du personnel pour assurer le carnet de commandes plein. Nous étions tous les jours au téléphone avec les professionnels pour les accompagner et trouver des solutions à leurs différents projets.
L’objectif de cette année est de travailler encore mieux pour réaliser le même chiffre en prenant en compte la hausse des prix.  En janvier, nous avons subi une flambée du prix du bois avec une augmentation de +30 %. Or, cela ne nous était pas arrivé auparavant car nous nous engageons sur un volume que nous gardons en stock toute l’année. Ce fonctionnement nous a permis de ne pas impacter nos prix en 2021. En 2022, nous sommes sur un volume similaire. Nous avons absorbé une partie des augmentations de nos différents fournisseurs afin de réguler nos tarifs dans notre nouveau catalogue. 

Quelles sont les perspectives de Détente Piscines sur le marché ? 

J.-P. C. : Aujourd’hui, la piscine bois est présente via deux marchés : les discounters/internet avec les problèmes que cela engendre, et les pisciniers.
Nous connaissons parfaitement nos produits et les problématiques du métier de piscinier que nous avons exercé. La technique devance le commercial. Nous ne commercialisons pas si nous ne sommes pas pleinement certains de la qualité de nos équipements. Nous travaillons avec les professionnels sur du concret et sur le long terme. Un client satisfait est un client qui recommandera nos produits.
P. S. D. : La piscine en bois attire de nouveau de nombreux clients. Il faut savoir mettre en avant ce type de bassin avec des personnes qualifiées sachant répondre aux interrogations et rassurer le client.
J.-P. C. : Cette année, nous voulons maintenir notre chiffre d’affaires. Nous avons présenté nos produits au salon Paysalia où nous avons rencontré de nouveaux clients. C’était très positif. Nous restons néanmoins prudents en raison de la situation économique et politique mondiale avec la guerre en Ukraine et les élections présidentielles.
P. S. D. : Contrairement à un projet de piscine béton, la piscine bois est un produit coup de cœur, qui se conçoit dans l’immédiateté.  Notre activité est condensée sur quelques mois, de mars à juin, même si cette période a tendance à s’allonger. Nous devons cependant anticiper au maximum afin de ne pas saturer la production et garder des délais compétitifs.
Nous commençons à répondre à des demandes export : Italie, Suisse, Belgique, Luxembourg, Allemagne, Polynésie. Nous ne le faisions jusqu’à présent que très rarement par manque de temps et en raison de questions logistiques, comme trouver un bon transporteur et s’adapter aux spécificités de chaque pays.

www.detente.info

Propos recueillis par Carine Dal Gobbo